MC Oran
- La défaite de samedi remet votre équipe à la case départ, êtes-vous déçu ?
- Evidemment, cette défaite ne nous réjouit pas. Après notre succès sur la JSS, on pensait que le groupe avait retrouvé la confiance, hélas, il n’en fut rien. Pis encore, on perd un match face à un adversaire (le CABBA), qui était largement à notre portée. Alors qu’on est revenus dans le match après l’ouverture du score en faveur du CABBA, on pouvait facilement prendre le dessus, mais quand vous encaissez des buts sur des erreurs impardonnables, vous ne pouvez rien espérer après.
- Dans tous les avis recueillis après le match, on déplore le manque de combativité des joueurs qui ont carrément abdiqué après le deuxième but du CABBA. Ces critiques sont-elles justes ?
- Il y a une part de vérité dans ces critiques, quand vous avez des joueurs qui sont inconscients, voire irresponsables, alors que le danger guette l’équipe, on n’a pas l’impression que certains n’ont pas compris que l’équipe doit prendre son destin en main et que ; pour se tirer d’affaire, tout le monde doit y mettre du sien. Je suis le premier à vivre des problèmes avec mon employeur, mais je fais en sorte de les oublier, car l’équipe a besoin de nous tous, on doit tous se sacrifier pour l’équipe.
- La trêve intervient-elle au bon moment ?
- Déjà, on va profiter de cette trêve pour récupérer les blessés. Comme nous sommes sur un même bateau, on doit tout faire pour le ramener à bon port en fin de saison. Il ne reste pas beaucoup de temps pour finir la saison, on doit se sacrifier pendant cette courte période pour atteindre notre objectif.
- Le reste du parcours s’annonce délicat…
- Je n’en disconviens pas, néanmoins, pour, éventuellement, bien gérer ce parcours, il faut déployer une grande volonté. Lorsqu’on joue avec une telle vertu et quand on est moins volontaires, on devient l’équipe la plus médiocre de la L1, voilà, c’est une affaire de cœur. Il nous reste quatre matches à livrer à domicile, il faut tous les gagner et c’est tout !
- Remplaçant depuis quelques matches, votre successeur au poste, à savoir le jeune Fekih claque but sur but, ce qui rend compliqué votre retour dans le onze type ?
- Fekih mérite d’être titulaire. Ce jeune est en train de s’affirmer de match en match, on doit tous l’aider à s’épanouir. Quant à ma situation, j’aurais aimé que le coach me fasse rentrer lors du match contre la JSS, après que la rencontre était pliée, dans un tel contexte, ça aurait été plus facile pour moi de m’illustrer, mais j’ai vu qu’à chaque fois que l’équipe est en mauvaise posture, malheureusement, les gens ne retiennent que les performances de Benyettou dans les défaites et c’est dommage.
M. S.
Le problème, c’est qui ?
Par M. Stitou
A chaque intersaison, au MCO, on promet que la nouvelle saison sera différente et que, cette fois, l’équipe va faire mieux que les précédentes saisons, un refrain que les dirigeants n’hésiteront pas à répéter l’été prochain, mais cette fois la pilule passera-t-elle ?
Fragilisée par les mauvais résultats dans cette deuxième phase du championnat, la formation oranaise traverse-t-elle une crise de confiance ? Pendant longtemps, on a cru que le véritable problème est justement cette confiance perdue : «Non, rétorque un dirigeant du club, nous n’avons pas de bons joueurs, c’est clair, on ne va pas le cacher, la vérité est là, il y a des joueurs qui ne méritent pas de porter le maillot du MCO.» Le mot est lâché. Pour ce dirigeant, ce sont les joueurs qui ont conduit l’équipe à cette situation critique.
