JSM Béjaïa
Après une période de repos en raison de la trêve
Par L. Chekal
L’entraîneur en chef, H. Hamouche, aura du pain sur la planche pour réussir le maintien du club en L1, vu le catastrophique parcours réalisé depuis l’entame de la saison. Cela étant, le coach béjaoui compte booster le mental de ses joueurs pour qu’ils résistent à la charge de travail programmé en prévision de cette fin de parcours et bien s’apprêter à cette bataille. Les joueurs ne veulent pas baisser les bras et comptent montrer un visage rassurant à partir de la prochaine rencontre face à la JSS. Hamouche table ainsi sur le nouvel état d’esprit du groupe pour relancer la machine en renouant avec les succès. Les camarades de Kacem doivent se montrer plus responsables en abordant les six prochains matchs avec un mental de gagneurs et de conquérants pour espérer rester en course pour le maintien jusqu’au match de baisser de rideau.
Saïghi, Zeghli et Kacem rentreront demain
La reprise des entraînements, programmée ce soir au stade de l’Unité maghrébine à 17h en prévision de la reprise de la compétition avec le match contre la JS Saoura, le 19 avril, enregistrera l’absence officielle du trio international de l’EN olympique en regroupement à Alger. Il réintégrera le groupe demain lors de la séance matinale.
Cheheima rejoindra l’ENM demain
Le quatrième joueur autorisé à rater la séance de reprise des entraînements ce soir n’est autre que le latéral droit, Ahmed Cheheima, indisponible depuis le match perdu contre l’ASO. Rétabli depuis une semaine, il rejoindra le lieu de regroupement de l’ENM à Alger. Il ralliera Béjaïa dès la fin du stage pour préparera l’important match contre la JS Saoura, pour le compte de la 25e journée de la L1, puisque seule la victoire comptera pour la JSMB afin de garder intactes ses chances de rester en course pour le maintien.
Soumis à un programme démentiel de six matchs de coupe à jouer
Une fin de saison difficile pour les Béjaouis.
Avec 19 unités seulement dans son escarcelle en 24 matchs de championnat, le plus vieux club de la Kabylie, la JSMB, occupe la peu reluisante dernière place du classement général. Une situation compliquée pour la bande à B. Tiab, sommée de faire le plein lors des six dernières rencontres. Une mission difficile, mais nullement impossible en football. Pour réussir leur mission, les poulains de Hamouche comptent profiter de cette période de trêve pour revoir tous les plans et préparer les prochaines échéances en conquérants.
Battre la Saoura pour rester en course
Pour rester en course pour le maintien, la JSMB doit d’abord faire le plein à domicile, dans la mesure où un faux pas contre la Saoura lors de la prochaine journée sera fatal. Ainsi, la bande à Hamouche est sommée de récolter les neuf points qui seront mis en jeu au stade de l’Unité maghrébine. Un objectif qui reste toutefois à sa portée si, évidemment, les camarades de Meddahi se ressaisissent en enchaînant les victoires, surtout qu’ils n’ont gagné que quatre matchs seulement à domicile, dont les deux derbys de la Kabylie face à la JSK et au MO Béjaïa.
Trois périlleux déplacements : CRBAF, MCO et CRB
Le plus dur reste à faire pour les Béjaouis, qui auront en sus des difficultés qu’ils risquent de trouver à domicile, trois périlleux déplacements pour en découdre avec le trio concurrent pour le maintien, le CRBAF, à huis clos, une chance inouïe pour Zafour and Co, s’ils arrivent à renouer avec le succès une semaine auparavant contre la JS Saoura, avant de jouer le tout pour le tout au stade Ahmed Zabana contre le MCO et la finale du maintien contre le CRB dans son chaudron du 20-Août-1955 à Alger.
La balle est dans le camp des joueurs
Pour relever le défi, la situation exige des sacrifices de la part de toute la famille de la JSMB, plus particulièrement les joueurs, sommés d’être plus volontaires et entreprenants. Ils sont sommés de se réveiller et de se révolter dans cette dernière ligne droite. Pour réussir leur mission, la direction et les supporters doivent à leur tour jouer un rôle positif.
Belgherbi a été convoqué par la direction aujourd’hui
C’est avec un goût d’inachevé que Abdelouahad Belgherbi quittera la JSMB aujourd’hui, probablement, puisqu’il compte rallier Béjaïa tôt ce matin, en provenance de Tlemcen, en réponse à la convocation qu’il a reçu de la direction de la JSMB pour une résiliation de contrat à l’amiable. En possession d’un chèque de deux mois de salaire, il négociera sa restitution à la direction en contrepartie de la résiliation de son contrat et un mois de salaire.
Belgherbi : «La faute, c’est d’avoir limogé Saâdi»
Propos recueillis par Lyes Chekal
Auteur de deux buts en officiel et dix en amical, l’ex-baroudeur de l’ES Mostaganem quittera la JSMB après une année mi-figue, mi-raisin et avec un goût d’inachevé à cause du syndrome des blessures qui ne l’a pas lâché et une histoire d’indiscipline imaginaire. Joint par nos soins au téléphone, Belgherbi nous a accordé cet entretien.
