«Qu’on m’explique comment Kerbadj préside la LFP et est toujours actionnaire au CRB ?»

A peine le nom de Saïd Allik annoncé à l’USMH que certaines gens tentent de torpiller son retour aux affaires du football. Elles rappellent qu’étant actionnaire, même minoritaire, à l’USMA, il lui est impossible de racheter des actions dans la SSPA / USMH tant qu’il n’a pas vendu les actions qu’il détient à l’USMA. Mais Allik, (qui n’est pas né de la dernière pluie), à qui nous avons demandé si le fait d’être actionnaire en même temps à l’USMA et à l’USMH n’est pas contraire à la réglementation, n’a pas hésité pas à donner l’exemple de Mahfoud Kerbadj, lequel, selon ses dires, est actionnaire au CRB, et cela ne l’a pas empêché d’être le président de la Ligue nationale de football. Invité sur le plateau d’Ennahar TV, Allik a répondu avec spontanéité à toutes les questions qui ont été posées. «Certaines personnes ont essayé de distiller cette rumeur. Il y a eu quelques unes d’entre elles qui ont même répété ça la semaine dernière à Oran. Je suis actionnaire minoritaire à l’USMA et rien  ne dit que je serai actionnaire à l’USMH. Quand bien même ce serait le cas, je ne serai que minoritaire. Je me pose 2 questions pour que l’opinion sportive et les journalistes soient édifiés à ce sujet. Pourquoi autorise-t-on Sonatrach à être actionnaire majoritaire dans 4 clubs et pas Saïd Allik ? Pourquoi M. Kerbadj est actionnaire au CRB et occupe le poste de président de la Ligue nationale de football ? Je crois que quand il s’agit de Saïd Allik on sort des règles qu’on refuse d’appliquer à d’autres. En fait, le fond du problème est que quelque part on a peur du retour de Saïd Allik aux affaires du football, car ces gens-là savent que je peux réussir dans le projet de l’USMH», réplique l’ex-président de l’USMA.        

«Dahmani Djillali m’a dit qu’il est prêt à investir et à s’investir, si je m’engage avec l’USMH»

Lorsque le nom de Saïd Allik a circulé dans l’entourage de l’USMA, peu de personnes ont donné du crédit à cette information. A la question de savoir comment les contacts ont été établis avec lui et les éventuels repreneurs de l’USMA, Allik explique : «Tout d’abord, les gens doivent savoir que pendant la réforme sportive j’ai joué pendant deux saisons à l’USMH. J’ai gardé depuis d’excellents rapports avec les dirigeants harrachis. J’ai l’estime de la famille de l’USMH. Concernant les contacts, ils ont débuté lorsque des supporters harrachis sont venus spontanément me voir afin de me demander d’aider leur club. Au même moment, j’ai eu une discussion avec Dahmani Djillali, lequel m’a fait part du souhait de toute la famille Dahmani  d’investir dans le football et plus particulièrement à l’USMH. Je lui ai demandé alors pourquoi tu ne prends pas l’USMH ? C’est à ce moment-là qu’il m’a dit que si je m’engage, il sera prêt à investir et à s’investir pour le projet de l’USMH. Je précise néanmoins que c’était une discussion informelle et qu’il n’y avait rien d’officiel à ce moment-là.»

«Dahmani, Lefki et Cherfaoui sont prêts à s’investir pour ce projet»

Ce qui n’était qu’une discussion informelle se précise de jour en jour. D’ailleurs, Allik a confirmé sur le plateau d’Ennahar l’information rapportée par notre journal dans son édition d’hier faisant état de l’éventualité de la reprise de l’USMH par Dahmani, Lefki et lui. «On ne pouvait pas parler avant, car il ne s’agissait que d’une rumeur. La discussion n’a pas eu lieu dans un cadre officiel, mais depuis avant-hier, il y a eu du concret. Je dirais même que Dahmani, Lefki et Cherfaoui sont prêts à investir et à s’investir totalement pour le projet de l’USMH», précise Allik.

«On ne pouvait pas informer Laïb de notre démarche vu qu’il ne répondait ni à mes appels ni à mes SMS»

Au moment où l’opinion sportive ne parle que de l’imminente reprise de l’USMH par Dahmani, Lefki et Allik, l’actuel président du club harrachi, Mohamed Laïb, a indiqué qu’aucun de ces derniers ne l’a informé de cette démarche. A cette question, Allik répond : «Premièrement, je n’avais pas à appeler Laïb au départ, car au risque de me répéter, c’était juste une discussion à bâtons rompus en dehors du cadre officiel, je ne voyais pas l’utilité de l’informer car il n’y avait rien de concret. Mais à partir du 22 décembre dernier, je l’ai appelé et je lui ai même envoyé des SMS, mais il n’a donné aucune suite. Comment voulez- vous que je réponde à un mur ?  S’il voulait dialoguer, il n’avait qu’à décrocher. Je dois vous dire que Laïb a toujours mon estime et qu’il fera partie de notre projet, si notre démarche se concrétise.»  

«Pas question que je m’engage sur un feu de paille»

En ce qui concerne les conditions que posera Dahmani pour la reprise de l’USMH, Allik déclare : «Tout se fera dans la réglementation. J’ai conseillé d’ailleurs à M. Dahmani un état des lieux du club, entre autres, la composante de la SSPA et l’évaluation du capital du club. On ne sait même pas si le commissaire aux comptes a fait son évaluation. La direction actuelle n’a aucune réponse. Avant de s’engager dans un tel processus, il faut mettre en place un cadre statutaire. Il y a aussi le projet sportif, il n’est pas question que je m’engage sur un feu de paille. Le projet doit se mettre en place pour une durée de 5 ans  minimum, avec un apport annuel des investisseurs. Et concernant ce point,  je pense que la famille Dahmani est prête à s’engager à long terme aux côtés de l’USMH.»

«Je montrerai que je ne suis pas fini»

Voulant savoir s’il est prêt à accepter le poste de directeur général dans la SSPA/ USMH, un poste qu’il a refusé à l’USMA, Allik rappelle : «A l’USMA, j’ai été trahi. C’est pour cela que j’ai quitté ce club. En toute sincérité, je ne veux pas ouvrir le dossier de l’USMA vu que tout le monde est content des résultats obtenus de l’équipe et tant mieux d’ailleurs. A l’USMH, je suis prêt à accepter tout poste qui me permettrait d’apporter un plus au club. Le plus important, c’est de montrer qu’Allik n’est pas fini. Les 18 années que j’ai passées à l’USMA m’ont permis de capitaliser une expérience que je mettrai au service de l’USMH ou d’un autre club ou une institution. Je peux même postuler pour la présidence de la FAF.»

N. B.