La rue réclame du sang neuf
Paradoxalement, quand vous demandez des explications aux joueurs sur le parcours médiocre de l’équipe, ils vous répondent : «On n’a pas de bons… dirigeants.» Si certains le disent publiquement, à l’image de Mohamed Amine Aoued, d’autres, en revanche, ne ménagent pas leurs dirigeants en off. Toujours est-il que cet échange d’accusations entre dirigeants et joueurs agace les supporters. D’ailleurs, ces derniers, à chaque sortie de l’équipe à Oran, chantent le fameux refrain : «On n’a ni administration ni joueurs, on s’en remet à Dieu.» Il faut dire qu’en d’autres temps, les supporters auraient certainement réagi autrement, mais la situation du club en championnat leur impose un peu de retenue. «On évite de mettre trop de pression sur eux, car il y a l’enjeu du maintien», justifie-t-on dans le camp des supporters. Cependant, d’après ce qui se dit à Oran, les supporters comptent organiser une marche pour pousser les autorités locales à prendre des mesures salvatrices. Ayant ras-le-bol de fausses promesses, les supporters réclament aujourd’hui du sang neuf : «On veut des joueurs dévoués pour le club et des dirigeants désintéressés qui privilégient l’intérêt du Mouloudia.» Un écho qui est parvenu au 14e étage de la wilaya (le cabinet du wali), d’où les insistances de M. Abdelghani Zaâlane, le premier magistrat de la ville, pour que, une fois la saison finie, une série de mesures draconiennes soit prise. «Ça doit changer, Oran est une belle ville, le MCO un grand club, les changements sont inéluctables», nous a confié lors d’une brève discussion à propos de l’avenir du MCO, M. Abdelghani Zaâlane, qui promet même de tout mettre en œuvre pour monter une équipe compétitive. Pendant ce temps, les principaux concernés, à savoir les actionnaires, se livrent une rude bataille pour accaparer le plus d’actions et renforcer leurs pouvoirs au sein de la société. C’est à n’y rien comprendre !
M. S.
Une thérapie psychologique
L’arrêt du championnat jusqu’au 19 avril, s’il risque de casser le rythme des équipes qui sont dans une bonne phase, pourrait être profitable au MCO. D’abord pour récupérer les joueurs blessés, mais il permettra surtout au staff technique de faire une préparation psychologique. «Pendant ces trois semaines d’arrêt, on va axer notre travail beaucoup plus sur l’aspect psychologique, il faut sensibiliser les joueurs sur l’objectif du club qui est le maintien. Or, certains, à notre grand étonnement, restent indifférents, c’est comme si le club était bien classé», nous dira Omar Belatoui qui va opter pour la thérapie psychologique, après s’être rendu à l’évidence que c’est désormais l’unique solution pour remuer un groupe qui tarde à réagir alors que la situation est urgente.
M. S.
La réunion a eu lieu
Comme annoncé, une réunion entre le staff technique et les dirigeants était programmée lundi en fin d’après-midi. Cette réunion a eu effectivement lieu, lors de laquelle, Omar Belatoui a dressé à ses dirigeants un tableau sur la situation de l’équipe. Par ailleurs, les deux parties ont évoqué le programme de préparation durant cette trêve de trois semaines. Tels sont les principaux points qui ont été débattus lors de cette réunion.
Le stage du 9 au 15 avril
Le stage réclamé par l’entraîneur aura finalement lieu dans la deuxième semaine de cette trêve entre le 9 et le 15 avril. Quant au lieu qui abritera ce regroupement, ce sera Beni Saf ou Maghnia, alors que l’option Aïn Témouchent était la mieux indiquée. Comme le complexe Omar Oucief sera réquisitionné à cette date, la direction est contrainte de chercher un autre site.
Nessakh doit subir un examen plus approfondi
Alors que Chemseddine Nessakh se plaint depuis des semaines d’un mal au dos, la direction du club tarde, pour des raisons inconnues, à prendre en charge ce cas, en exigeant des examens plus approfondis. A noter qu’il n’a pas fait le dernier déplacement à cause, justement, de ce problème de santé.
2 matches amicaux à Bouakeul
Le coach a émis le vœu de programmer deux matches amicaux (mardi et jeudi) de la semaine prochaine avant le départ de l’équipe en stage bloqué. Les deux matches se dérouleront à Habib Bouakeul afin de permettre aux joueurs de mieux s’habituer à cette pelouse sur laquelle ils n’ont joué que deux matches jusqu’à maintenant. C’était face à l’USMH et à la JSS en championnat.
Saïdi attendu aujourd’hui
Le latéral droit Ilyès Saïdi, qui est indisponible depuis le match de coupe à Tizi Ouzou (il s’est blessé à l’échauffement), est attendu aujourd’hui pour reprendre l’entraînement avec le groupe.
Samedi, jour de repos
L’équipe, qui reprend le chemin des entraînements avec un cycle de deux séances par jour aujourd’hui et demainn. Elle sera au repos ce samedi.