En effet, l’entraîneur adjoint des Verts a estimé que pour l’instant tout se passait pour le mieux : «Nous sommes à présent à quelques heures du match, qui, comme tout le monde le sait, est très important et primordial pour débuter une compétition aussi prestigieuse que la Coupe du monde. Pour l’instant, tout se passe pour le mieux, étant donné que tout va bien, que ce soit pour ce qui est de blessures ou même de la vie du groupe», nous a-t-il précisé.
Au cours de ces derniers jours, l’entraîneur national, Vahid Halilhodzic, semblait encore hésiter sur deux postes, celui d’arrière droit et le joueur qui allait composer, avec Madjid Bougherra, l’axe central de la défense. Au départ, il était question que Abdelmoumen Djabou joue sur le flanc gauche et Cadamuro dans l’axe, mais le Bosniaque décide de changer en mettant Ryad Mahrez et Rafik Halliche. A la question de savoir si le coach des Verts est définitivement fixé sur son onze rentrant face aux Diables rouges, Kourichi dira : «Nous sommes à 48 heures du match, nous avons encore deux séances d’entraînement avant la rencontre, le temps de petites réflexion, mais il ne s’agit pas de décisions importantes. Dans la tête de Vahid Halilhodzic, l’équipe est prête, mais nous n’avons encore rien annoncé aux joueurs», affirme-t-il.
Il faut dire que Vahid Halilhodzic a choisi l’option d’annoncer le onze type aux joueurs la veille de la rencontre, ce qui n’est forcément pas le cas de la majorité des sélections ici en Coupe du monde : «Comme je vous l’ai déjà dis, à 90% l’équipe est dans la tête du sélectionneur. Maintenant il reste quelques réglages à faire et certaines décisions à prendre pour annoncer aux joueurs le onze rentrant. Cette façon de faire permet aussi à tout le monde de rester concentré et sous pression attendant le dernier moment pour connaître l’équipe. Pour ce qui est des autres nations, chacun fait ce qu’il veut, en ce qui nous concerne, nous avons opté pour ce choix», précisa l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale.
A. H. A.
La défense
«Commettre des erreurs ne veut pas dire que nos défenseurs ne sont pas bons»
Si notre attaque crache le feu avec une moyenne de 2,5 buts par match, la défense, elle, encaisse aussi beaucoup. Mais le bloc défensif mis en place contre la Roumanie en seconde période prouve que celle-ci peut bien tenir, chose qu’a confirmée Nouredine Kourichi hier : «En ce qui concerne les matchs amicaux que nous avons disputés face à l’Arménie et la Roumanie à Sion et Genève, nous avons énormément de satisfaction, surtout face à l’Arménie. Avant ces deux rencontres, nous avions quelques certitudes et ces dernières ont été confirmées contre la Roumanie, cela nous a permis de travailler dans la sérénité et la confiance depuis notre arrivée ici au Brésil. Nous avons un groupe jeune talentueux, mais qui manque un peu de maturité, car c’est une équipe qui vient d’être mise en place. Mais le plus important pour nous c’est que match après match, cette équipe est en train de grandir et nous avons pu le constater, que ce soit face à la Slovénie, l’Arménie ou la Roumanie. Pour les erreurs, bien sûr qu’il y en a eu, mais on les gardera pour nous. Je tiens à préciser aussi que le fait de commettre des erreurs ne veut pas dire que les défenseurs ne sont pas bons, la preuve c’est qu’on a pu voir un bloc défensif solide contre la Roumanie en deuxième période.
A. H. A.
Comment jouer face à la Belgique ? «Tout simplement jouer notre jeu basé sur les contres et la vitesse»
Lorsque Nouredine Kourichi évoque la Belgique, on comprend bien que le staff technique national a étudié le jeu des Diables rouges dans toutes ses facettes. Justement, interrogé sur la façon de jouer contre cette équipe, Korichi dira : «On sait très bien comment on doit jouer contre la Belgique. Déjà quand on joue une compétition comme la Coupe du monde, on sait que le premier match est fondamental. L’équipe de Belgique est redoutable en contre-attaques et ce que je dis là va certainement vous donner des idées sur notre façon de jouer. Mais bon, pour nous le plus important sera de pouvoir mettre en place notre système de jeu basé sur la vivacité et les contre-attaques. Nous avons des joueurs qui vont vite. On sait très bien que chaque équipe a analysé et connaît les points forts et les points faibles de son adversaire, nous on sait qu’on est en confiance et ce premier match face à la Belgique est très important. En tous cas, une chose est sûre, nous nous sommes préparés à faire trois exploits.
A. H. A.
Comment les surprendre ?
«Nos atouts : l’insouciance, le culot, la vitesse et la technique»
«L’exploit se prépare»
Même pour ce groupe H, les Belges sont donnés archi favoris, il n’en demeure pas moins que l’un des acteurs de la victoire de 1982 face à l’Allemagne, Nouredine Korichi, estime que les Verts ont aussi leurs atouts à faire valoir lors de cette rencontre : «C’est évident que bien commencer une compétition comme la Coupe du monde avec une équipe comme la nôtre, jeune et manquant d’expérience, serait primordial. Notre objectif sera de bien commencer, car le premier match n’est certes pas déterminant, mais important, surtout pour la confiance en soi. Nous avons beaucoup de joueurs qui ont à peine trois à quatre sélections, mais dans notre groupe, nous avons de l’insouciance, du culot. Notre grande arme, qui est aussi très importante dans le football moderne, c’est la vitesse, la percussion, la technique et le drible. C’est pour vous dire que nous avons des atouts et on tentera donc de perturber cette équipe belge, qui est expérimentée et comportant des joueurs évoluant dans les plus grands clubs européens. Tout ça on le sait, mais ça ne nous fait pas peur. Tout ce qu’on sait c’est que l’exploit se prépare et on a tout fait pour préparer cet exploit», précisa-t-il.
