- Que peut ressentir un joueur qui entre et marque pour que son équipe perde à la fin ?
- C’est frustrant de perdre un match de cette importance face à un adversaire comme le Benfica Lisbonne de cette manière. Mon équipe a bien joué. Le match est allé jusqu’aux prolongations. Il y a eu 7 buts quand même… Cela dit, on s’est donnés à fond. On n’a pas de regrets. Pour ce qui est de mon sentiment d’avoir marqué pour rien, je dirai que je suis fier d’avoir pu marquer face à l’une des meilleures équipes à l’échelle européenne. Bien que j’entre à chaque fois en cours de jeu, j’ai réussi à en inscrire 3, ce qui est à mon avis une bonne moyenne. Mes statistiques sont bonnes, mais je sais que je peux mieux faire. Je ne désespère pas, je continuerai à travailler aux entraînements avec l’espoir de jouer un peu plus souvent dans un avenir que j’espère très proche.
- Les joueurs de votre classe ont tendance à perdre confiance lorsqu’ils sont assis longtemps sur le banc. Est-ce votre cas ?
- Ce n’est pas mon cas. Je n’ai jamais douté de mes qualités. Vous allez peut-être penser que je suis prétentieux, mais je suis comme ça. Je crois en moi et je sais ce dont je suis capable. Que je joue ou pas, mes qualités restent les mêmes. Il faut juste rester sérieux aux entraînements et se conduire comme un professionnel sur et en dehors des terrains.
- On peut donc dire sans crainte que Slimani est apte pour le Burkina Faso ?
- Bien sûr, je le suis et à tous les niveaux. Le coach peut compter sur moi.
- Vous êtes motivé…
- A un point que vous ne pourriez jamais imaginer. Il s’agit de l’équipe nationale.
- Vous êtes le joueur le plus décisif en équipe nationale. Pouvez-vous promettre aux Algériens de marquer le 19 novembre prochain ?
- Je ne peux promettre une chose pareille. Mais ce que je peux promettre, par contre, est de faire le nécessaire pour. Je promets de me donner à fond sur le terrain, après, peu importe qui poussera la balle dans les filets, l’essentiel est la qualification.
- Comment voyez-vous cette rencontre ?
- Ça sera un match très difficile face à une équipe très coriace. On a perdu au match aller par 3 à 2. On est donc obligés de gagner à Blida. Une victoire par la plus petite des marges nous suffira, mais cela ne veut en aucun cas dire que notre mission sera facile, bien au contraire. Nous devrons nous montrer efficaces, disciplinés et surtout solidaires.
- Que pouvez-vous demander au public algérien ?
- Le public algérien connaît le football et sait parfaitement ce qu’il a à faire. Je sais que le stade sera archicomble, mais s’il y a une chose que je voudrais leur dire, c’est de nous soutenir jusqu’au sifflet final de l’arbitre, et ce, quel que soit le résultat. Le match dure 90 minutes et plus, et dans le football, tout peut arriver.
K. H.
«Le public doit nous soutenir jusqu’au coup de sifflet final»
«Que je joue ou pas, ma confiance en moi-même reste intacte»