Entretien réalisé par Nazim Bouadma
D’abord, comment avez-vous trouvé l’accueil ici à Tipaza ?
Premièrement, c’est un endroit que nous connaissons déjà. Et nous connaissons la structure d’accueil des sites que nous sommes en train d’utiliser. Nous avions déjà une idée des structures que renferme ce lieu. C’est un cadre merveilleux. Nous sommes contents d’être ici. D’autant plus que ce stage n’est pas venu au bon moment. C'est-à-dire en fin de saison. On ne peut pas avoir une grosse charge de travail. On est là beaucoup plus pour jouer des matchs, remotiver les troupes et retaper le moral des joueurs.
- Dans quel état d’esprit sont les joueurs ?
- Vous savez que suite à la défaite du derby contre la JSMC, nous avons vécu un vrai cauchemar. Face à la colère du public, les joueurs étaient abattus. Leur moral était au plus bas. Donc, nous sommes venus ici pour nous ressourcer et remonter le moral aux joueurs. Pour bien préparer les 6 matchs du championnat qui nous attendent.
- A propos des matchs qui restent, le premier sera face à l’Entente de Sétif. Qu’avez-vous à nous dire ?
- D’abord, je tiens à féliciter l’ESS pour sa qualification en Ligue des champions. Vous savez que cette équipe et difficile à battre surtout à Sétif. Nous sommes dans l’obligation de ramener un résultat en nous surpassant non seulement pour assurer le maintien, mais au moins pour garder la 11e place.
- Pensez-vous que ce stage est suffisant pour vous relancer dans le championnat ?
- Comme je viens de le dire, nous sommes en fin de saison. Ce stage que nous sommes en train d’effectuer sert plus à maintenir la forme des joueurs et être loin de la pression engendrée par le match que nous avons perdu. Et comme le championnat s’arrête pendant 3 semaines, il faut rester en forme. C’est ça notre objectif pour ce stage.
- Pensez-vous que le maintien est possible ?
- Très possible. Notre destin est entre nos mains. Il nous suffit de gagner deux matchs sur les 6 que nous allons jouer et le maintien est assuré. Je pense que nous sommes capables de gagner au moins deux matchs les semaines à venir.
N. B.
Entraînement sans trop de charge
Hier après-midi, à 15h plus exactement, les Crabes se sont entraînés au stade olympique de Koléa, toujours sous la direction du duo Abdelkader Amrani-Lyès Arab.
Apres un échauffement qui a duré une dizaine de minutes, le groupe s’est scindé en trois groupuscules formant des cercles dans lesquels les joueurs faisaient circuler la balle entre eux avec un joueur au milieu qui tentait de la récupérer.
Une fois cet exercice terminé, étirements et décontraction musculaire pour tous pendant 5 minutes. Ensuite Arab prend les joueurs pour un autre exercice. Il a scindé le groupe en trois, appelés les jaunes, les blancs et les k-ways à cause de ce qu’ils portent. Sur une surface de 15 m sur 15 environ, deux équipes défendent les 4 petits bois disposés à chaque coin du carré et une équipe essaye de marquer. Et toutes les 5 minutes on change l’équipe qui attaque. L’exercice a duré 15 minutes, puis étirements et exercices d’abdos «rapide en séries de 10», leur disait Arab.
Une autre application a été proposée aux joueurs. Il s’agit de construire une attaque à trois en démarrant du centre du terrain contre un défenseur.
Puis un autre jeu, consistant à construire une attaque après avoir enlevé le ballon à quatre joueurs qui font des passes à une seule touche de balle dans le rond central. Une fois le ballon récupéré, l’un des deux joueurs récupérateurs donne le ballon à un autre posté sur le côté gauche ou celui sur le côté droit pour mener des attaques sur les ailes. Enfin, la séance s’est terminée par un exercice dans lequel deux équipes essaient d’amener le ballon de leur camp vers l’attaque en faisant moins de 5 passes au maximum pour franchir la ligne médiane du terrain, puis mener une attaque et essayer de marquer.
Les dessous du derby qu’il ne fallait pas perdre
Dans l’entretien paru dans notre édition d’hier, l’entraîneur Abdelkader Amrani nous disait que le match contre la JSMB était le match à ne pas perdre. Pour cause, c’est un match derby. Et comme tous les matchs derbys, celui-ci compte beaucoup pour les deux équipes.
Nous avons l’habitude de voir lors des derbys les deux galeries se lancer des piques visant uniquement à chambrer ou à titiller le supporter de l’équipe adverse. Qu’il soit un membre de la famille, ami ou voisin, mais dans ce derby-là, c’est allait un peu plus loin. Premièrement. Béjaïa est divisée géographiquement en deux, par rapport aux deux clubs. El- Khemis, la cité CNS et la cité Tobal. Sans compter les villages de la vallée comme les nomment les Béjaouis. En l’occurrence, Sidi Aïch et Akbou. Tout ce beau monde est derrière le Mouloudia.
Ce sont des supporters très engagés qui n’ont d’yeux que pour leur équipe à tel point que par exemple dans n’importe quel match que joue le MOB, à la 54e minute, ils procèdent à ce qu’ils appellent le craquage. 54e minute qui correspond à l’année de la création du club en 1954. C’est dire si les supporters mobistes prennent leur mission à cœur.
Par contre, la Jeunesse Sportive Musulmane de Béjaïa représente la région qui englobe les quartiers de Bab Ellouz, le boulevard Colonel Amirouche, place Gueydon, la rue des Vieillards et la cité Mangin. Et les supporters de cette équipe sont moins nombreux.
Les raisons de ne pas perdre ce match pour les inconditionnels des Vert et Noir sont nombreuses. En voici les principales. La première qui en regroupe deux, la JSMB occupe la dernière place au classement général. Et ce n’est bien entendu une équipe qui est en queue de peloton qui vient gâcher la fête aux Mobistes. En plus, il n’y aura pas de revanche, si la JSMB descend en Ligue 2. La deuxième raison est que les Mobistes sont beaucoup plus nombreux que ceux de la Jeunesse.
Et la troisième, c’est que cette défaite s’est produite sur le terrain des Crabes. D’où le pincement au cœur dont ont été victimes les Mobistes.
Nazim Bouadma
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