Il y a le feu en la demeure et un certain nombre de choses doit changer, et en urgence si possible. Cette assemblée aura pour but d’élire le président ainsi que les membres qui composeront le bureau. Le fait inédit dans cette assemblée souhaitée, c’est que le comité de supporters exige d’être présent, ce qui est une première dans l’histoire du club, car ses représentants estiment que les supporters ont un droit de regard dans le club et surtout ils veulent veiller à ce que Boualem Tiab laisse la place à d’autres personnes plus aptes et plus présentes pour présider aux destinées de la JSMB.
Il faut dire que Boualem Tiab est affaibli par la maladie et fatigué pas les attaques dont il a fait l’objet de la part d’un bonne partie des supporters qui contestent de manière assez virulente sa méthode de travailler et surtout l’«abandon du navire».
Age d’or
Un Tiab qui convoque une assemblée pour remplacer un Tiab, ça n’étonne personne, car la JSMB a toujours eu un Tiab au service du club. A l’image de Zahir, l’autre frère de Boualem dont les nostalgiques de l’âge d’or de la JSMB souhaitent vivement qu’il revienne aux affaires du club. D’ailleurs, cette époque, les Béjaouis l’appellent l’époque du tandem Zahir Tiab-Djamel Menad, car à cette époque, c’était l’ex-entraîneur du MCA qui dirigeait la barre technique de la JSMB.
Tandem Zahir-Menad
Tout le monde à Béjaïa se souvient du temps où Zahir Tiab disait à Djamel Menad : «Dis-moi quel est le joueur que tu souhaiterais avoir dans ton équipe, le reste je m’en occupe», se plaît-on à rappeler dans les milieux de la JSMB.
Cette période où ces deux hommes pilotaient, la barre technique pour l’un et l’administration pour l’autre, est plus que jamais évoquée, non sans un souhait qu’elle revienne. «Le mieux est que le tandem Zahir-Djamel revienne», nous disait un libraire amoureux de lecture en général et lecteur de tout ce qui touche à la JSMB en particulier, il ne rate aucun journal qui parle de la JSMB.
Sachant que Zahir aime être au service de la JSMB, car cette dernière est une affaire de famille, «affaire» au sens «honneur» du terme et non «business». Zahir aime diriger le club et y met du sien. Un jour, il a dit : «Moi, quand je dirige le club, je lui consacre tout mon temps et je mets le paquet. Je n’aime pas le bricolage.» Façon de dire que quand il dirige la JSMB, c’est pour avoir du concret et des résultats, pas pour faire du social.
Ambition et moyens
Zahir est connu pour son ambition. Et ça se voit au recrutement. Il mise sur la qualité des joueurs qu’il sollicite et non sur leur jeunesse. Il aurait déclaré un jour : «C’est bien d’avoir des joueurs jeunes dans l’équipe, mais pas au détriment de l’avenir de celui-ci. Il est plus judicieux de les injecter un par.» Car avant tout, en football, c’est les résultats qui comptent, le public ne cherche que ça et il a raison.» Zahir est connu aussi comme quelqu’un qui met le paquet pour recruter un joueur souhaité par l’entraîneur. Il n’aurait, par exemple, jamais laissé faire ce qui s’est passé au mercato d’hiver, cette saison, quand le club a laissé partir des joueurs susceptibles d’apporter un plus sans les remplacer par d’autres. C’est ce genre d’homme que réclame le public. Les fois où il a été sollicité pour seconder son frère Boualem, Zahir a décliné cette sollicitation arguant qu’il n’aime pas être dans les affaires du club en même temps que Boualem, car il n’est pas toujours vraiment d’accord avec la méthode de travail de son frère. Et il n’aime pas être en conflit avec lui.
Dans la situation où se trouve la JSMB, c’est le genre d’homme qu’il faut, car en Ligue 2, la bataille s’annonce rude et ce n’est pas avec une équipe jeune que l’équipe retrouvera l’élite, chose que les supporters ont bien compris.
N. B.