Les Verts sont déterminés à concrétiser ce rêve qu’attendent les millions d’Algériens et semblent très optimistes quant à l’issue finale de ce match où un nul suffirait à leur bonheur.
Galvanisés par leur large victoire sur la Corée du Sud, où ils avaient allié le résultat à la manière, les joueurs croient fermement en leurs chances, et les supporters aussi. Conscients de leurs immenses possibilités qu’ils ont étalées lors de ce match face aux Asiatiques, les hommes de Vahid Halilodzic savent que leur destin est entre leurs mains.
Jouer les Russes comme ils l’ont fait avec la Corée du Sud, avec la même «grinta», la même détermination est un gage de réussite certain, surtout qu’ils sont en meilleure position que leurs adversaires du jour pour composter leur ticket pour les huitièmes, puisque l’équipe russe devra l’emporter coûte que coûte pour passer au second tour, alors que les Verts devront se contenter que du partage des points.
Mais les joueurs algériens ne comptent pas jouer la prudence et se contenter du nul. «Jouer le nul serait une grave erreur. Nous allons jouer pour la gagne», estiment unanimement les joueurs.
«Nous allons jouer sans calcul pour ne pas dépendre d’un quelconque résultat de la Corée du Sud. Si les Sud-Coréens gagnent face à la Belgique, on peut se classer premiers en cas de victoire. Ce serait mieux de terminer à la première place», déclare très optimiste Nabil Ghilas.
Ambiance détendue
L’avant-centre de Porto justifie cet optimisme par la production fournie par l’équipe lors du match contre la Corée du Sud comparativement à celle exprimée lors du premier mach contre la Belgique où l’équipe a joué trop prudemment pour ne rien récolter au bout du compte. «Notre meilleure défense, c’est l’attaque. Nous nous sommes repliés contre la Belgique et cela nous a coûté la victoire, alors que contre les Sud-Coréens nous avons attaqué et marqué. Nous allons jouer pour gagner», ajoutera-t-il.
Avant de rallier Curitiba, la séance d’entraînement d’hier matin s’est déroulée dans une ambiance bon enfant et un bon état d’esprit, comme on a pu le constater. Le moral des joueurs est au beau fixe avant d’entamer la préparation effective du match et les derniers réglages tactiques qui auront lieu à Curitiba la veille du match.
Mis en confiance par le large succès face aux Sud-Coréens, les joueurs soutiennent qu’ils sont à quelques heures d’un exploit historique.
Une position plus avantageuse qu’en 2010
Dans les propos des joueurs qui se sont exprimés lors de la zone mixte programmée avant la séance, on sentait une certaine sérénité, mais aussi une détermination à toute épreuve afin de tout mettre en œuvre pour passer avec succès l’écueil russe.
«C’est en quelque sorte une finale pour les deux teams. La tâche n’est pas aisée, mais on fera l’impossible pour nous qualifier», a estimé Mehdi Lacen, plus modéré dans ses propos mais tout autant gonflé que ses coéquipiers pour réussir l’exploit.
«Nous sommes dans une situation plus avantageuse que celle de 2010 où il fallait gagner par 2 buts d’écart contre les USA pour passer au second tour. Aujourd’hui, il nous faudra un petit point pour concrétiser ce bonheur que tout le monde attend», poursuit le joueur de Getafe.
Mais toujours aussi mesuré dans ses déclarations, Lacen estime que l’équipe a fait seulement la moitié du chemin et que tout reste à faire.
Attention à la Russie de Capello
«Nous avons fait la moitié du chemin, nous avons certes gagné contre la Corée du Sud, mais cette victoire n’aura aucun intérêt si on perd face à la Russie», déclarera le 2e capitaine des Verts.
Celui qui fait figure de cadre malgré son statut actuel de remplaçant indiquera qu’il faudrait être très fort mentalement pour arriver au but que les Verts se sont assigné.
«Il faudra faire preuve d’un gros mental pour pouvoir arriver à réussir notre match car des matches pareils ne se jouent pas seulement avec les pieds. Nous devons être très solidaires psychologiquement, mais aussi physiquement. Il ne faut pas que l’enjeu nous dépasse», avertit Lacen qui pense que l’équipe russe possède elle aussi de solides arguments comme elle l’a montré face aux Belges.
«C’est une grosse équipe avec un coach très expérimenté. Il ne faut pas oublier qu’elle a survolé sa poule des qualifications et qu’elle s’est inclinée difficilement face à la Belgique. Il faudra faire très attention, car l’équipe russe n’a rien à perdre», soulignera encore Lacen.
Djamel Rachedi