Déjà sur la sellette après la défaite concédée à El-Eulma, Giovanni Solinas sera-t-il limogé ? Une réunion urgente du conseil d’administration devait être provoquée afin de se pencher sur son sort.

A Oran, la rumeur enfle sur une éventuelle séparation entre le club et le coach italien. Déjà samedi soir, à l’issue de la défaite concédée face à l’USMA, le vice-président Larbi Abdelilah avait laissé entendre que Solinas sera limogé, tandis que Youssef Djebbari avait sagement refusé de se pencher à chaud sur le sort de son entraîneur.

 

Abdelilah veut sa peau

Cependant, on croit savoir que Larbi Abdelilah n’est pas seulement mécontent du coaching de Solinas. En effet, d’après des indiscrétions, il aurait une dent contre l’entraîneur italien, depuis qu’il a fait savoir qu’il n’accepterait pas sa présence dans le vestiaire de l’équipe. D’après nos informations, à Béchar, il a été même prié «poliment» de quitter le vestiaire, nous rapporte la même source. La relation entre Solinas et Abdelilah est devenu tendue depuis le match d’El-Harrach. Ce jour-là, le dirigeant mouloudéen n’avait ménagé personne dans le vestiaire après le match, une réaction qui n’a pas du tout plu à l’entraîneur, qui s’est retrouvé, il y a une semaine, autour d’une table lors de la première réunion tenue avec lui par la commission technique dont Larbi Abdelilah fait partie.

 

La mise à l’écart de Berradja

Si le sort d’un entraîneur est toujours lié aux résultats, pour la direction oranaise, à sa tête Youssef Djebbari, contrairement à la saison passée où pas moins de 7 entraîneurs s’étaient succédé sur le banc de touche, cette saison, on prône la stabilité. Néanmoins, au-delà des derniers résultats en dents de scie de l’équipe, d’après un membre influent du club, il est reproché à Giovanni Solinas son entêtement de ne prêter oreille à personne. D’après la même source, pendant le match d’avant-hier, le manager Moulay Haddou lui avait demandé maintes fois d’incorporer Seddik Berradja, mais il a fait la sourde oreille. Probablement, il en voudrait à Berradja d’avoir fait la tête à l’hôtel lorsqu’il a appris qu’il n’allait pas commencer le match sur le terrain (le portier Abdelah Belarbi en a fait de même) afin de le punir. Solinas n’a pas accepté de l’incorporer en dépit des supplications de Haddou qui pensait que, de par son expérience, il pouvait apporter quelque chose à l’équipe qui était menée au score. Hélas, Solinas, une façon de marquer son territoire, a refusé catégoriquement.

                M. S.

 

Aoued : «C’est juste un passage à vide»

 

Fait rarissime, le stratège du MCO a été hué par une partie du public avant-hier. Une réaction qui n’a pas affecté l’ancien joueur de l’ASMO qui estime que lui et son équipe traversent un passage à vide.

 

- Votre équipe vient de subir sa première défaite à domicile, une réaction…

- On est atterrés, on n’imaginait pas perdre ce match vu la détermination qui animait le groupe avant le coup d’envoi. Il y a des périodes comme ça où rien ne vous réussit, seulement, on demande à nos supporters de nous soutenir dans cette période difficile et non pas nous enfoncer, car on est autant qu’eux tristes après cette défaite.

- Qu’est-ce qui n’a pas marché dans ce match ?

- Je dirais qu’on a manqué de réussite, comme l’illustrent ces deux ratages de Bouaïcha et Amrane en seconde mi-temps. Les Algérois ont été plus réalistes que nous, on les félicite pour leur victoire. De toute façon, ça ne sert à rien maintenant de pleurer sur notre sort, ce match on doit l’oublier et penser à bien préparer nos deux prochaines sorties à l’extérieur. La saison dernière, en pareille période, on était dans le ventre mou du championnat, cette fois-ci la situation est moins alarmante, mais on doit réagir pour éviter l’enlisement. A voir la déception des joueurs après le match dans le vestiaire, je vous assure qu’on a tous envie de jouer le prochain match dès demain afin de se racheter auprès des supporters, auxquels nous demandons pardon pour avoir failli à notre mission en perdant bêtement face à l’USMA.

- Pour la première fois, une partie du public vous a conspué...

- Franchement, je ne donne aucune importance à cela, moi je suis un professionnel qui fait convenablement son boulot, je ne peux pas être performant dans tous les matches. Même Cristiano Ronaldo passe par des périodes difficiles. A ce que je sache, je n’ai pas marqué un but contre mon camp. Sincèrement, je ne comprends pas pourquoi ces supporters se sont acharnés contre moi.

