- Comment avez-vous vécu le match barrage retour face au Burkina Faso ?
- J’ai suivi le match à la télévision avec certains de mes amis. J’étais sous les nerfs, car c’était un match à suspense. C’était la qualification de mon pays au Mondial brésilien qui était en jeu et comme tous les Algériens, je ne souhaitais qu’une chose, celle de voir mon pays se qualifier à la prochaine Coupe du monde qui aura lieu au Brésil. Sincèrement, je suis très content de cette qualification. J’avoue que j’avais des fourmis dans les pieds vu qu’il y a 4 ans de cela, j’étais sur le terrain et mardi, j’étais devant mon petit écran.
- Dites-nous en toute sincérité, vous auriez aimé être sur le terrain et non pas devant votre écran de télévision ?
- Je vous mentirais si je vous répondrais par la négative. Bien sûr que j’aurais aimé être sur le terrain. Mais pour des raisons que tout le monde connaît, j’ai suivi le match la mort dans l’âme à la télévision. Toutefois, je tiens à vous préciser que j’étais aux anges au coup de sifflet final après la qualification de l’EN pour le prochain Mondial.
- En voyant les joueurs et les supporters jubiler à la fin du match face au Burkina Faso, cela vous a fait rappeler sans nul doute le fameux match d’Oumdourman face à l’Egypte, n’est-ce pas ?
- Effectivement, je me suis rappelé les moments de joie d’Oumdourman. J’avoue qu’avant même le match face au Burkina Faso ne se termine, les souvenirs du match barrage face à l’Egypte disputé à Khartoum me revenaient en tête. C’était des moments inoubliables. La preuve, 4 ans après la qualification arrachée haut la main pour le Mondial sud-africain, je les ai remémorés avant-hier.
- Vous avez eu certainement peur lorsque le ballon a frôlé le poteau de Zemmamouche dans les arrêts de jeu…
- Bien sûr, j’ai eu des sueurs froides. Heureusement que le Burkina Faso n’a pas égalisé sur cette action. A l’instar de tous les Algériens, j’étais sous les nerfs et je ne me suis pas empêché d’exprimer ma joie au coup de sifflet final.
- D’après certaines sources, il y a de fortes chances que vous soyez gracié en compagnie de Babouche et de l’entraîneur Djamel Menad après la qualification de l’équipe nationale au Mondial brésilien…
- C’est mon souhait le plus cher. C’est vrai que j’ai entendu qu’il pourrait y avoir une grâce pour moi, Babouche et Menad, mais il n’y a rien de concret pour le moment. J’espère que je serai bientôt gracié. J’ai payé cher ce qui s’est passé lors de la finale de la coupe d’Algérie. Le football est mon gagne-pain et si on ne me gracie pas maintenant, je pourrai mettre fin à ma carrière. Je tiens à demander pardon et je m’engage à ne plus fauter à l’avenir.
- Si on vous gracie, vous espérerez certainement faire votre come-back en équipe nationale…
- Oui, j’espère qu’on me graciera d’abord, ensuite retrouver l’équipe nationale, et enfin participer à la phase finale de la Coupe du monde au Brésil l’année prochaine. S’il y a une grâce, je travaillerai d’arrache-pied afin de revenir à mon meilleur niveau.
- Les supporters ne cachent pas leur souhait de vous revoir en équipe nationale lors du prochain Mondial qui se déroulera au Brésil…
- Les supporters savent ce que je vaux. Ils n’ont pas cessé de m’encourager et de me remonter le moral depuis ma suspension. Leur soutien m’a fait beaucoup de bien. J’espère que je serai gracié, car c’est ma carrière qui est en jeu.
- Etes-vous toujours en contact avec certains joueurs de l’EN et du MCA ?
- Oui, je suis en contact avec certains d’entre eux. C’est difficile pour tout joueur de se retrouver dans ma situation. J’ai regretté ce qui s’est passé lors de la finale de la coupe d’Algérie et j’espère que les responsables de notre football m’accorderont des circonstances atténuantes.
H. B.A
«J’espère que je serai gracié»
«Je suis content de la qualification pour le Mondial brésilien»
«J’étais sous les nerfs et j’aurais aimé être sur le terrain»
«En cas de grâce, je ne désespère pas de revenir en équipe nationale»
«Je me suis rappelé les moments d’Oumdourman»
Benmouhoub (son manager) : «Chaouchi s’est assagi et il mérite une autre chance»
Le manager de Chaouchi, Sadek Benmouhoub, espère que le héros d’Oumdourman bénéficie d’une autre chance. «Je connais bien Fawzi et je peux vous dire qu’il s’est assagi et qu’il a beaucoup mûri. D’ailleurs, il convolera en justes noces au mois de décembre prochain. Il a regretté ce qui s’est passé lors de la finale de la coupe d’Algérie et il mérite une seconde chance. Il a chèrement payé son erreur et il faut qu’on lui pardonne. Je dois vous dire que depuis sa suspension, je reçois des centaines d’appels quotidiennement de la part des supporters de l’équipe nationale. Ils veulent tous le revoir en équipe nationale. On espère tous qu’il sera gracié, car c’est un gardien qui a d’énormes qualités. Il est devenu sage et ça sera un gâchis pour le football national, si on ne lui accorde pas une seconde chance. J’espère que nos responsables se montreront compréhensifs envers lui surtout qu’il a regretté ce qui s’est passé», a déclaré Sadek Benmouhoub.