A. H. A.
Comment est l’équipe ?
«Tous les feux sont au vert, espérant que le Vert l’emportera»
Exception faite pour la CAN en Afrique du Sud en 2013 où notre équipe nationale et contre toute attente s’est vue éliminer lors du premier tour, Noureddine Korichi avoue que son équipe est en nette progression depuis les trois dernières années : «Il faut savoir que cette équipe nationale s’est construite depuis deux ou trois ans, et on s’aperçoit, exception faite pour la CAN, que par rapport aux matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde et aux matchs amicaux que l’équipe est en progression de match en match, c’est sur que la maturité ça ne se remplace pas, et c’est important pour le haut niveau comme une compétition comme la coupe du monde, mais quand on a l’envie, l’insouciance, le talent et qu’on a un potentiel avec des qualités, ça ne vas pas nous empêcher de jouer, d’attaquer, d’avoir la procession du ballon, maîtriser la situation comme ce fut le cas face à la Roumanie lors de la deuxième mi-temps. Ce jour là c’est le culot qui a fait la différence par rapport à l’expérience. Cette équipe de Roumanie qui a été excellente. Maintenant le plus important c’est de finir notre préparation qui a été longue puisqu’elle a duré quatre à cinq semaines. La Belgique c’est dans quelques heures, le groupe vit très bien sans pression et sans aucun soucis. Tous les feux sont aux verts, maintenant on espère que le Vert l’emportera», dira t-il.
- A. H. A.
Un plan anti hasard ?
«Non il n’y en aura aucun»
«Se focaliser sur Hasard serait une grosse erreur»
«Hasard a des qualités, mais des points faibles, il en a aussi»
Depuis plusieurs années maintenant, notre équipe nationale est toujours à la recherche d’un arrière droit type. Même Vahid Halilhodzic n’a pas trouvé de solution dans ce compartiment pendant les trois années qui vient de passer à la tête de la séléction. Du coup c’est toujours Mehdi Mostefa qui joue le pompier alors que lui évolue dans le poste de milieu de terrain. Ainsi donc une faiblesse dans notre défense sur le côté droit qui n’échappe à personne, mais comment régler cela face au monstre Hasrad, y aura-t-il un plan anti- Hasrad, Korichi répond par le négatif : «Si on se focalise sur Hasard, on risque d’avoir des mauvaises surprises. L’équipe de Belgique est une des sélections qui a des qualités de contre attaques très performantes. On connait très bien hasard, on connait ses qualités mais on connait aussi ses points faibles. Néanmoins, il ne faudra surtout pas se focaliser sur Hasard. On a notre plan pour surveiller ce joueur, mais il y en a d’autres comme Lukaku. Si Hasard est bien pris, si on le bloque bien sur ce côté, ça marchera. Vous savez on peut très bien marquer un joueur adverse avec une stratégie bien définie. Nous avons la notre, on a fait un choix et on verra bien si elle sera efficace», précisa t-il.
A. H. A.
Une ressemblance avec l’Allemagne 82 : «Oui à l’époque aussi, on n’étais pas favoris»
Bizarrement l’entame des Verts en cette Coupe du Monde, ressemblerait à celui de 1982, puisque Bougherra et ses coéquipiers vont affronter les favori s de ce groupe H, la Belgique en l’occurrence : «Le match de l’Allemagne, ça remonte déjà à 32 ans. C’est vrai qu’à l’époque on était un pays sous développé et on s’apprêtait à jouer contre l’ogre allemand champion d’Europe en 1980. A l’époque tout le monde disait que l’Algérie allait être manger par cette puissance allemande, on connaissait tous leurs grands joueurs et on s’est préparés un peu comme lors de cette préparation dans la sérénité avec un groupe qui n’était pas très expérimenté. Tout le monde avant le match nous prédisait une grande défaite et nous les joueurs nous étions en Suisse en train de bosser. Ce jour là face à l’Allemagne, c’est la qualité technique qui a fait la différence, cette équipe d’Allemagne invaincue qui pensait nous battre 5 à 0 et à l’arrivée on a fait un exploit. Donc comme je vous l’ai dis tout à l’heure l’exploit se prépare, chacune des deux équipe a ses chances lors de ce match de mardi », nous dira l’entraîneur adjoint de notre équipe nationale.
- A. H. A.
«La Roumanie nous a donné des renseignements sur le placement de notre défense»
Lors de la zone mixte vendredi, et dans l’une de ses déclaration, Vahid Halilhodzic a évoqué le fait que l’équipe nationale avait fait la plus belle mi-temps de tous les temps du football algérien, voulant savoir su Noureddine Korichi était du même avis, ce dernier dira : « Chaque période a son temps. Ce qui a été fait ces dernières années c’est dernière nous, le football avance, le football progresse et ce qu’on peut dire c’est que c’est vrai que la deuxième mi-temps face à la Roumanie nous a donné des renseignements intéressants sur le placement de notre défense par rapport à son niveau, bas moyen, très haute ou même aller cherchez l’adversaire. D’ailleurs on s’est aperçus que nous avions des joueurs spécifiques avec des qualités comme la vitesse. Idem d’ailleurs pour la Belgique, des joueurs comme Dufour ou Witsel, même devant Lukaku, une certaine force ou vitesse. Donc la deuxième période de la Roumanie nous a permis de parfaire notre stratégie technico-tactique. Et pour répondre à votre question, je dirai que je suis d’accord pour dire que c’est l’une des plus belle mi-temps que l’équipe nationale d’Algérie ait pu faire », conclut t-il.
A. H. A.