- Ils vous reprochent d’avoir perdu le ballon sur l’action du but usmiste…

- Je les (supporters) invite à regarder les matches européens où de grandes stars perdent des ballons sans que le public ne les conspue. C’est vrai que je traverse un passage à vide, mais, par rapport à tout ce que je donne à l’équipe, je mérite un peu de respect quand même.

- Pour vite rebondir, que faut-il faire ?

- D’abord faire le vide dans nos têtes, profiter de l’arrêt du championnat pour bien se remettre en question et toucher du doigt le vrai mal qui ronge l’équipe afin de repartir de plus belle à la reprise de la compétition.

- Le limogeage de Solinas est évoqué dans l’entourage du club, pensez-vous que cela va résoudre le problème ?

- Avant de parler du sort de l’entraîneur, je lance un message aux supporters, un message de quelqu’un qui ne veut que du bien au club : souvenez-vous des déboires connus par le club les dernières saisons, une union de tous est recommandée pour sortir le MCO de la crise. Tel est mon message aux supporters. Quant à l’avenir de Solinas, je dirais que c’est à la direction de se pencher sur son sort, toutefois, je rappelle qu’en début de saison, tout le monde trouvait l’équipe bonne, on traverse à mon avis une mauvaise passe, une situation que vivent toutes les équipes pendant une saison. Pour nous, cela est arrivé un peu tôt, peut-être un mal pour un bien. On doit en profiter pour être plus costauds.

                  M. S.

 

Il a été la cible une frange de supporters manipulés

Que reproche-t-on à Haddou ?

Alors qu’on vantait le comportement des supporters qui adoptaient une attitude positive, samedi, une frange (pas tous !), qui était installée dans une partie de la tribune couverte, s’est distinguée par une étrange hostilité envers leur équipe. Même la presse n’a pas été ménagée par ces supporters, apparemment manipulés. En effet, avant même que la partie ne débute, ces pseudo supporters proféraient des propos insultants. A la fin du match, alors que Moulay Haddou se faisait interviewer par la télévision, il a été agrippé par ce groupe de supporters. On se pose la question : que reproche-t-on à Haddou ?’ A ce qu’on sache, Haddou n’est plus joueur, il s’acquitte convenablement de la mission qui lui est confiée, à savoir rester toujours au service de l’équipe pour un petit salaire par rapport à ce que touchent ceux qui font partie de sa

génération de joueurs, les Dziri, Kaci  Saïd, Madoui, etc. On ne comprend absolument pas cette hostilité à son encontre ?

             M. S.

 

 

Dagoulou n’est plus le même 

Joueur clé de l’équipe, Eudes Dagoulou n’a toujours pas retrouvé la forme de la saison dernière. Illustration de la méforme de l’international centrafricain, cette action en première mi-temps où il perd un ballon à trois mètres des bois adverses en tentant un contrôle. S’il avait transformé en but cette occasion, le match aurait certainement pris une autre tournure.

 

Pas de stage

Pour cette trêve de 15 jours, le club n’entrera pas en stage bloqué. Contrairement à plusieurs équipes de L1, le MCO se contentera d’entraînements quotidiens à Oran. Probablement pour meubler cette trêve, un ou deux matches amicaux seront programmés.

 

Chérif était plus à l’aise

En évoluant à son poste de prédilection, Hichem Chérif a été l’un des éléments les plus en vue de son équipe avant-hier. Très actif sur son aile droite, il a posé d’énormes problèmes à la défense algéroise. Ses efforts ont failli être récompensés en première mi-temps, lorsque sa tête, bien placée, a été sortie in extremis par Zemmamouche.

 

Aouamri, les raisons d’une incorporation

Vers la fin du match, l’entraîneur a décidé contre toute attente de sortir Farid Bellabès, auteur d’une bonne prestation pourtant, et d’incorporer à sa place Amine Aouamri. D’après Solinas, ce choix a été fait par rapport au bon jeu de tête d’Aouamri avec l’espoir de déstabiliser les défenseurs de l’USMA, qui étaient dominateurs dans les airs. C’est la raison qui a poussé le coach italien à incorporer Aouamri plutôt qu’un attaquant.

 

3 jours de repos

En raison de l’arrêt du championnat qui ne reprendra que le 22 novembre prochain, le staff technique a accordé trois jours de repos aux joueurs ; la reprise est prévue demain.