Une proposition jugée insuffisante et tardive
Cette décision d’Ouali de quitter les Jaune et Noir peut paraître surprenante, d’autant plus que le joueur, qui fonctionne à l’affectif, a toujours été très à son aise dans son club, qu’il a décrit dans de nombreuses interviews comme « sa deuxième famille » et fait partie des meilleurs joueurs du Dynamo et des meilleurs salaires. Malgré tout, l’Algérien n’a as apprécié le fait que cette proposition de prolongation de contrat émanant de son club soit arrivée aussi tardivement et qu’elle ait été aussi insuffisante au vu des contacts avancés venant notamment d’Angleterre, où on lui proposerait des choses bien plus intéressantes.
Guerre des chefs
Mais le football professionnel a ses raisons que la raison ignore et la prolongation d’Idir est arrivée en pleine «guerre des chefs» au Dynamo Dresde. Il y a eu un «putsch» au club, et les «dissident» du conseil d’administration ont pris le pouvoir et ont évincé la direction en place. Un «coup d’Etat» motivé par la mauvaise gestion du club, notamment la non prolongation d’Ouali, qui a été l’un des chevaux de bataille des putschistes. Car si Idir Ouali n’a pas reçu d’offre de prolonger plus tôt émanant de son président, alors qu’il est l’une des valeurs sûres du club, c’est parce que la direction précédente était plus occupée à garder son fauteuil qu’à gérer le club. Une fois la nouvelle direction en place, le «mal» était fait, et l’Algérien a décidé, à l’amiable et dans la courtoisie totale, de quitter le club en juin prochain et libre de tout contrat, ce qui facilitera son embauche sous d’autres cieux.
Professionnel jusqu’au bout
Mais cette «séparation à l’amiable», car dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’un divorce, Idir Ouali, qui avait à cœur de laisser sa place propre et de laisser une bonne image chez les supporters de Dresde, qui lui ont tant donné, la veut exemplaire. Ouali qui, avec Mohamed-Amine Aoudia, a été l’un des meilleurs joueurs du Dynamo lors du stage en Turquie, notamment lors des matchs amicaux, veut, en bon professionnel, tout donner au club pour cette deuxième partie de saison, comme s’il avait prolongé pour quatre ans. Un état d’esprit qui a beaucoup plu à la nouvelle direction qui a décidé de jouer le jeu et de ne pas le «placardiser», comme le veut la «tradition» lorsqu’un joueur refuse de rempiler.
Mohamed Bouguerra