MCO : Le spectre de la grève plane

Comme à chaque trêve hivernale, l’actualité du MCO est marquée par des événements troublants, s’il n’est pas question d’un conflit pour le pouvoir, de changement d’entraîneurs ou de recrutement de joueurs. Cette fois, il risque, comme la précédente trêve hivernale, de voir les joueurs monter au créneau pour exiger la mise à jour de leur situation salariale.

Anticipant le coup, Djebbari, a rassuré les joueurs, la veille du dernier déplacement en championnat : «Vos salaires vous les toucherez après le match.» Quatre jours sont passés, après le bon résultat ramené de Blida (RCA 1- MCO 1) et les joueurs n’ont  rien vu venir. Certes, dans la presse le premier responsable du club ne cesse de répéter que «ma promesse, je la tiendrai», mais les joueurs, qui sont impatients de percevoir leurs salaires, exigent du concret, d’où la menace de boycotter la reprise des entraînements prévue aujourd’hui à 16h00, voire le stage qui débutera deux jours après. Des événements malheureux qui rappellent le triste souvenir de la trêve de l’année dernière, lorsque les joueurs avaient boycotté le stage.

 

Des conséquences fâcheuses

Rappel des faits, à l’heure du rendez-vous fixé aux joueurs à l’hôtel El-Mouahidinne, hormis Eudes Dagoulou ou les nouvelles recrues qui y sont hébergées, Benchadli, qui n’était pas au courant de la décision prise par ses joueurs de faire la grève pour mettre la pression sur leur employeur qui tardaient à les régulariser, est resté des heures dans le hall de la réception de l’hôtel à attendre un dénouement heureux de ce conflit. Il est finalement rentré chez lui, mais les anciens responsables du club avaient jugé qu’il s’était rangé dans le clan des joueurs afin de le pousser à partir. Ils lui reprochèrent d’avoir été passif avec les joueurs, alors que la situation a mis du temps pour se décanter. Alors qu’il se trouvait en France, Ahmed Belhadj (Baba), a chargé par téléphone le capitaine Seddik Beradja de convaincre ses coéquipiers de reprendre l’entraînement avec la promesse de leur verser deux mensualités dès son retour à Oran. Ce que le propriétaire du complexe Mezeghena a d’ailleurs fait. Néanmoins, cette grève avait eu des conséquences fâcheuses sur la forme des joueurs. Résultat, l’équipe connaîtra une dégringolade en championnat, qui a failli la mener à nouveau vers l’enfer. Pour que le MCO ne revive pas un scénario identique, la direction doit prendre ses précautions à l’avance, en procédant à la régularisation des joueurs.

M. S.

 

Annoncé partant

Fedal : «Finalement, je reste»

 

La rumeur de son départ cet hiver a enflé dans l’entourage du club. Déçu par le manque de temps de jeu, cet attaquant à l’avenir prometteur coupe court aux rumeurs, en assurant qu’il a décidé de rester au MCO.

 

- La rumeur de votre départ s’est amplifiée ces derniers jours…

- Effectivement, j’avais envisagé de partir sous d’autres cieux. Il y a quelques jours, j’ai demandé à mon manager, Baroudi Bellellou, de voir avec la direction pour me délivrer mon bon de sortie. D’ailleurs, lorsque je l’ai informé de ma décision de partir, il m’a révélé que deux clubs chercheraient à m’engager.

- Qu’est-ce qui s’est passé par la suite ?

- Mon manager a informé à son tour les dirigeants de ma décision, mais ces derniers n’ont rien voulu entendre. Pour eux, je dois rester au club. Voyant que j’étais dans l’impasse, je me suis rétracté en me pliant à leur volonté.

- Avez-vous eu une discussion avec vos dirigeants ?

- En l’apprenant par le biais de la presse, Moulay Haddou m’a appelé dimanche au téléphone et il m’a répété la même chose. Evidemment, je lui ai expliqué que ma situation au club ne m’arrangeait, je veux aller ailleurs où on m’offre la possibilité de jouer régulièrement.

- Quelle a été sa réponse ?

- Haddou m’a cité l’exemple de Casillas qui est un des meilleurs gardiens au monde, mais qui ne bénéficie pas de la confiance de son entraîneur. Encore, selon Haddou, je reviens d’une grave blessure au genou, donc, je suis obligé de travailler durement et d’attendre que mon heure arrive. Des mots qui m’ont rassuré, alors qu’avant ma décision de partir était irrévocable.

- Physiquement, du travail vous attend, non ?

- Je reconnais qu’actuellement je ne suis pas en mesure de tenir 90 minutes. Toutefois, je souhaite faire quelques bouts de matches afin de gagner en rythme compétitif et surtout en confiance, des choses que seule compétition garantirait.

- Récemment, on avait évoqué un prêt à l’ASMO. Info ou intox ?

- J’ai eu vent de cette rumeur, peut-être que les dirigeants de l’ASMO ont contacté mon manager. Quant aux contacts officiels, je révèle que l’US Chaouia m’a sollicité directement par le biais du président Abdelmadjid Yahi. J’avoue que ça m’intéresse de jouer pour l’USC (cette équipe est entraînée par Mansour Hadj, son ancien coach au MCO ndlr), voire l’ASMO, mais avec le refus de mon employeur de me délivrer mon bon de sortie, je suis contraint de rester avec l’espoir que ma situation évoluera. J’ai plusieurs objectifs pour la nouvelle année qui commence.

- Quels sont ces objectifs ?

- Déjà mon premier objectif est de regagner ma place de titulaire et accomplir une bonne phase retour avec mon club. Enfin, je prie Dieu pour que les blessures m’épargnent.

M. S.

 

Le stage à l’hôtel Le Méridien

Ne pouvant regrouper l’équipe à l’hôtel El-Mouahidine vu qu’il affiche complet à cette période, la direction du club s’est rabattue sur l’hôtel Le Méridien. La prise en charge de ce regroupement est assurée par la wilaya alors que, de son côté, Djebbari, a obtenu de l’hôtel une réduction de 50%. A rappeler que l’entrée en stage est prévue ce samedi à 18h.

 

Benchadli tient à Hanifi

Selon des indiscrétions, l’entraîneur mouloudéen aurait pris langue avec l’attaquant Salim Hanifi qui vient d’être libéré par le CRB. Reste à savoir si les dirigeants, qui n’ont pas admis que cet attaquant leur ait fait faux fond cet été, donneront leur aval.

 

Djahnit intéresse les Oranais

Ayant eu vent de la décision de l’attaquant de l’ESS de quitter son club après avoir été lynché par des supporters le soir de la contre- performance face à l’USMA, des proches du club ont interpellé Youssef Djebbari afin qu’il sollicite son homologue, Hassan Hamar, et de discuter avec lui de l’éventualité de le céder au MCO. Les Oranais comptent sur leurs bonnes relations avec l’ESS pour convaincre ses dirigeants de leur céder Djahnit.

 

Amri n’a plus de problème de TMS

Le TMS envoyé par le club pour qualifier Amri Chadli étant passé, désormais il n’y a aucune contrainte pour que l’ancien international joue au MCO. Ainsi prend fin un long épilogue qui a tenu en haleine les supporters du club.

 

 

 

 

 

 

 

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