MCO: Des spécialistes se penchent sur ce grand malade

Le MCO pointe à la première place de non relégable. D’anciens dirigeants et de vieilles gloires du club se penchent sur le cas de ce grand malade.

MCO

Le MCO en crise

 

De notre correspondant

M. Stitou

 

 

La situation du club est connue de tous, pour tout le monde, une grande lessive dans le club phare de l’Ouest cet été est absolument nécessaire. Même les actuels dirigeants, à leur tête le président Youssef Djebbari, qui ne s’empêchait pas de balayer d’un revers de la main toutes les critiques liées à sa gestion du club et expliquer que tous les espoirs sont permis pour que le MCO retrouve sa belle santé sportive dans un proche avenir, semblent cette fois résignés sur son sort. «Une fois la saison finie, je démissionnerai de mon poste», anticipe Youssef Djebbari, depuis, les autres dirigeants veulent lui emboîter le pas.

 

Ménage

Le salut pour le club phare de l’Ouest passera certainement par l’implication des autorités de la ville pour contribuer au changement tant réclamé par le Tout-Oran. Néanmoins, quand on parle de grand ménage, il ne faudrait pas une nouvelle fois se tromper de choix de l’homme qui s’occupera du terrain. Certes, le vœu des amoureux du club est de voir Naftal racheter la société, cependant, pour diriger le sportif, il faudrait trouver l’homme idéal et compétent qui puisse servir de courroie de transmission pour les responsables de la filiale du groupe Sonatrach. Or, il en ressort de l’analyse des spécialistes qu’on a interrogés que le temps est venu pour rendre le football aux footballeurs, à savoir confier les clés du club aux anciens joueurs, à condition bien sûr qu’ils soient crédibles et aimés par les supporters du club. Après, il faudrait leur donner les moyens de mener leur principale mission qui est de contribuer à la reconstruction de ce club qui connaît une chute vertigineuse.

M. S.

 

 

Missoum Houari (premier président du MCO en 1962)

«Si on ne réagit pas, le club tombera dans l’anonymat»

«La caractéristique du MCO de ces dernières années est la grande anarchie dans sa gestion. L’incompétence de ses dirigeants, certains se sont rapprochés du club pour leurs intérêts personnels seulement, or, pour retrouver son lustre d’antan, le MCO doit s’entourer de ses propres enfants qui sont toujours dévoués pour le servir. Si on a produit des Fréha, Hadefi, Belloumi, Bensaoula et j’en passe, c’était d’abord le fruit d’un travail de longue haleine, mais depuis que le club est entre les mains de dirigeants incompétents, il est en crise. Alors que ces derniers doivent faire leur autocritique et laisser la place à d’autres, ils s’accrochent aveuglement au pouvoir, alors que le MCO faisait partie du gotha du football algérien. Ces dirigeants l’ont humilié, et faudrait-il attendre qu’il tombe définitivement dans l’anonymat pour réagir.»  

M. S.

 

Kalaïdji Hassan (ancien dirigeant) :

«On ne recrute pas de bons joueurs dans son bureau !»

«Pour sortir le MCO de la crise, il faut une bonne intersaison. D’abord, il faut opérer un recrutement judicieux, on ne recrute pas des joueurs dans son bureau ! Quand j’étais dirigeant, je ne prenais jamais des vacances en été, car c’est la période où le plus gros du travail se faisait, on ne recrute pas dans son bureau. Par ailleurs, on n’engage pas des joueurs avec des salaires faramineux avec le résultat que l’on sait, le MCO s’est toujours appuyé sur son réservoir des jeunes et les joueurs qui venaient d’autres régions, ils apportaient un grand plus, ce qui n’est pas le cas pour la politique actuelle du club. Avec des joueurs qu’on a ramenés et qui perçoivent de gros salaires, mais, qui, parallèlement, se distinguent par de mauvaises prestations à chaque journée de championnat, ce qui fait qu’il n’y a pas un retour d’investissement. Porter le maillot du MCO est un privilège pour tout joueur, or, à notre stupéfaction générale, on constate que les joueurs actuels n’ont ni le talent ni l’amour pour le maillot. Résultat des courses, pour revenir au premier plan, le MCO doit s’appuyer sur la formation.»