Comment allez-vous Ouahid. Vous avez défrayé la chronique ces jours-ci à Béjaïa, qu’en est-il au juste ?
Je vous remercie pour l’appel avant tout. Pour ce qui me concerne, je vais bien, Dieu merci. Je suis chez moi à Tlemcen et demain (ndlr : aujourd’hui) je vais rallier très tôt Béjaïa pour régler mon cas définitivement avec la direction, puisque je viens de recevoir un coup de fil du secrétaire du club, qui m’a fait savoir que la direction était prête à régler ma situation.
Vous parlez de la résiliation de votre contrat, n’est-ce pas ?
Bien évidemment, du moment que mon aventure avec le club est à l’arrêt, je suis interdit d’entraînement depuis un mois, je ne vois pas ce qui reste au club. Donc, la meilleure solution est le divorce à l’amiable. Je suis en possession d’un chèque de deux mois de salaire, le club me doit encore un mois. Demain, lors de la réunion, on trouvera à coup sûr une solution, d’autant plus que je n’ai aucun problème avec la famille du club, dont la direction.
On sent que vous allez quitter le club avec un goût d’inachevé, n’est-ce pas ?
Bien évidemment, car j’ai choisi la JSMB par conviction et sur conseil de mon entourage et des anciens joueurs du WAT qui m’ont tous encouragé à opter pour ce club afin de relancer ma carrière. Cela dit, la mauvaise passe du club qui a trop duré et la politique de rajeunissement de l’effectif, ainsi que l’instabilité au niveau du staff technique, ont fait que l’équipe a réalisé une entame de saison catastrophique, elle est en train de payer cash l’hémorragie des points lors de la phase aller. C’est vraiment dommage, car j’ai intégré le groupe avec une grande volonté de réussir, en témoigne le nombre des buts que j’ai marqué en amical, alors qu’en officiel, je me suis contenté de deux contre le RCA et le CSC.
Comment expliquez-vous cette mauvaise passe ?
Personnellement, je pense que la direction devait être plus patiente avec l’entraîneur Saâdi avec lequel j’ai eu l’honneur de travailler. C’est un grand entraîneur qui maîtrise son sujet, j’ai beaucoup appris avec lui. Même s’il n’a pas compté sur moi lors du premier match de championnat, il a réussi à m’a gardé sa confiance. Pour preuve, j’ai marqué le but égalisateur le match d’après contre le RCA. Cela dit, la direction aurait dû lui laisser le temps nécessaire pour se ressaisir, car il connaissait trop bien le groupe, il lui fallait un déclic pour que la machine démarre enfin. On a cédé à la pression des supporters, c’est dommage. Par contre, je garde un mauvais souvenir de son successeur qui m’a marginalisé sans raison valable lors des deux matchs qu’il a coachés face à la JSK et surtout au MCEE, où il a fait sortir deux attaquants d’un coup pour incorporer un attaquant de l’équipe espoir alors qu’on était trois attaquants d’expérience sur le banc. Djabour a travaillé dans des conditions meilleures, mais le fait qu’il ne connaissait rien du football national, ainsi que la mentalité des joueurs locaux, il n’a pas réussi. Hamouche, avec qui j’ai joué le dernier, est un type de bonne famille. J’aurais aimé terminer la saison avec succès.
Mais la direction justifie votre mise à l’écart par votre indiscipline, que dites-vous ?
Ce n’est pas vrai, pour la simple raison que j’ai toujours laissé ma place propre là ou je suis passé. Si c’était le cas, pourquoi on ne m’a pas taxé d’indiscipliné plus tôt. On me reproche ainsi que mon ami Bouziani d’avoir séché les entraînements, mais on ne s’est pas soucié pour autant des causes. Je pense que dans ces mêmes colonnes, vous aviez parlé de la maladie de la mère de Bouziani, à laquelle il est tellement attaché. Pour ce qui me concerne, j’ai souffert des adducteurs lors du match contre le CABBA, que je n’ai pas terminé d’ailleurs, en plus d’une allergie contagieuse que j’ai contractée juste après. Je la dévoile pour la première fois, car j’étais très gêné d’en parler en son temps. C’est dire qu’on nous a diabolisés injustement.
Quelles sont les chances de maintien de la JSMB, selon vous ?
Très minimes pour dire vrai, car, après la défaite à domicile contre l’USMH, je pense que l’objectif du maintien s’éloigne encore plus, même si, mathématiquement, les chances de rester en L1, l’année prochaine, ce que je souhaite d’ailleurs, restent intactes. À défaut, si la direction maintient l’ossature avec un renforcement qualitatif avec deux à trois joueurs d’expérience, je pense que l’accession sera assurée dès l’aller. Je connais bien la valeur de ce jeune groupe.
Sous quel maillot verra-t-on Belgherbi l’année prochaine ?
Je laisserai ça au mektoub. Ce qui est sur, je prendrai le temps qu’il faut pour choisir ma prochaine destination. Je veux aller cette fois au terme du contrat que je vais signer. Les contacts ne manquent pas, j’en ai deux de la L1, deux équipes qui jouent le maintien aisément, et trois émanant de la L2.
L. C.