Yebda : "C'est faux, je n'ai pas rechuté"

- «Il y a 10 ans, j'ai joué contre la JSK avec l'AJA de Guy Roux» - "Avec Brahimi à Grenade, je me sens beaucoup mieux" - "Aïssa Mandy est un très bon joueur" - «Oumdourman nous servira contre le Burkina» - «L'Afsud c'est quelque chose, le Brésil c'est autre chose» - «Content pour Boudebouz et Djebbour»

- Comment vous sentez-vous après votre retour de blessure, lequel vous a privé du match d’Elché ?

- Je me sens bien, notamment sur le plan physique, il n’y a aucun problème.

- Votre ancienne blessure aux ligaments est-elle un vieux souvenir ?

- Pour faire taire tout le monde, surtout ceux qui ont tentent de créer une polémique avec ma blessure, je leur dirai que je me sens bien. J’ai juste pris un coup au-dessus du genou, au tibia. Le lendemain, je me suis entraîné en salle. J’ai fait l’impasse sur les entraînements avec le groupe pendant deux jours, et raté le match d’Elché, pour lequel je n’étais pas convoqué. Juste après, j’ai repris les entraînements le plus normalement du monde. Quant à ma blessure au genou, elle fait partie du passé.

- Comment justifiez-vous les défaites concédées par votre équipe à domicile, surtout la dernière, face à l’Atlético de Madrid ? Est-ce dû à la pression sur les joueurs ?

- Il y a deux ans, la force de cette équipe de Grenade, c’était à domicile. Lorsqu’on évoluait à domicile, on faisait facilement la différence. Il faut reconnaître que notre public faisait partie de notre force aussi. Toutefois, depuis l’année dernière, et le début de cette saison, les choses sont devenues de plus en plus compliquées pour nous. En revanche, on se lâche plus à l’extérieur. Je ne saurais vous dire pourquoi, mais, cette année, on éprouve plus de difficultés à domicile.

- Quel est l’objectif principal de cette équipe de Grenade CF cette saison ?

- Le maintien est notre objectif cette saison. Une fois atteint, on verra ce qu’il y a lieu de faire. Pour le moment, on ne songe qu’au maintien.

- Quelle est la différence entre la Liga espagnole et la Ligue française, sachant que vous avez fait vos débuts en France, avant d’opter pour différentes équipes européennes ?

- En Espagne, presque toutes les équipes de ce championnat jouent au ballon, donc cela se ressent dans les pieds et ne balance pas beaucoup. Contrairement au championnat français, lequel est beaucoup plus physique. Malgré tout, elles sont un peu identiques.

- Est-ce que le fait d’affronter le Barça de Messi et le Real de Ronaldo est spécial pour vous ?

- Oui, c’est vraiment spécial d’affronter ces équipes. C’est spécial pour les joueurs des autres équipes d’affronter les géants de la Liga, mais on essaie de se donner à fond contre ces équipes malgré la difficulté de la tâche.

- Le fait d’avoir Brahimi à vos côtés vous a-t-il métamorphosé comparativement à un temps passé ?

- C’est sûr que, depuis l’arrivée de Yacine, ici à Grenade, je me sens beaucoup mieux, bien que je me sentais déjà bien avant, ayant rejoint le club andalou une année avant l’arrivée de Yacine. Maintenant qu’on est réunis, on ne se sent pas dépaysés, et on passe la moitié de notre temps ensemble. Cela me fait plaisir d’être avec lui. C’est la même chose pour lui aussi, je pense.

- Avez-vous eu des difficultés à vous adapter à votre arrivée en Espagne ?

- Aucune, car je parlais espagnol, contrairement aux autres joueurs venus après. Ils ont trouvé de la bonne compagnie et on les a aidés à se mettre dans le bain.

- Vous sentez-vous bien à Grenade ou bien avez-vous l’intention de quitter ce club durant le mercato hivernal ?

- Il est trop tôt pour parler de mon avenir. Franchement, je ne sais pas quoi vous dire au juste, moi-même je ne sais pas grand-chose à ce sujet. Je tiens à préciser que je me focalise maintenant sur le fameux rendez-vous du 19 novembre, durant lequel on affrontera les Etalons du Burkina Faso au stade Tchaker.

- Avez-vous déjà disputé un match face à la JSK ?

- J’ai joué un match amical face à la JSK lorsque j’étais à l’AG Auxerre de Guy Roux il y a 10 ans. Je me souviens très bien de ce match, lequel s’est déroulé en pleine période de préparation, j’avais à l’époque 18 ans. La rencontre entre les deux clubs s’est achevée sur un nul vierge.

