- Qu’avez-vous à dire lorsqu’on évoque pour vous le derby MCA-JSK ?
- C’est le grand derby du pays. C’est le vrai clasico. A l’époque, on parlait de ce match un mois avant, que ce soit dans la capitale ou à Tizi, et même nous les joueurs. C’était comme le Real et le Barça de nos jours. C’était le beau spectacle, et tout le monde sortait content, y compris l’adversaire même s’il perdait le match.
- Au Mouloudia on parlait beaucoup de vous, et à la JSK de Tchipalo. Comment étaient les relations entre vous ?
- Il y avait une grande amitié entre nous et tous les joueurs, mais sur le terrain, chacun pour soi. Pendant les 90 minutes, on se donnait à fond et chacun de nous voulait faire la différence, mais à la fin du match, on redevenait des amis. C’était des matchs intenses avec du beau football.
- Lorsqu’on parle des matchs MCA- JSK, on ne pourra jamais oublier le fameux match du 1983 en coupe d’Algérie où vous avez gagné
3 à 2…
- C’était un très bon match. Chaque équipe a eu sa mi-temps, et dans les dernières minutes nous avons marqué le but de la qualif. Dans ce match, je me rappelle que j’ai passé tout mon temps à provoquer Baris et Larbess pour les sortir du match, mais dans un cadre sportif. Je peux vous dire que les matchs entre la JSK et le MCA, c’était de grands rendez-vous, mais pas dans les journaux, le spectacle était sur le terrain. C’était la belle époque du football algérien.
- Quel est le joueur qui a souffert avec vous du côté de la JSK et auquel vous avez mis beaucoup de petits ponts ?
- C’est Mahfoud Boukaddoum, par la suite, on est devenus de vrais potes. (Rire) Il n’y avait pas que lui, beaucoup de joueurs passaient à la trappe.
- Et les matchs qui se jouaient à Bologhine…
- A Bologhine, la JSK a rarement gagné, contrairement au 5-Juillet. Personnellement, je préférais évoluer au 5-Juillet, car des derbys comme celui avec la JSK se jouent dans un grand stade pour permettre au nombreux public des deux équipes d’assister à ce grand rendez-vous. Les supporters qui venaient au stade ne sortaient jamais déçus, quel que soit le résultat. C’était vraiment du beau spectacle.
- Parlons maintenant du clasico de ce samedi qui se jouera à Bologhine…
- Cela va être différent de notre époque. Je sais que le match sera très disputé et très serré, mais je vois le Mouloudia gagner le match, car les Mouloudéens ont repris confiance et ils feront tout pour enchaîner avec une deuxième victoire.
- D’après vous, quel est le joueur qui fera la différence ce samedi ?
- Je vois bien Yahia Chérif, qui est un joueur provocateur et qui peut faire la différence à tout moment. Il y a aussi Bouguèche et même Djallit qui sont aussi des attaquants qui peuvent marquer des buts. Mais moi, je mise plus sur Yahia Chérif.
- Ce n’est pas parce qu’on le surnomme Alilou…
(Il rit) - Peut-être parce qu’il porte le même surnom que moi. Sérieusement, je sens que c’est lui qui marquera ce samedi.
- Comment expliquez-vous que les joueurs du MCA craignent le stade de Bologhine ?
- C’est vrai que le public est très proche des joueurs, donc il y a une forte pression, mais les joueurs du MCA doivent comprendre qu’il faut attirer les supporters à eux par de belles prestations, et à partir de là, le stade de Bologhine sera un avantage pour l’équipe.
- Pour conclure, on aimerait bien avoir votre pronostic…
- Je n’aime pas donner des pronostics, mais cette fois je dirais que le MCA gagnera par un but d’écart. Ce sera un 1 à 0 ou un 2 à 1.
M. Z.