Certes, le Bosnien a eu la chance de s’être débarrassé de la fameuse question relative à son avenir et qui tentait les journalistes ayant couvert la conférence, et ce, dès le début à travers la mise au point de son attaché de presse et chargé de communication au niveau de la FAF, à savoir Kader Berdja, mais cela ne l’a pas empêché de revenir et d’en parler pendant son speech.
Le coach, qui s’est présenté en costume pour la première fois à l’occasion de cette première et peut-être dernière conférence au CTN de Sidi Moussa, a répondu à toutes les questions. Fidèle à ses habitudes, il a gardé son sang-froid et ses réflexes de réponse à la défensive, lui qui s’est mis dans la tête que la plupart des journalistes algériens sont venus dans le but de l’intimider, mais ni cela, ni les questions, encore moins les larmes qu’il a versées en évoquant les attaques dont ont été victimes ses frères, n’ont réussi à le démoraliser et à le perturber. Un arrêt d’une minute, histoire de reprendre son souffle, et il était déjà prêt à continuer son speech et à expliquer ses choix et évoquer la préparation d’un Mondial qui lui tient à cœur.
Devoir accompli
Pour certains, ce surprenant sang-froid du coach est expliqué par l’approche de la fin de sa mission, il sait que la rencontre avec la presse de lundi dernier était peut-être la dernière avec autant de journalistes algériens dans la salle, puisque la prochaine n’aura lieu que le 1er juin en Suisse à midi comme il l’a lui même déclaré, et lorsqu’on sait que son principal objectif a été atteint, cela peut expliquer cette libération qui se lisait sur son visage.
Le stage n’a pas encore sérieusement commencé, étant donné que le groupe est loin d’être au complet, la pression risque de monter crescendo bientôt, et c’est là que ça va se refléter sur le visage du coach, mais à la veille de la dernière CAN ou même des derniers matches décisifs comme celui contre le Burkina, on a toujours eu droit à un Vahid remonté et prêt à élever le ton avec celui qui ose l’énerver, chose qui n’était pas le cas avant-hier.
Est-ce la confiance retrouvée du président de la FAF ? Possible, car, en mettant la guéguerre qui l’avait opposée à lui dans un passé proche, à côté, il s’est débarrassé d’un lourd fardeau, l’annonce de la proposition de prolongation de 8 ans pourrait aussi être pour quelque chose dans ce climat détendu dans lequel a plongé le coach.
Concernant les objectifs, Vahid n’a pas changé de discours. Il continue de penser que l’EN est le petit poucet du groupe H au Brésil, mais cette fois, il s’est quand même permis de parler d’exploits qu’il ira tenter d’arracher avec une bonne préparation. A-t-il donc trouvé la formule magique pour contrer les Belges, les Russes et les électrons de la Corée ? Possible, mais la source de cette détente pourrait aussi venir d’ailleurs. D’un contrat signé dans une autre équipe, ou tout simplement d’un sentiment de devoir accompli avec notre équipe qui nous a permis de voir un nouveau Vahid plus que jamais prêt à préparer le Mondial et offrir l’exploit tant espéré par le peuple algérien.
S.M.A.