après 40 jours de préparation, l’heure de vérité a sonné pour l’EN, entre méfiance, prudence et optimisme, les cœurs et les esprits des joueurs sont partagés. Certes, en discutant avec les joueurs ayant défilé jusqu’ici au niveau de la zone mixte du Sorocaba World Sports Center, on a ressenti cette prudence inculquée par le coach, qui a souvent insisté sur le respect de l’adversaire et surtout de la bonne préparation, qui est pour lui la seule et unique voie de la réussite.
Entre discours ayant pour but de responsabiliser le groupe et cette méfiance de l’inconnu, il est tout a fait clair que les joueurs ont une certaine envie de bousculer la hiérarchie et s’imposer dès cette première sortie, même si l’adversaire a pour nom Belgique.
Novices
Avec un Bentaleb, qui pense que l’attaque algérienne peut malmener n’importe quelle défense au monde, et Cadamuro, un peu trop sûr de lui derrière, malgré les faiblesses constatées dans la charnière centrale et à droite de la défense, il est clair que les Verts ont déjà la grosse tête et pensent avoir toutes leurs chances d’écarter la redoutable équipe belge de leur chemin.
Les discours partagés entre optimisme et pessimisme sont là, preuve de cette jeunesse d’esprit et cette nonchalance de certains, c’est pour ça que le capitaine, Madjid Bougherra, tente de son côté et à son niveau de sensibiliser comme il peut des joueurs qui ne savent encore rien de ce que peut être une rencontre de Coupe du monde.
Concentration
Avec des joueurs qui n’ont jamais pris part à une Coupe du monde, dont un Bentaleb récemment engagé, cette euphorie est tout à fait normale, celle-ci a augmenté d’un cran après le coup d’envoi de la compétition, il faut dire que regarder des stars comme Neymar, Modric ou encore Xavi, Drogba et Balotelli sur le petit écran en se disant que ces mêmes joueurs vont peut-être nous voir à l’œuvre à leur tour dans quelques jours à travers leur petit écran est une source de motivation, mais cette dernière ne doit en aucun cas virer vers le négatif, au contraire, car parmi les mots d’ordre tracés par Vahid à travers ses discours répétitifs ces derniers jours face aux joueurs, on retrouve le mot concentration. Il s’agit en effet d’un facteur important qui doit être géré, c’est pour cela d’ailleurs qu’avant cette première sortie officielle, le coach a vu utile d’éloigner ses joueurs du monde extérieur, aucune sortie ni au zoo de Sorocaba ni dans un musée ou autre lieu de détente n’a été programmée, il a fait en sorte de préserver la concentration de ses joueurs en espérant que ça marche, car avant ça, il avait eu recours à peu près à la même méthode à la CAN 2013, sans que cela n’apporte le résultat escompté.
Rage de vaincre
Le souci jusqu’i ici du staff technique aura été donc de préserver le mental des joueurs, d’essayer de les garder concentrés, sans pour autant affecter leur moral et surtout en préservant cette rage de vaincre acquise jusqu’ici à travers les matches de qualification, et qui s’est vérifiée sur le terrain lors des récents matches amicaux de préparation.
Voir l’Espagne chuter par 5 buts contre la Hollande, ou encore la Côte d’Ivoire dominer de bout en bout les Japonais ainsi que les Costaricains qui ont étrillé les Uruguayens n’est sans doute pas une garantie pour l’EN, car si ces résultats ont été acquis pour ces équipes, c’est qu’il y a eu un travail, car en Coupe du monde, le facteur chance n’a pas de place, l’euphorie qui se serait emparée des rangs de la sélection éventuellement à cause de tels exploits ne doit en aucun cas faire oublier à nos joueurs que la mission s’annonce rude face à une réelle force offensive qui était la première à arracher sa qualification en Coupe du monde au niveau de la zone Europe. Donc mieux vaut s’armer de la rage de vaincre et se rappeler à chaque fois comme l’a si bien mentionné Feghouli, que la Belgique est l’équipe la plus difficile que l’EN version Vahid aura à affronter depuis juillet 2011.
S. M. A.
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