- Vous avez signé votre retour à la sélection lors du match aller, contre les Etalons. Comment avez-vous vécu ce match et que pensez-vous de la défaite à Ouagadougou ?

- La chaleur lors du match aller des barrages, à Ouagadougou, s’est répercutée négativement sur notre rendement durant le premier half. Ce n’est qu’en seconde période qu’on a réussi à se lâcher, fournissant une très belle prestation. Après, il y a eu cette erreur d’arbitrage, dont je n’aimerais pas parler.

- Vous êtes déjà au dernier virage avant le match crucial qui pourrait nous qualifier à la Coupe du monde 2014. Comment voyez-vous les choses comparativement au match d’Omdourman ?

- Il y a une grande différence entre Omdourman et le match du 19 novembre prochain. Le premier est venu très vite et on avait deux jours seulement pour le préparer, contrairement au prochain match, lequel est plus réfléchi. On a le temps de se préparer comme il se doit sur les plans physique et psychologique. C’est différent donc. Je pense que l’expérience acquise à Omdourman pourrait avoir son importance en prévision du match retour contre les Etalons.

- Quel est le message que vous avez essayé de transmettre aux nouveaux joueurs, surtout que vous êtes l’un des cadres de l’équipe nationale avec le capitaine Madjid Bougherra ?

- On leur a parlé de ce qu’on a vécu en 2010 et de l’euphorie de la qualification. On l’es a briffés un tout petit peu et on leur a donné une idée sur ce qui les attend.

- Vous avez disputé la Coupe du monde 2010 en Afrique. Pensez-vous déjà à rejouer le prochain Mondial au Brésil ?

- Disputer une Coupe du monde en Afrique du Sud, c’est quelque chose, mais une Coupe du monde au Brésil, c’est autre chose. On va essayer de tout faire pour se qualifier.

- La présence en masse de supporters algériens au match retour mettra-t-elle une pression sur vous et vos coéquipiers face aux Etalons ?

- Pas du tout, la présence en masse de nos supporters sera un argument de plus pour gagner le match et décrocher notre qualification au Mondial 2014.

- Y a-t-il une différence entre porter le maillot de l’équipe de France et celui de l’équipe nationale algérienne ?

- C’est différent. Lorsque je jouais pour l’équipe de France, je jouais pour jouer, contrairement à mon passage avec l’équipe nationale d’Algérie, lequel nous a fait sentir la pression, surtout qu’on joue pour notre patrie, pour le peuple algérien. Le fait donc d’être en sélection algérienne est une fierté, ce qui n’est pas le cas avec l’équipe de France. Voilà où situe la différence.

- Peut-on considérer votre passage à Naples comme le meilleur de toute votre carrière ?

- Il y a mes passages avec Naples et Benfica à la fois que je n’oublierais jamais. J’ai brillé durant les trois saisons en question. Toutefois, depuis mon arrivée, ici, à Naples, je n’ai pas eu le temps de m’exprimer. J’ai disputé une dizaine de matches et, juste après, j’ai contracté une blessure grave au genou. Je me suis fait opérer deux autres fois. J’espère que cette fois sera la bonne pour moi afin de relancer ma carrière.

- Antar Yahia, l’ancien capitaine de l’équipe nationale, vous a motivés, vous et vos coéquipiers, en vous projetant le film La bataille d’Alger avant le match contre l’Angleterre durant la Coupe du monde 2010. N’envisagez-vous pas de faire de même avec cette nouvelle génération pour la motiver en prévision du prochain match des barrages ?

- Non, pas du tout, ce qu’a fait Antar avant le match face à l’Angleterre, ce n’était pas fait  exprès, c’était un film, et rien de plus. Mais, d’une manière indirecte, ce film avait provoqué un électrochoc et, finalement, le jour du match, on était présents sur le terrain.

- Le sélectionneur national a dévoilé une liste de 37 joueurs, sur laquelle il a convoqué un nouveau joueur, Aïssa Mandy. Le connaissez-vous ?

- Aïssa Mandy ? Je sais qu’il évolue à Reims, je l’ai vu jouer en tant que latéral droit, c’est un très bon joueur. Il a de très bonnes qualités et, comme on dit toujours, plus les joueurs de qualité sont présents, mieux c’est.

- Qu’en est-il du retour de Boudebouz et de Rafik Djebbour ?

- Je suis content pour Riad, lequel est en train de faire une bonne saison avec Bastia. Djebour, également, a retrouvé le chemin des filets avec Sivassport , après les moments difficiles qu’il a vécus.

- Quel est votre message au public algérien ?

- J’espère que le peuple sortira dans la rue encore fois pour fêter la qualification au Mondial 2014.

A. D.

Classement