Durant la journée de jeudi et à seulement quelques heures du lancement de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde 2014, les populations de la classe pauvre au Brésil ont marché pour se faire entendre. Avec pour principal revendication : « Le Mondial n’aura pas lieu ». En effet, la situation était extrêmement tendue entre les manifestants et les forces de l’ordre qui ont dû recourir à la force pour disperser les manifestants aux alentours du stade du Corinthians Aréna qui allait accueillir le match d’ouverture entre le Brésil et la Croatie. Les « antagonistes » au Mondial avaient pour but de tout détruire sur leur passage. Avec des masques sur les visages pour ne pas être reconnus, ils se sont fait remarquer en arrachant panneaux publicitaires et feux de signalisation pour y mettre le feu et barricader les alentours du stade. Cependant, les policiers, qui étaient bien protégés par leurs boucliers, n’ont pas été en reste, puisqu’ils ont tenté, à maintes reprises, de disperser les manifestants en tirant des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour essayer de disperser tout ce beau monde qui s’était massé aux alentours du stade. D’ailleurs les journalistes, locaux et étrangers, étaient dubitatifs devant tant de violence. D’après les informations communiquées par des agences de presse, mondialement connues, les manifestants voulaient absolument atteindre l’avenue Radiale-Leste qui n’est autre que la voie principale de l’accès au stade de Sao Paolo où plusieurs chefs d’Etat étaient attendus pour assister au match d’ouverture. Ce second putsch a été précédé, un peu plus tôt dans la journée, d’une première tentative de déstabilisation par des manifestants brandissant le drapeau rouge pour revendiquer leurs droits : « Si nous n'avons pas de droits, il n'y aura pas de Coupe. »
Une journaliste de la CNN blessée. Même si les forces de l’ordre sont très vite intervenus pour dissiper les groupes de manifestants, l’ambiance était véritablement tendue. Une journaliste de la chaîne américaine, CNN, a été légèrement blessée lors des affrontements entre la foule en colère et les policiers qui ont dû recourir à la force et aux balles en caoutchouc pour faire fuir tout ce beau monde. Ce n’est certainement pas la meilleure façon, pour le pays hôte, d’ouvrir le Mondial lequel n’a pas du tout fait l’unanimité au sein de la population pauvre du Brésil qui vit exclusivement dans les favellas et qui a appelé à manifester dans neuf des douze villes qui doivent accueillir la compétition. Les revendications sont simples, si l’Etat a dégagé un fonds de 11 milliards de dollars pour l’évènement, les populations pensent avoir droit à plus de considération surtout qu’ils n’avaient pas besoin du Mondial à l’heure où les problèmes sociaux sont bien plus importants pour le moment.
I. Z.