MCO : Pourquoi Naftal s’est-elle rétractée ?

Au printemps 2012, sur décision gouvernementale, quatre clubs de l’élite professionnelle bénéficiaient d’un contrat de partenariat avec le Sonatrach ou l’une de ses filiales. Depuis, trois clubs ont été racheté par le puissant groupe, à savoir le MCA, la JSS et le CSC. Le MCO est le seul des clubs privilégiés par l’Etat, à ne pas s’être engagé avec Naftal en dépit d’un protocole d’accord signé au mois de septembre 2012, lorsque l’ancienne direction du club, avait accepté de céder 75% des parts de la société sportive à Naftal.

Ce projet ambitieux qui fait rêver tous les supporters, est remis aux calendes grecques. Pour quelles raisons ? Au niveau de la direction générale de Naftal, on préfère rester muets, alors que lors de la signature du protocole d’accord, le service communication de la filiale du groupe Sonatrach, a fait un communiqué qui a été publié par l’APS, tout juste quelques minutes après la signature du protocole d’accord, depuis, aucun communiqué officiel n’a été rendu public par Naftal alors qu’à Oran, on ne cesse d’interpeller l’autorité locale pour intervenir. L’attente a même trop duré.

 

Un pacte signé à la DJS

Si pendant longtemps on laissait entendre que Naftal ne s’engagerait pas avec le club tant que sa situation sportive ne s’était pas éclaircie, dès la fin de l’exercice 2012/2013 avec le maintien de l’équipe en L1, les responsables locaux avaient promis d’accélérer le processus de signature du contrat de partenariat entre le MCO et Naftal. Devant les divergences que suscitaient ce projet auprès des membres du conseil d’administration de la société sportive, M. Badredinne Gherbi avait pris l’initiative de réunir les membres du C/A dans son bureau en présence des représentants de la presse. Mis devant le fait accompli, les membres du C/A sont signé un pacte qui consistait à dérouler le tapis rouge à Naftal. Une fois signé, ce document a été transmis au wali, qui était l’interlocuteur direct du P-DG de Sonatrach. Néanmoins, des semaines ont passées sans que ce projet ne soit concrétisé et le doute plane même sur les réelles intentions de Naftal. 

 

Un club à problèmes 

Bien qu’il existe un protocole d’accord qui a une valeur juridique, on n’est jamais passé à l’étape suivante qui est la signature du contrat. Selon les bruits qui courent, le revirement de Naftal serait dû aux problèmes internes qui secouent le club. «On ne veut pas prendre un club qui est tout le temps en crise», laisse-t-on entendre du côté de Naftal. L’autre raison qui dissuaderait cette filiale à racheter le MCO, est l’entêtement de certains à vouloir à tout prix prendre un poste dans le futur organigramme, alors que Naftal prévoyait de mettre en place d’autres personnes plus compétentes. Ce sont, à priori, les raisons du désengagement de Naftal. Toutefois, du côté du club oranais, on n’a pas perdu espoir de voir ce projet aboutir, comme le démontre la lettre de réclamation envoyée en début de semaine au Premier ministre, pour qu’il intervienne dans cette affaire dont tout le monde parle à Oran.

M. S.

 

 

Kalaïdji : «Ce projet a été saboté»

 

L’ancien directeur général de la SSPA/MCO, qui avait signé le protocole d’accord avec Naftal, nous fait une lecture sur cette affaire qui défraie la chronique à Oran.

 

- En septembre 2012, vous aviez signé le protocole d’accord avec Naftal, depuis ce projet est resté dans les tiroirs, quelles en sont les raisons ?

- D’abord comme je l’ai déclaré, je désapprouve l’initiative de la DJS qui a réunit les membres du conseil d’administration pour signer un pacte, alors qu’elle ne devait pas le faire. D’ailleurs pour ne pas cautionner cette initiative, je n’ai pas répondu à l’invitation. Pour répondre avec précision à votre question, je dirais que la direction de Naftal a été découragée par l’attitude des dirigeants du club.

- Vous le pensez ?

- Pour être clair, au niveau de Naftal on sait tout ce qui se passe au MCO, quand quelqu’un se présente au siège de la direction générale en tant que président c’est un autre nom qui figure dans les statuts, sans oublier les personnes qui se sont déplacées à Alger pour soi-disant orienter Naftal dans ce projet. Toutes ces interférences ont dissuadé cette société à signer le contrat de partenariat. Il y’a d’autres raisons que je ne vais pas citer. Dommage pour le MCO, qui aurait pu bénéficier d’un apport financier, si les gens avaient fait preuve de sagesse en privilégiant les intérêts du club et non pas les leurs.

- Mais on a du mal à comprendre le recul de Naftal…

- Naftal est une grande entreprise qui gère des centaines de milliards, alors que dans une simple ville du pays, elle fait entrer 20 milliards toutes les demi-heures. L’argent qui pourrait être donné au MCO, représente des miettes pour cette entreprise. Toutefois, pour préserver sa réputation, elle souhaite avoir affaire à des gens sérieux et crédibles.

- On vous accuse de garder à votre niveau les documents comptables et administratifs …

- Détrompez-vous, j’ai envoyé une lettre recommandée à Larbi Abdelilah, avec accusé de réception, pour venir récupérer les documents en question à condition qu’on règle les dettes pour lesquelles je me suis engagé. Mais à ce jour, je n’ai reçu aucune réponse.

- Djebbari vous a envoyé une lettre…

- C’est vrai, il m’a envoyé une lettre par le biais d’un huissier de justice, et vu son contenu, je me demande s’il n’aurait pas été préférable de l’envoyer par le biais de la poste. Je me suis engagé à remettre les documents en présence de 4 membres du conseil d’administration ainsi que le comptable du club et je tiens toujours à cet engagement.

- On dit ici et là que vous n’aviez jamais accepté les conditions de votre départ.

- Pour moi, cette assemblée est illégale, car à mon arrivée à l’hôtel El-Mouahidine, j’ai été malmené par des supporters manipulés. En outre, on n’avait pas débattu des points inscrits à l’ordre du jour, ce qui fait que toutes les résolutions qui ont été adoptées lors de cette AG extraordinaire, ne sont pas légales.

M. S.

 

Mokhtar était déçu

Après avoir boudé les premières séances de la semaine, Hichem Mokhtar est réapparu mardi après-midi à l’entraînement. Pour justifier son absence, il avance être resté à Relizane au chevet de sa mère un peu fatiguée. Néanmoins, et d’après certaines indiscrétions, il avait été déçu que son entraîneur ne l’ait pas incorporé lors du dernier match. D’ailleurs, afin de lever toute équivoque, Benchadli s’est brièvement entretenu avec lui mardi.

 

Aoued et Dahmane toujours hors du groupe

Les deux joueurs qui reviennent de blessures, s’entraînent toujours en marge du groupe, alors que le portier Hamza Dahmane a informé la direction qu’il ne reprendrait pas la compétition avant son rétablissement définitif quant à Amine Aoued, on ne sait pas encore quand il pourra reprendre la compétition.

 

Fedal, seul absent

Hier matin, un seul élément manquait à l’appel, c’est Mohamed Fedal et on ignore les raisons de sa défection.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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