S’il ya un joueur qui n’a pas eu beaucoup de temps de jeu avec la sélection algérienne sous l’ère de Vahid, c’est bien Djabou, alors qu’il a des qualités exceptionnelles.

Le sélectionneur des Verts a toujours privilégié d’autres joueurs en attaque à la place du joueur sétifien. Les spécialistes et les observateurs sont unanimes à dire que Djabou a largement sa place dans cette EN, eu égard à son gros potentiel offensif. Après plusieurs tergiversations, Halilhodzic a finalement compris l’importance de ce joueur dans la ligne offensive de la sélection algérienne et tout ce qu’il peut apporter comme vélocité et percussion à la ligne d’attaque des Verts. La défaite concédée par la sélection algérienne contre la  Belgique a poussé le sélectionneur national à revoir sa copie, car il sait très bien que pour réussir à décrocher un bon résultat lors du second match, il faut prendre des risques offensifs, mais surtout aligner les joueurs qui peuvent apporter le plus escompté. Un joueur comme Djabou est l’élément idéal pour ce genre de rencontre, où il faut sans cesse harceler une défense et provoquer les défenseurs adverses. Sa petite taille lui permet de prendre à défaut les défenseurs et de bénéficier de coups francs dans les 30 derniers mètres du camp adverse.

 

Slovénie

On se souvient tous que lors du match amical disputé le 5 mars passé à Tchaker contre la Slovénie comment Djabou avait à lui seul fait des dégâts à la défense par ses accélérations et ses dribbles sur les flancs gauche et droit. Sa prestation a été qualifiée de superbe et tous les spécialistes se sont donnés le mot pour crier haut et fort que ce joueur devrait jouer souvent en EN, car son apport offensif est extraordinaire. Vahid, qui hésitait souvent pour le faire jouer, a été mis devant le fait accompli, car la prestation de Djabou sur le terrain a été la meilleure réponse.

 

Confirmation

Prenant conscience de ses grandes possibilités, le joueur du Club Africain a confirmé sa belle forme en réussissant un match superbe contre la Roumanie à Genève. Sous une pluie battante, l’enfant d’Aïn El-Fouara a réalisé un match formidable, faisant voir de toutes les couleurs aux défenseurs roumains, qui n’arrivaient plus à le stopper, tellement il était insaisissable. D’ailleurs, il a été derrière les deux buts algériens. Sorti à la 68’, il a été ovationné par les 15 000 supporters algériens, qui ont fait le déplacement dans la capitale helvétique. C’était un signe de reconnaissance des supporters algériens envers ce joueur talentueux.

 

Spécial

Annoncé titulaire pour le match crucial de cet après-midi à Porto Alegre, contre la Corée du Sud, Djabou va fêter son premier match en oupe du monde, d’une part, et, d’autre part, disputer une rencontre capitale pour les Verts s’ils espèrent encore garder leurs chances intactes pour aspirer à passer le premier tour du Mondial. Avant cette rencontre, le joueur du Club Africain s’est dit prêt à 100% et surtout à tout donner pour apporter le plus escompté à la ligne offensive des Fennecs : «On a fermé la page de la Belgique. J’avoue qu’on a été déçus par la défaite, car on pouvait faire mieux. Maintenant, nous sommes focalisés sur la Corée du Sud. Un rendez-vous à ne pas manquer, car on n’a plus le choix si on veut réussir un bon résultat, on doit prendre des risques et surtout aller vers l’avant. Je pense que notre repli défensif face à la Belgique nous a été fatal dans les 20 dernières minutes. On doit jouer autrement contre la Corée du Sud et prendre des risques», avait laissé entendre Djabou.

 

Détermination

En entendant Djabou s’exprimer avant le match de la Corée du Sud, on comprend sa frustration de n’avoir pas participé au premier match. Cette déception, il veut la laisser pour le rendez-vous de ce dimanche, où il veut briller et se défoncer sur le terrain pour apporter le plus espéré à la ligne d’attaque algérienne. Donner tout ce qu’il a dans le ventre, car il s’agit d’une Coupe du monde, et prendre une revanche sur le sort, car, au fond de lui-même, il ressent qu’il a été victime de choix injustes de son sélectionneur depuis trois ans. En tout cas, pour Djabou, c’est aujourd’hui ou jamais.

K. H.