M. S.

 

Belloumi Lakhdar (une légende du club)

«Une grande lessive s’impose»

«Je pense qu’une fois la saison terminée, une grande lessive s’impose, un changement radical est impératif, là, je parle surtout des dirigeants qui font du surplace : et, encore, ils se refusent de se rendre à l’évidence que leur gestion abracadabrante est la cause principale du déclin du club, ils (dirigeants actuels) ne se soucient que de leurs intérêts alors que les conséquences sont graves et que le MCO est au bord du précipice, il est grand temps d’opérer un changement radical. Même les supporters sont appelés à changer de mentalité. Certes, ce sont pratiquement tous les clubs de la région Ouest qui sont sur le déclin, mais le MCO est le porte-flambeau de la région, il doit rester debout. A mon avis, au cas où Naftal rachèterait le MCO, cette firme doit faire appel aux anciens joueurs pour les impliquer dans la gestion sportive. En outre, côté effectif, il est absolument nécessaire de faire inculquer aux joueurs la rage de la gagne, lesquels doivent viser haut et non pas se contenter chaque saison de ne jouer que le maintien.»

M. S.

 

Meziane Mourad (ancien joueur et ancien président du club)

«Le problème, ce sont les joueurs»

«Le MCO n’est pas une exception en Algérie, on ne peut pas cacher la vérité, il n’y a plus de bons joueurs chez nous. Sans être méchant, je dirais qu’une bonne majorité des joueurs de nos clubs n’ont pas le niveau pour évoluer en L1. Avant, on reprochait aux dirigeants de ne pas payer les joueurs, aujourd’hui, désolé, je dois préciser que je ne suis pas en train de défendre les actuels dirigeants, mais avec des joueurs d’un niveau faible, l’équipe ne peut pas aller loin en championnat. Tu ne peux pas investir sur des joueurs qui sont incapables de gagner un match à domicile face à un adversaire modeste, quand j’entends qu’une prime de 20 millions leur a été promise pour gagner, je tombe des nues, car à ces joueurs, même si vous leur offrez un… milliard, le résultat sera pareil ! Honnêtement, pour construire une équipe compétitive, il faut retourner à la formation, c’est le seul gage de réussite. Après, on pourra parler de la gestion financière et administrative du club.» 

 

Benmimoun Habib (ancienne gloire du club)

«Echouer, ce n’est pas un tort»

«Dans l’immédiat, on est obligés de s’unir tous afin de sauver l’équipe de la relégation, évidemment, une fois cet objectif atteint, on tirera les conclusions. On ne se contentera pas exclusivement du bilan financier, il faut trouver les raisons qui ont fait que le MCO soit en train de vivre les pires années de son existence. Ce n’est pas un tort que de reconnaître son échec, peut-être que les actuels dirigeants n’ont pas été chanceux mais quand ça ne marche pas, pourquoi chercher alors à s’accrocher au poste ? Qu’ils laissent la place à d’autres, peut-être que cela va changer quelque chose. Le Tout-Oran réclame le changement, pourtant une fois que celui-ci est opéré, le premier objectif serait de rendre au club sa crédibilité, cela pourrait attirer les bons joueurs, car, qu’on le veuille ou pas, pour recruter des joueurs de valeur, cela n’est pas possible maintenant, vu qu’ils craignent de venir dans un club à problèmes. D’abord, comme je viens de le proposer, il est absolument nécessaire de retrouver une certaine crédibilité, accorder une grande importance au travail qui se fait au niveau des catégories jeunes, bien entendu mettre de gros moyens à la disposition de ces catégories afin que dans quelques années on puisse récolter les fruits de cette politique judicieuse.»

           M. S.

 

Qualification des cadets

Les cadets du club se sont qualifiés hier pour la finale de la coupe d’Algérie en battant le SAM à Mohammedia (l’ASO sera leur adversaire en finale), le but de la victoire a été inscrit par Chemseddine Nebati sur penalty à dix minutes de la fin. A noter que l’entraîneur de cette équipe, en l’occurrence, Houari Touhami, n’est pas à son premier exploit. En effet, ce jeune technicien avait réussi à qualifier les minimes du MCO pour la finale de la coupe d’Algérie il y a deux saisons. Enfin, à déplorer l’acte de barbarie commis par des supporters du SAM qui ont envahi le terrain à la fin du match pour agresser les joueurs du MCO, l’un d’eux a été transféré d’ailleurs à l’hôpital.

 

Bouazza convoqué en EN

Le jeune Bouazza Krachai a été convoqué par le sélectionneur national pour le stage de l’équipe nationale olympique, une belle récompense pour ce gaucher qui s’illustre de match en match avec les U21 du club.

 

2 séances aujourd’hui

Deux séances d’entraînement sont prévues ce dimanche, celle du matin aura lieu au stade Ahmed Zabana, en revanche pour l’après-midi, les coéquipiers de Seddik Beradja retrouveront Habib Bouakeul.

 

Nessakh aura sa prime

Le joueur, qui s’est plaint dans la presse à propos de sa non perception de la prime du match face à la JSS, a été rassuré par l’un de ses dirigeants qui lui a demandé de se rapprocher de la direction pour récupérer sa prime.

          M. S.

 

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