CM 2013 : L’armée brésilienne prête à intervenir

Les forces armées pourront intervenir pour assurer la sécurité au Brésil pendant le Mondial de football, a déclaré mercredi Dilma Rousseff alors que les manifestations violentes sont devenues une constante dans le pays.


Dans une interview à la radio, la chef de l'Etat a assuré qu'en ce qui concerne la sécurité de la Coupe du monde, des mesures ont été prises pour la renforcer dans les 12 villes hôtes. «La police fédérale, la force (d'élite) nationale de sécurité publique,
la police routière, tous les organismes sont prêts et instruits pour agir selon
leurs compétences. Si besoin est nous mobiliserons aussi les forces armées»,
a dit la présidente avant d’enchaîner : «En ce qui concerne le Mondial, nous allons être bien préparés pour assurer aussi bien la sécurité des supporteurs que celle des touristes, des équipes
et des chefs d'État qui nous rendront visite.»

La marine en renfort !
De son côté, le vice-amiral de la Marine à Brasilia, José Carlos Mathias, a expliqué que c'est la défense qui est du ressort de la Marine et non la sécurité publique mais qu'en cas de besoin : «Nous sommes prêts à agir dans le domaine de la sécurité.»
La présidente Rousseff a, par ailleurs, condamné les actes de vandalisme qui ponctuent souvent les manifestations au Brésil. «Je condamne ces actes et je les trouve inadmissibles dans un pays démocratique» et d’ajouter : «Ceux qui tuent, qui blessent ou détruisent le patrimoine public sont des criminels et doivent être traités comme tels.»
Le 6 février dernier, Santiago Andrade, un caméraman de la chaîne de TV Bandeirantes, a été mortellement touché à la tête par une fusée de feu d'artifice lancée par un manifestant lors d'un défilé contre la hausse du ticket de bus à Rio de Janeiro.
En juin dernier, une fronde sociale avait secoué le pays en pleine Coupe
des Confédérations : les manifestants, une majorité de jeunes, demandaient l'amélioration des services publics et critiquaient les sommes colossales engagées dans la construction des stades.
Selon un sondage diffusé ce mardi, 85,4% des Brésiliens pensent que de nouvelles manifestations auront lieu pendant la Coupe du monde.
Toutefois, 82,9% affirment qu'ils n'y participeront pas.

M. A.

 

 

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