En décidant d’aligner Brahimi et Feghouli dans le onze type qui débutera le match de dimanche contre la Corée du Sud, ça montre bien les intentions du sélectionneur national Vahid Halilhodzic qui a décidé d’opter pour un schéma offensif, car il a certainement bien analysé le premier match disputé contre la Belgique et tiré les enseignements nécessaires, même si Vahid n’a pas voulu reconnaître ses erreurs de coaching en public en essayant d’endosser la responsabilité du repli défensif contre les Diables rouges aux joueurs.

 C’est très rare que le sélectionneur national fait jouer les deux joueurs Feghouli et Brahimi ensemble d’entrée. Dans la tête du coach, ces deux joueurs évoluent pratiquement dans le même registre et par conséquent lorsqu’un l’un d’eux joue titulaire, l’autre doit rester sur le banc. Dans la plupart des matches disputés par les Verts, c’est Feghouli qui est le titulaire indiscutable. Brahimi est un bon remplaçant, sans plus dans le choix de Vahid. Si on prend en compte les 4 derniers matches disputés par la sélection algérienne depuis la qualification au Mondial brésilien, ces deux joueurs évoluant dans la Liga espagnole n’ont pas été associés sur le terrain. Le 5 mars dernier contre la Slovénie, les deux joueurs n’ont pas joué. Le 31 mai face à l’Arménie, Brahimi a été titularisé avant de céder sa place à la 66’ à Medjani, alors que Feghouli est rentré à la 71 à la place de Ghilas. Contre la Roumanie, Feghouli titularisé a joué 83 minutes avant de laisser sa place justement à Brahimi. Enfin, mardi passé à Belo Horizonte, Feghouli a joué l’intégralité du match, alors que Brahimi n’a pas été utilisé.

Cohésion

Les avis divergent entre techniciens concernant l’association de ces deux joueurs dans le dispositif tactique qui sera prôné contre la Corée du Sud. Il est vrai que le manque de cohésion et les automatismes pourraient se poser du fait qu’ils n’ont pas l’habitude d’évoluer ensemble, mais quand on sait que ces deux joueurs ont l’habitude des matches de haut niveau, on peut affirmer sans risque de nous tromper qu’ils peuvent s’entendre sur le terrain sans aucun souci, car les artistes parlent le même langage. On a vu comment Bentaleb ou Mahrez se sont fondus dans le collectif, même s’ils sont nouveaux dans l’équipe. Il est quasi certain que Feghouli et Brahimi vont rapidement trouver leurs repères, car en général, deux techniciens placés dans un registre tactique porté vers l’avant ressentent les mêmes sensations, ce qui va leur faciliter la tâche pour assurer les combinaisons de jeu et aller vite en contre. Les deux joueurs en question ont un dénominateur commun dans leur jeu, c’est qu’ils savent bien garder le ballon et assurer des passes justes.

Motivation

La frustration était grande chez les joueurs algériens après la défaite concédée contre les Belges mardi dernier, à Belo Horizonte, car ils étaient conscients que ça s’est joué sur rien. Pour aborder le match de ce dimanche, les joueurs se sont donné le mot pour réagir et surtout rebondir malgré la difficulté de la tâche. La motivation est là et les mots qui reviennent souvent dans les propos des joueurs sont : sérénité et détermination. La ligne offensive algérienne, l’un des points forts de l’équipe, n’a pas été présente contre la Belgique à cause du dispositif tactique mis en place par Vahid. Aujourd’hui, les attaquants algériens doivent se libérer et donner le meilleur sur le terrain pour ne rien regretter à la fin. Brahimi et Feghouli ont montré depuis leur intégration en EN d’Algérie beaucoup d’envie et de détermination, ils n’ont jamais triché. Le public algérien retient son souffle avant la grande explication d’aujourd’hui à 20h dans le stade Beira Rio de Porto Alegre, il attend beaucoup de ces deux artistes pour déverrouiller la citadelle sud-coréenne et offrir au peuple algérien une belle victoire au pays de la samba.

K. H.