Les réunions se multiplient, mais le club n’en tire pas encore grand profit. Le problème des finances ne cesse de s’exacerber en l’absence d’une politique claire en la matière qui fait que les pourvoyeurs de fonds ne se bousculent pas au portillon. Une nouvelle réunion des membres du conseil d’administration a eu lieu dimanche soir à Saïd Hamdine chez un membre du conseil. Le point important inscrit à l’ordre de jour est la question de la présidence de la SSPA/USMH, d’autant que Mohamed Laïb ne cesse de clamer haut et fort qu’il ne reviendra pas sur sa décision de démissionner, effective depuis le 31 décembre dernier. Les membres du conseil d’administration l’ont confirmé à la majorité absolue à la présidence du club. Sur les 11 membres que compte cette structure, 9 ont donné leur voix à Djaâfer Bouslimani. Les deux voix manquantes sont celles de Bensemra, qui s’est abstenu, et celle du désormais ancien boss, Mohamed Laïb. Ce dernier n’y a d’ailleurs pas assisté. Contacté par nos soins, le président Bouslimani nous dira : «Je suis honoré par ce plébiscite. Je remercie les membres du conseil qui m’ont exprimé leur confiance. Je redoublerai d’efforts pour être à la hauteur de la confiance placée en ma personne.» Interrogé sur ces projets pour remettre le club sur les rails, Bouslimani parle plutôt de priorité : «Je viens juste d’être intronisé à la tête du club. Il y a d’abord des priorités. Il s’agit surtout de conformer mon élection à la présidence du club avec les statuts. En principe, je me rendrai avec l’ancien président chez le notaire avant jeudi prochain. Il faudra absolument régler ce problème rapidement pour que je puisse remplir convenablement et réglementairement mes prérogatives. Il faudra également établir des ponts de confiance entre la direction du club et l’équipe (joueurs, entraîneurs…). Pour y arriver, il faudra user d’un discours franc où toute la vérité sera dite. Je n’ai pas l’intention de leur mentir. Je ne leur dirai que la vérité et je suis sûr qu’ils seront compréhensifs.»
«J’espère un cadeau des joueurs à Constantine»
Bouslimani révèle dans ce sillage avoir l’intention de rencontrer les joueurs et leur staff technique pour débattre de la situation actuelle. «Je vais leur dire la vérité, rien que la vérité. Cela ne sert à rien de leur mentir. Je suis convaincu que seule la vérité peut réinstaurer la sérénité dans l’équipe. Je ne manquerai pas de les galvaniser pour le prochain match contre le CSC. Une belle performance à Constantine serait le meilleur cadeau à me faire par les joueurs et le staff technique. Ces derniers doivent toutefois être assurés que la direction ne ménagera aucun effort pour être à la hauteur de ce à quoi ils aspirent», nous dira encore le nouvel homme fort du club de Lavigerie.
«Rendre sa crédibilité à l’USMH»
Djaâfer Bouslimani est aussi un homme plein d’ambitions. Il souhaite surtout rendre sa crédibilité à cette équipe de l’USMH par le biais d’une administration forte et crédible. C’est le seul moyen qui reste, selon ses dires, pour attirer les éventuels sponsors. «Je crois que l’USMH a perdu un peu de sa crédibilité. D’où l’insuffisance des sponsors. Je crois qu’il est plus qu’impératif pour moi de travailler dans le sens de crédibiliser l’administration du club. Cela se fera par une gestion collégiale. Je veux que tous les membres du conseil s’y mettent pour chercher des solutions sûres et durables. Une fois notre crédibilité revenue, il est certain que les sponsors se manifesteront.»
«Il y a des perturbateurs»
Sans vouloir les citer, le nouveau président accuse certaines personnes de vouloir déstabiliser le club. «J’espère pourvoir travailler dans le calme. L’USMH a beaucoup souffert des perturbateurs. Il y en a. Je ne peux pas les citer, c’est à vous les journalistes de faire votre enquête. A titre d’illustration, je viens d’apprendre que des personnes ont appelé l’entraîneur des minimes pour lui demander de cesser d’entraîner l’équipe. Si c’est vrai, cela confirmera mes dires de l’existence de perturbateurs.»
M. F.
Bensemra : «Je quitte le CA, mais pas question de vendre mes actions»
Le dirigeant Fayçal Bensemra confirme s’être retiré du conseil d’administration. Mais il infirme catégoriquement avoir l’intention de vendre ses actions. Il se révolte également pour nous exprimer son opposition à la politique prônée actuellement par les membres du conseil d’administration.
- Nous venons d’apprendre que vous venez de quitter le conseil d’administration et d’avoir mis en vente vos actions. Qu’en dites-vous ?
- D’où avez-vous ramené ces informations…
- C’est plutôt à vous de les confirmer ou de les infirmer…
- Pour l’information selon laquelle je quitte le conseil d’administration, je vous la confirme. Mais je dois vous apporter une précision sur cette question précise. Je ne participerai plus aux réunions du CA, je garde toutefois un droit de regard sur l’évolution de la situation. Pour ce qui est de mes actions dans la SSPA, je n’ai nullement l’intention de les vendre. Je les garde. C’est un démenti que je vous fais donc à ce sujet.
- Lors de la réunion du conseil d’administration, vous vous êtes abstenu de voter pour la désignation de Bouslimani à la tête du conseil, pourquoi ?
- J’ai le droit de ne pas voter. En agissant de la sorte, je voulais exprimer mon opposition à la manière avec laquelle les choses évoluent actuellement. Je suis sceptique, je ne suis pas sûr que l’USMH soit sur la bonne voie.
- Que pensez-vous de l’élection de Bouslimani ?
- Je lui ai dit en tout cas que, pour prendre les destinées de l’USMH, il faudra mettre d’emblée sur la table au moins quatre milliards de centimes. Il devra également payer les primes de matches réclamées dernièrement par les joueurs et le staff technique. Pour le reste, le temps nous renseignera bien.
M. F.
Laïb n’aurait pas été informé de la réunion
La réunion du conseil d’administration a été marquée par l’absence du président sortant Mohamed Laïb. Un fait intriguant. De sources généralement bien informées, nous apprenons que l’absence de Laïb est due à sa non-connaissance de la réunion. Il n’aurait pas été, en effet, informé de la tenue de la réunion. Etait-ce un moyen pour les membres du conseil d’administration de le coiffer au poteau, lui qui continuait à gérer malgré l’entrée en vigueur de sa démission depuis le 31 décembre dernier.