Dans l’une de nos précédentes éditions, on vous parlait du problème que vit actuellement Belaïli au sein de son club, l’ES Tunis, depuis le 15 décembre, date de son refus de prolonger son contrat. Le joueur subit une pression terrible dans son équipe, il a été écarté des plans de l’entraîneur, une sorte de punition et de chantage qui n’ont pas fait céder le joueur et son père qui est aussi son manager. Une situation qui a fait réagir l’EST qui a même annoncé récemment sur son site officiel que le joueur est automatiquement prolongé d’une année.
En effet, Abdelhafid Belaïli, le papa du joueur, qui devait envoyer, selon un avenant dans le contrat, un préavis à l’EST pour que son fils soit libre en été, aurait envoyé le document juste à la FTF. Des allégations que l’Oranais a complètement niées avant-hier lors d'une intervention téléphonique dans l'émission "Forum Sport". Il a donc envoyé deux correspondances, la première à la Fédération tunisienne de football et la seconde à l’Espérance. «J’ai envoyé le document à la Ligue nationale de football professionnel le 9 décembre 2013, puis une lettre recommandée avec un accusé de réception dans ce sens au président de l'EST, Hamdi Meddeb, 24 heures plus tard, conformément aux termes du contrat signé avec l'Espérance», a-t-il affirmé jeudi.
«J’ai envoyé le préavis au président le 10 décembre»
Abdelhafid, qui a exprimé la volonté de son fils de partir du Parc B, a souligné également que le joueur sera libre le 30 juin 2014. Il a donc le droit de signer un précontrat avec n'importe quel club. Il a ajouté que le comportement du bureau directeur de l'EST a changé vis-à-vis du joueur depuis le 15 décembre, puisque les responsables des Sang et Or ont exercé des pressions sur Youssef Belaïli et refusé les offres de clubs voulant s'attacher ses services.
«Mon fils songeait à prolonger, mais l’Espérance a tout gâché» Belaïli est écarté du groupe depuis plusieurs semaines. Il continue de s'entraîner en solo, sans pouvoir prendre part aux rencontres de son équipe sur le plan national et africain. Son père a fait savoir à ce propos qu'un accord avait été trouvé pour que le joueur reprenne les entraînements avec une éventuelle prolongation de son contrat en contrepartie, mais la déclaration accordée par le président de la commission juridique de l'EST, à savoir Riadh Touiti, à Mosaïque FM, annonçant que le joueur est encore lié au club jusqu'en juin 2015, «a tout gâché.»
L’affaire bientôt portée devant les tribunaux ?
Cette réplique rapide venue de la part de père et agent du joueur prouve que le clan Belaïli a pris toutes ses précautions. Ce genre d’agissements est fréquent au niveau des clubs tunisiens. Ils ont une grande expérience de gestion des contrats des joueurs, mais visiblement, Abdelhafid Belaïli était bien briefé. Il affirme détenir les preuves tangibles de la fin du bail de son fils le 30 juin, il n’a pas dévoilé les documents, mais ce n’est pas ça qui va décourager l’EST qui devrait porter l’affaire devant les tribunaux incessamment. Et c’est là que les Belaïli devront brandir les valeureux documents, notamment cet accusé de réception qui va sûrement faire la différence et qui permettra au joueur d’attendre la fin de saison avec impatience pour pouvoir se réveiller après un cauchemar qui aura duré 6 mois.
S. M. A.