Réputé pour ses prises de positions empreintes d’accusations et de suspicion, l’ancien joueur Hafid Bellabès est sorti de son mutisme pour critiquer le fonctionnement du club. «On soupçonne des dissensions entre le CSA (club sportif amateur) et la SSPA/MCO, ce qui conduit le CSA à bloquer à son niveau les subventions allouées par les pouvoirs publics», déplore l’ancien défenseur des années 80 qui regrette qu’on en soit arrivés à une telle situation. «Alors que l’Etat s’est engagé à accompagner les clubs jusqu’à 2018, au MCO, c’est toujours la crise, encore que celle-ci est multipliée par… dix. Quand les subventions tombent dans le compte du club, le CSA doit verser une partie de l’argent à la société. Ce n’est pas à une équipe de hand-ball, qui évolue de surcroît en D2, qu’irait tout l’argent, au maximum, cette section absorberait 1 milliard du budget annuel. Comme récemment le club a bénéficié de 4,5 milliards de subventions, le reste doit être reversé sur le compte de la société afin de régulariser les joueurs. Or, pour se justifier, au niveau du CSA, on s’appuie sur les lois, mais si on veut aller au fond du problème, pourquoi a-t-on débloqué des subventions alors que les bilans des trois dernières années n’ont jamais été approuvés», se demande Hafid Bellabès qui ira plus loin dans son intervention : «Le MCO enregistre des entrées qui oscillent entre 18 à 22 milliards par an. Quand la LFP décide d’infliger au MCO une interdiction de recrutement à cause d’une dette qui avoisine les 3,5 milliards, il y a de quoi se poser des questions, non ?» Pour notre interlocuteur, il est temps que l’Etat contrôle l’argent qu’il donne aux clubs. «Il faut lancer une guerre contre ceux qui se servent de cet argent alors qu’il est destiné aux joueurs et entraîneurs. En tout cas, je promets de faire des révélations fracassantes sur la gestion chaotique de notre club, il faut bien que ça cesse, car, au rythme où vont les choses, on va droit vers la dissolution de la société. Il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard», prévient- il.
«Henkouche a mon soutien»
S’il y a un sujet qui défraie la chronique ces derniers jours au MCO, ce sont les accusations de combines portées par l’ancien entraîneur Mohamed Henkouche à l’encontre du président Youssef Djebbari. Prié de s’exprimer sur cet épisode, Hafid Bellabès estime que «Henkouche, que je soutiens dans cette affaire, n’a jamais touché à l’image du club, il s’est attaqué à une personne qui lui a fait du mal. Pour que notre football évolue, il faudrait dénoncer. Donc, pour moi, Henkouche a raison de le faire, je lui rends hommage pour son courage».
M. S.
Aoued : «Je reprendrai du service après la trêve»
N’ayant pas pris part au moindre match, depuis MCO-USMA 0/1, Amine a beaucoup manqué à son équipe, notamment dans la construction du jeu.
- Amine, on n’a plus de nouvelles de vous depuis plusieurs semaines…
- Eh bien, depuis samedi (avant-hier), je suis à Oran. Après avoir été soumis à une période de soins à Alger, je viens de rentrer chez moi.
- Pourquoi avoir subi des soins à Alger et non pas à Oran ?
- C’est parce que là-bas, je connais un kinésithérapeute chez qui j’ai l’habitude de me faire soigner. Il faut préciser que j’ai une blessure un peu délicate, à savoir une tendinite au niveau de la cuisse. Pour ne pas compliquer mon cas, je devais aller doucement, avec des séances quotidiennes chez le kiné.
- Et maintenant ça va mieux…
- Oui, il y a une évolution. Comme je viens de rentrer à Oran, je vais continuer à suivre un programme spécifique afin de me rétablir définitivement. Je dois avouer que la compétition me manque terriblement. Si je suis resté au repos, c’est parce que je ne pouvais pas faire autrement.
- Quand allez-vous reprendre la compétition ?
- Après la trêve, c’est certain. Comme je l’ai dit, je vais suivre un programme spécifique afin d’en finir une fois pour toutes avec mes pépins musculaires. Ce type de blessure est difficile à soigner, je dois suivre à la lettre les recommandations de mon médecin traitant pour éviter la rechute.
- Dans l’entourage du club, on dit que vous êtes démoralisé après qu’une partie du public s’en soit pris à vous, d’autres évoquent un différend financier…
- Toutes ces rumeurs sont infondées, je suis blessé et c’est tout. Maintenant, libre aux gens de spéculer sur mon absence, la direction du club par le biais de Moulay Haddou est au courant des raisons de mon absence, sinon moi, je fais abstraction de ce que disent les gens.
- Aussi, on a parlé d’un retour au CRB, c’est vrai ?
- Non, pour le moment un tel transfert est impossible. Dans ma tête, je vais finir la saison au MCO.
- Au fait, avez-vous suivi les performances de l’équipe ?
- Pas spécialement. Je sais que l’équipe vient d’enchaîner trois victoires successives, cela va booster le moral du groupe en perspective des prochaines rencontres.
M. S.
Amri se trouve en France
Non concerné par la compétition vu qu’il n’est pas encore qualifié, Amri Chadli est parti en fin de semaine pour régler un problème urgent. Néanmoins, il sera de retour à Oran aujourd’hui, assure la direction.
Djebbari n’est pas rentré…
Parti à l’étranger, le premier responsable du club n’est toujours pas rentré à Oran. Selon nos informations, Djebbari regagnera le pays aujourd’hui.
Les catégories jeunes s’illustrent
A l’image de l’équipe première qui est qualifiée aux 1/8 de finale, les catégories jeunes du MCO sont toutes passées au prochain tour de la coupe d’Algérie. A noter la victoire des cadets drivés par Houari Touhami aux dépens du WAT sur le score de 4 buts à 1. A signaler que les U21 affronteront l’ASK au stade Ahmed Zabana pour les 1/8 de finale.
Reprise cet après-midi
Après un repos de deux jours, l’équipe reprend l’entraînement cet après-midi. Le début de la séance est fixé à 15h30. Pour rappel, dans le programme de cette semaine, le staff technique n’a pas inclus une rencontre amicale, de peur, selon Benchadli, d’enregistrer des blessures avant le périlleux déplacement à Blida pour affronter l’Arba pour l’ultime rencontre de la phase aller.