La défaite de mardi passé contre l’USMH a fait beaucoup de mal à la JSMB qui reste scotchée à la dernière place.

JSM Béjaïa

Après avoir concédé une surprenante défaite contre l’USMH

 

 

Par Lyès Chekal

 

Béjaïa a raté une belle opportunité de se débarrasser du tristement statut de lanterne rouge pour la première fois depuis le début de la saison, puisque les capés du capitaine Zafour ont été incapables d’enchaîner une troisième victoire après celles enregistrées avec brio contre la JSK lors du derby de la Kabylie (2-1) et (0-1) prenant le dessus sur le frère ennemi, le MOB, dans un derby béjaoui historique en L1.

Cela dit, l’arrêt forcé du championnat à cause du match de coupe d’Algérie et les élections présidentielles, ceci permettra aux capés de Hamouche de bénéficier d’un repos plus long que d’habitude, exceptionnellement pour souffler, et à l’entraîneur d’avoir le temps pour bien préparer le plan de sortie de crise lors des 6 matchs restants avant la fin de la saison, à commencer par le match à domicile programmé contre la JS Saoura le 19 avril, pour lequel le driver béjaoui rappellera ses troupes le 5 avril à 17h au stade de l’UMA.

L. C.

 

Hamouche doit revoir sa copie

 

Encensé après les 2 victoires contre la JSK et le MOB, Hacene Hamouche n’a pas été épargné par la famille de la JSMB après la défaite face à l’USMH.

 

Le choix de la composante a pris la part du lion des critiques qui ont touché le driver béjaoui, tenu en partie pour responsable dans l’échec concédé à domicile devant El-Harrach.

 

Il fallait opter pour le turn-over dans les bois

La première critique, peu évidente pour dire vrai, concerne le poste de gardien de but de la JSMB. On reproche à l’entraîneur Hacene Hamouche d’avoir reconduit le gardien d’expérience, Yacine Djabaret, au lieu d’actionner le turn-over en relançant le jeune portier Kacem Sofiane dans le bain. Hamouche a justifié, pour rappel, le changement dans le poste de gardien de but, reléguant Kacem au second rôle au profit de son aîné Djabaret, par la baisse de forme du jeune Kacem, qui a encaissé beaucoup de buts. La situation de Djabaret est pratiquement la même, puisque ce dernier a encaissé 5 buts en quatre matchs joués.

 

Zafour-Boukmach, reconversion injustifiée
La seconde critique concerne la reconduction de la reconversion des deux latéraux de fortune, le capitaine Brahim Zafour, rattrapé par l’âge, n’a plus la force de résister à la fougue des jeunes attaquants des équipes adverses, commettant beaucoup de bévues face à l’USMH. Idem pour l’expérimenté Boukmacha qui a raté son match, à l’image de toute l’équipe, éprouvant au passage d’énormes difficultés face à son ex-coéquipier Billel Mebarki. Hamouche avait deux solutions de rechange fiables entre les mains, avec le jeune Benmansour à droite de la défense et le revenant Aggoune, qui a joué bizarrement comme demi-récupérateur.

Pourquoi Aggoune et non Aït Fergane ?

La décision prise par le premier responsable de la barre technique de la JSMB de lancer le latéral gauche, Farès Aggoune, dans le bain, en le reconvertissant en demi-récupérateur, malgré son manque de compétition, qu’il a associé à son jeune camarade Abdelmalek Saïghi, l’absence inexpliquée de Nabil Aït Fergane a surpris plus d’un. La piètre prestation d’Aggoune, qu’il a fait remplacer dès l’entame de la seconde période, confirme les regrets de Hamouche d’avoir pris le risque avec Aggoune qu’il avait préféré au titulaire Aït Fergane en pleine forme.

