La mise sur le banc des remplaçants de Raïs Ouaheb Mbolhi, d’habitude indéboulonnable, a suscité beaucoup d’interrogations chez les observateurs. Une semaine après, les gens se demandent toujours pourquoi. Vahid a-t-il décidé contre toute attente de faire confiance à Zemmamouche au détriment de Mbolhi lors d’un match aussi important, et surtout quelle conclusion doit-on tirer de tout ça ? Serait-ce un changement dans la hiérarchie des gardiens de but, ou alors, un simple avertissement que le coach national voulait donner à Mbolhi ? S’est-il passé quelque chose d’anormal lors du stage qui aurait motivé ce choix ? A-t-on raté ou oublié de signaler un épisode ? Peut-on croire, sans justification ou argument aucun, à la version officielle qui avance que «Boully, entraîneur des gardiens de but de l’équipe nationale, aurait pris tout seul la décision de faire confiance à Zemmamouche après avoir constaté le manque de compétition de Mbolhi ? Toutes ces interrogations restent sans réponse, puisque Vahid Halilhodzic a décidé de ne pas animer une conférence de presse d’après-match, comme l’ont fait tous les autres coachs à travers le monde, pour expliquer le choix de Zemmamouche et les 6 autres décisions controversées prises à l’occasion de ce match.
Mbolhi est dans cette situation depuis 2 ans, pourquoi maintenant ?
Nous avons posé le problème avant ce match contre le Burkina Faso à Lounès Gaouaoui, ancien gardien international de l’équipe nationale, et ce dernier nous a répondu avec beaucoup d’assurance : «C’est Mbolhi qui va garder les bois. Il n’y a aucun doute à cela. Il est sans compétition depuis plus de deux ans, et malgré ça, Vahid Halilhodzic le faisait jouer à chaque fois ! Pourquoi poser la question maintenant ? S’il ne l’a pas changé avant, il ne le fera pas à l’occasion du match le plus important de l’année, ce n’est pas possible !!! Il est le numéro 1 et il le restera.» Il faut dire que beaucoup partagent l’avis de l’ancien gardien de la JSK. La titularisation de Zemmamouche, bien qu’elle fut méritée, vu le début de saison tonitruant qu’il réalise avec son club, a surpris plus d’un. Ce qui a rendu la titularisation de Mohamed-Amine Zemmamouche encore plus intrigante est la convocation de Mbolhi trois jours avant les autres joueurs pour le préparer justement pour ce match. Le gardien du CSKA Sofia est venu un jeudi, alors que les autres n’étaient convoqués que pour le dimanche et le lundi. Aussi, on rajoutera que Zemmamouche n’est que le 4e gardien de la sélection. Doukha est le numéro 2, Cédric numéro 3 et Mbolhi bien sûr le titulaire au poste.
A-t-il perdu son statut ?
Comme c’est le cas de tous les joueurs qui ne sont pas compétitifs avec leurs clubs respectifs, Mbolhi a été prié d’aller dans un club où il pourra jouer, ou alors améliorer son temps de jeu, faute de quoi, il risquerait de rater le Mondial. On ne sait pas si ce gardien quittera le CSKA ou non, mais ce dont on est sûrs, par contre, c’est que Mbolhi ne bénéficie plus des faveurs qu’il avait en équipe nationale avant ce match du Burkina Faso. Sa place est plus que jamais remise en question. Le jeu est ouvert, tous les gardiens algériens sélectionnables peuvent désormais aspirer au poste. Pour ce qui est du statut de Mbolhi au sein de la sélection algérienne de football, seul Vahid Halilhodzic ou Mickael Boully sont habilités à répondre à cette question. Pour le moment, aucune conférence de presse du coach national n’est prévue. Les Algériens devront attendre au moins le mois de mars prochain pour avoir des réponses claires et peut-être même précises quant au classement des gardiens de but en sélection.
A. B.