Hannachi : «Le recrutement et les libérés ne sont pas du ressort d’Aït Djoudi»

Afin de rassurer les fans de la JSK, le président Hannachi a choisi le journal Compétition pour parler de la saison prochaine. Il est revenu aussi sur le parcours réalisé par son équipe lors de l’exercice écoulé. Fidele à ses traditions, le président Hannachi a refusé catégoriquement de dévoiler les noms des joueurs avec lesquels il est contact, mais il promet au public kabyle une grande équipe capable de jouer le titre et d’aller plus loin en Champions league africaine. Il a tenu aussi à clarifier certaines choses en déclarant que c’est lui et le manager Samy Idrès qui s’occupent du recrutement.

La JSK a terminé la saison à la deuxième place et elle a été finaliste de la coupe d’Algérie. Vous attendiez-vous au début de l’exercice à ce qu’elle réalise un tel parcours ?

Bien sûr, si vous vous rappelez bien, j’avais déclaré à maintes reprises que la JSK finira la saison sur le podium. Le bon recrutement réalisé à l’intersaison avait permis à l’équipe de revenir sur la scène nationale. Il faut reconnaître que la finale face au Mouloudia d’Alger était la finale la plus facile dans l’histoire de la JSK. Le MCA n’avait pas joué, malheureusement la chance n’a pas été de notre côté et cela en plus d’autres paramètres. Malgré la défaite, j’avais félicité l’adversaire et j’avais assisté à la cérémonie de la remise des médailles.

Avez-vous cru un moment donné à vos chances de remporter le titre où vous vous êtes dit que l’USMA est indétrônable ?

Vous savez, le tournant du championnat était le match disputé face à l’USMA à Bologhine. On avait perdu par 3 buts à 2 et cela à cause du mauvais arbitrage. L’arbitre n’était pas à la hauteur. La défaite concédée devant l’USMA à Bologhine nous avait éloignés de la course au titre.

Votre équipe a raté plusieurs points à domicile, n’est-ce pas ?

Je ne suis pas d’accord avec vous. Je crois qu’on a fait d’excellents résultats à domicile lors de la seconde manche du championnat.

Lors de la finale de la coupe d’Algérie, tout le monde était surpris par la non-titularisation de Raïah et Aïboud…

Je ne veux pas entrer dans les détails, mais j’ai eu une discussion avec l’entraîneur la veille de la finale sur ce sujet.

Il est aisé de déduire donc que vous avez respecté les choix de votre entraîneur…

Je n’étais pas d’accord avec les choix de l’entraîneur, mais je les ai respectés.

Qu’est-ce qui a changé à la JSK lors de l’exercice écoulé par rapport aux précédents ?

Les nouvelles recrues, à l’image d’Ebossé, Zaâbiya, Aouedj avaient apporté un plus. Je n’oublierai pas aussi les jeunes du club qui s’étaient montrés à la hauteur de la confiance placée en eux.

Aouedj et Zaâbiya n’ont pas vraiment brillé pour leur première saison sous le maillot des Jaune et Vert…

Effectivement, Aouedj n’avait pas réalisé la saison qu’il fallait. S’agissant de Zaâbiya, le staff technique ne l’avait pas fait jouer. S’il avait joué tous les matches, il aurait aisément fait mieux. Je suis convaincu que Zaâbiya est un bon joueur.

Zaâbiya avait certainement besoin d’un temps d’adaptation…

Non, ce n’était pas une question d’adaptation, mais de manque de compétition. Il était resté inactif pendant 6 mois et il avait besoin de temps de jeu pour retrouver sa pleine forme. Lorsqu’un joueur ne bénéficie pas d’un temps de jeu, c’est tout à fait normal qu’il ne joue pas bien.

Mais vous croyez toujours aux qualités de Zaâbiya, n’est-ce pas ?

Bien sûr, j’aurais aimé qu’il bénéficie de plus de temps de jeu possible. Je l’ai vu jouer et je sais qu’il va revenir. Sur 85 matches, il a marqué 65 buts.

Est-ce que vous vous entretenez régulièrement avec lui ?

Oui, c’est le seul joueur de la JSK hébergé à la Résidence.

La JSK n’a pas Sonatrach, mais le problème d’argent ne se pose pas puisque tous les joueurs sont payés à temps, comment vous faites pour subvenir aux besoins du club ?

Vous savez, la JSK sera le premier club en Algérie à s’autofinancer.

Vous êtes l’un des rares présidents à ne pas recruter des joueurs à 300 millions de centimes…

Dites-moi, est-ce qu’il y a des joueurs à 300 millions de centimes sur le marché algérien ? Le jeune Aïboud, que nous avions lancé lors de l’exercice écoulé, est meilleur. Je crois que si Sonatrach sponsorise la JSK, on dépensera sans compter dans ce cas-là.