 

Tatem plus utile en joker

La titularisation de l’ex-Usmiste, Islam Tatem, contre son ancien club, l’USMH, mardi passé, est une erreur du coach Hamouche qui savait que Tatem n’est pas prêt pour jouer le match d’entrée à cause de ses soucis physiques. Tatem est plus utile pour l’équipe en joker. Pour preuve, ce dernier a offert la victoire historique à son club, la JSMB, lors du derby historique de Béjaïa face au MOB, et ce, deux minutes seulement après son entrée, alors que face à l’USMH, il a joué 80 minutes, en vain.

L. C.

 

Hamouche : «On continuera à se battre»

 

Très déçu par la surprenante défaite, le coach de la JSMB, Hacene Hamouche, en professionnel, refuse de baisser les bras, estimant dans cet entretien qu’il nous a accordé que son équipe a été victime d’un arbitrage vicieux de Saïdi, qu’il a accusé d’avoir privé son équipe d’un penalty valable après le fauchage de Saïghi et validé un but en position d’hors jeu d’Abid. Hamouche croit dur comme fer que son équipe garde ses chances de maintien intactes, mathématiquement parlant, histoire de dire que la JSMB n’est pas encore reléguée.

 

- Après un succès historique en L1 contre le MOB, l’USMH vous a infligé une défaite amère, un commentaire ?

- C’est clair qu’un tel scénario n’est pas celui que nous souhaitions, nous étions prêts et décidés à confirmer sur le terrain notre réveil, en enchaînant avec une autre victoire contre l’USMH, après celle du derby béjaoui. On savait que ça allait être difficile contre une bonne équipe de l’USMH qui voyage bien, mais pas au point de perdre carrément la bataille.

- Mais comment expliquez-vous ce revers ?

- En ce qui me concerne, je n’ai pas à chercher les causes loin de la prestation de l’arbitre du match Saïdi, qui n’en est pas à sa première avec la JSMB. Il a été décrié lors du match de lever de rideau de la phase retour contre le MCA, au stade Omar Hamadi à Bologhine, en refusant un but valable de Niati et accordant un penalty imaginaire au MCA, offrant au passage une victoire inespérée aux locaux. Avant-hier, il a fait pratiquement la même chose en nous privant d’un penalty limpide après que Belkaroui ait fauché Saïghi en pleine surface de réparation, pour valider cinq minutes plus tard un but d’Abid entaché d’un hors jeu flagrant. Un arbitrage vicieux qui a réussi à déstabiliser mon groupe. Il y a aussi le manque d’efficacité devant qui nous a beaucoup pénalisés, du fait qu’on pouvait plier le match lors du premier quart d’heure, où on avait cinq occasions nettes de scorer.

- On dit que vous avez payé cash les efforts fournis contre le MOB, qu’en dites-vous ?

- Bien évidemment que la différence est de taille entre un match du championnat et un derby qui revêt un caractère spécifique pour les joueurs et le public. Les joueurs se sont donnés à fond en puisant dans leurs ressources, ils ont été récompensés par la victoire, par contre, face à l’USMH, l’ambiance était autre avec le huis clos. Je pense que ce n’est pas une raison valable pour justifier la défaite, puisque notre adversaire a joué à son tour samedi passé un derby algérois qu’il a gagné contre le CRB.

- Vous êtes désormais scotché à la dernière place, peut-on dire que les carottes sont cuites ?

- Disons qu’elles sont en train de «bouillir», car mathématiquement, la JSMB n’est pas reléguée encore. Personnellement, je garderai espoir jusqu’au bout en défendant crânement les chances de mon équipe jusqu'à la dernière journée. Les résultats de la 24^e journée nous sont favorables, avec la défaite du MCO, du CRB et du CRBAF.

- Un dernier mot…

- C’est un message d’espoir que je lance à l’adresse de la famille de la JSMB pour continuer à nous battre tous ensemble. Ce sera difficile, je le sais à six journées de la fin du parcours, mais comme on dit en football, l’impossible n’existe pas, on fera en sorte de le prouver sur le terrain, en réussissant le sauvetage en fin de saison avec le maintien en L1.

L. C.