L’éventuel départ du sélectionneur national Vahid Halihodzic après le Mondial n’en remet en aucun cas son autorité auprès de ses joueurs. Au contraire, on a constaté que depuis l’arrivée de l’équipe à Sorocaba, il y a une grande complicité entre les joueurs et leur entraîneur.

Tout en imposant une discipline de fer, le Bosnien ne s’est jamais montré aussi proche de ses joueurs que ces derniers jours. Les temps où certains joueurs sont montés au créneau pour lui demander de lâcher du lest sont révolus. Tout le groupe adhère à sa politique, car plusieurs éléments savent qu’ils sont en équipe nationale  grâce à Vahid qui leur a donné leur chance. Dès son installation à la tête de la barre  technique des Verts, il a poussé certains cadres, à l’image de Ziani, Antar Yahia et Matmour à la porte de sortie, pour faire appel à d’autres joueurs. Dire que ses relations avec l’ensemble du groupe depuis sa prise de fonctions ont toujours été au beau fixe, c’est travestir la vérité à tous les supporters des Verts. Mais dire qu’il est devenu plus proche de ses joueurs depuis le stage effectué à Sidi Moussa, c’est un constat qui n’échappe à personne. D’ailleurs, lors de la soirée animée par cheb Khaled à Sidi Moussa, il a partagé sa joie avec ses joueurs en dansant avec eux. Il lui arrive même de discuter avec eux après les repas et les dîners, ce qu’il ne faisait pas il y a quelques mois. Disputant sa première Coupe du monde, Vahid veut réussir un exploit au Brésil en faisant accéder l’équipe nationale au deuxième tour.

Unis pour un exploit  Il n’y a pas que Vahid qui rêve d’une qualification au deuxième tour. Même les joueurs sur lesquels reposent tous les espoirs d’un peuple sont déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes pour entrer dans l’histoire. C’est pour cela que même certains d’entre eux qui apprécient mal les remarques de leur entraîneur, connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, ne se concentrent que sur le Mondial. Ils savent que l’opportunité de disputer une autre Coupe du monde pourrait ne pas se présenter devant eux et pour ne pas rater celle de cette année, ils ne rechigneront pas sur l’effort pour arracher le billet qualificatif pour le deuxième tour. Leur mission ne sera pas une sinécure devant la Belgique,  la Russie et la Corée du Sud, mais ils croient en leurs chances de créer l’exploit. Tout en tenant de mettre son groupe à l’abri de la pression, le coach bosnien ne cesse de rappeler à ses joueurs qu’il veut des battants et ceux qui se donnent à fond.   

M.Y.