Vous êtes l’un des présidents à avoir appelé au plafonnement des salaires, peut-on savoir pourquoi ?

Je pense que 120 millions de centimes par mois, c’est énorme. Même un ministre ne touche pas 120 millions de centimes par mois. On a appelé au plafonnement des salaires, car il y a beaucoup de litiges. Il est temps de mettre le holà. On a constaté que certains présidents donnent encore des sommes astronomiques et s’ils continuent à le faire on engagera un avocat pour les ester en justice, car il s’agit de l’argent du peuple. Toutefois, le président Haddad est libre de donner ce qu’il veut aux joueurs, car c’est son argent, mais dépenser sans compter l’argent des sociétés publiques, cela on ne l’acceptera pas.

Est-il vrai que le sélectionneur national Vahid Halilhodzic a reproché à Doukha son choix pour la JSK ?

Je me suis exprimé sur ce sujet et je ne veux pas rabâcher à chaque fois la même chose. J’ai déjà dit qu’il l’a écarté de l’équipe nationale pour avoir signé à la JSK.

Vous avez promis de nous révéler les raisons qui vous ont poussé à ne pas retenir Asselah…

Asselah est en fin de contrat et est il libre de signer là où il veut. Il ne fait plus partie de mon effectif et je préfère parler uniquement de mon équipe. On a engagé Doukha à sa place.

Sur quels critères vous vous basez pour recruter un joueur ?

Les qualités techniques et les qualités humaines. Il doit être bon et un fil de bonne famille. Moi, je n’ai pas besoin de voyou dans mon équipe.

Vous avez recruté plusieurs noms, mais jusqu’à maintenant, vous n’avez pas engagé un grand nom…

Et Khiat n’est pas un grand nom ! Et Moulay Ahmed n’est pas un grand joueur !

On imagine que vous n’avez toujours pas bouclé votre recrutement…

On recrutera encore. Je peux vous dire qu’on finalisera prochainement avec de bons joueurs.

Peut-on savoir les compartiments dans lesquels ils évoluent ?

Ils jouent au milieu. L’un est un récupérateur et l’autre milieu offensif.

Qu’est-ce qui va changer dans l’équipe ?

Il y aura du nouveau et on va bâtir une grande équipe.

Vous allez certainement compter sur les jeunes du cru…

Absolument, les Raïah, Aïboud et Ihadjadene, pour ne citer que ceux-là, sont de bons joueurs. Le gardien de l’équipe espoir sera aussi promu comme troisième gardien.

Vous allez jouer à fond vos chances en Champions League africaine…

On a tout fait pour assurer une participation à la Champions League africaine et il est évident qu’on fera le maximum pour aller loin dans cette compétition afin de représenter dignement le football algérien.

Vous êtes sans nul doute comblé par le retour du public…

Evidemment que j’étais très content par le retour en force des supporters. Je ne ratais aucune occasion pour leur rendre hommage. C’est  grâce à leur soutien que l’équipe avait enregistré un bon parcours. On aurait aimé leur offrir un titre, mais j’espère qu’on le fera la saison prochaine. Je dois aussi souligner qu’ils étaient fair-play lors de la finale de la coupe d’Algérie. Leur comportement était exemplaire.

Le capitaine Ali Rial n’a toujours pas renouvelé son contrat, est-ce que son hésitation à rempiler ne vous inquiète pas ?  

J’ai eu au téléphone Rial il y a quelques minutes de cela. Il restera à la JSK.

Ne pensez-vous pas que le recrutement de cette saison ressemble à celui de 1997 lorsque vous aviez ramené des joueurs méconnus du grand public, mais qui avaient réussi à faire parler d’eux, à l’image de Belkaïd, Drioueche et Bendahmane ?

Oui, je me rappelle qu’en 1997, l’équipe avait enregistré le départ de plusieurs cadres, mais les joueurs que nous avions recrutés, à l’image de Belkaïd, Drioueche et Bendahmane, s’étaient montrés à la hauteur. Ils avaient réussi à marquer de leur empreinte l’histoire de la JSK. Je pense que les Khiat, Kedidah, Zaâbiya, Ahmed Moulay et les autres vont relever le défi.

Est-il vrai que l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi souhaite repêcher certains joueurs que vous avez décidé de libérer ?

(Il se tait un moment). Je peux vous dire que la confection de la liste des libérés et des joueurs à recruter n’est pas du ressort de l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi ni d’un autre. C’est moi et le manager Samy Idrès qui s’occupons du recrutement et des joueurs à libérer. Je crois que suis clair là-dessus.  

 

«Zaâbiya fera parler de lui cette saison»

«En 1997, on avait recruté des joueurs méconnus, mais ils ont réussi des merveilles par la suite»

«La JSK sera le premier club algérien à s’autofinancer»

«Je ne veux pas de voyous dans mon équipe»

«On recrutera encore 2 bons joueurs»

«On ira loin en C1»

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