Pour tout le monde, des journalistes en passant par les admirateurs, il est quasi impossible de parler aux joueurs ou entraineurs que ce soit à l’hôtel La Réserve ou au stade, déjà la manière avec laquelle l’équipe a débarqué à l’aéroport jeudi (le bus attendait l’équipe dans la piste) laissait entrevoir cet isolement. Pourquoi de telles mesures ? On se souvient qu’en 2010, avant chaque séance, l’ancien entraîneur Rabah Saâdane laissait les joueurs prendre des photos avec leurs fans et accordait un petit quart d’heure aux journalistes pour faire des interviewes. Ainsi, les Algériens étaient régulièrement informés de tout ce qui touchait la sélection nationale. En vieux routier, Rabah Saâdane savait qu’il était dangereux d’éloigner les joueurs de leur public, chose que malheureusement l’actuel entraîneur n’a pas comprise. Pas plus tard qu’hier après-midi, la dizaine de journalistes venue assister à la séance d’entraînement au stade de Genève a été priée de quitter les lieux. «La séance n’est pas ouverte aux médias», indiquera le responsable de la sécurité au stade. Pis encore, même les chaînes privées qui ont acquis à coup de milliards le droit de filmer les coulisses et entraînements des Verts ont été empêchées d’accéder au terrain. C’est le black-out total !
Communiquez s’il vous plaît !
Et pourtant, depuis qu’elle est à Genève, l’EN se prépare tranquillement, que ce soit à l’hôtel ou au stade. Rares sont les personnes étrangères qu’on a vues rôder dans ces deux endroits. Avec un minimum de précautions, on peut tous les jours organiser des points de presse, comme le font d’ailleurs la plupart des sélections qui vont participer à la Coupe du monde. Or, à la FAF, on refuse carrément de communiquer avec les médias. Samedi après le match Algérie-Arménie à Sion, une zone mixte était prévue. M. Walter Lozer, le responsable de Mediaworld (la boîte qui s’occupe de l’organisation des matches et stages en Suisse) avait pourtant informé les journalistes accrédités à ce match qu’il y a une zone mixte avec les joueurs après la conférence des deux entraîneurs. Quelques minutes après, ce responsable revient pour annoncer que cette zone mixte est annulée. Mais parfois, on fait des faveurs à certains, comme ce fut le cas pour le journaliste du quotidien portugais Record lequel a été autorisé à interviewer Islam Slimani à l’extérieur de l’hôtel même, parce qu’à cet instant, les journalistes n’étaient pas dans les parages et que notre confrère lusitanien pouvait faire en catimini son interview avec Slimani,
alors que pour les journalistes nationaux, il est interdit de prendre en photo les joueurs. Pour la petite anecdote, avant-hier au retour de l’équipe de l’entraînement, on a photographié les joueurs à leur descente du bus, un des agents de sécurité est venu nous signifier qu’il est carrément interdit de prendre des photos. Pis, il exigea qu’on supprime de la carte mémoire les clichés pris, avant qu’il ne vienne vers nous. Jusqu’où ira-t-on ?
M. S.