EN : Faut-il vraiment se méfier de Capello ?

Dans les stades algériens, le nom de Capello a toujours été lié aux exploits. On a souvent comparé nos meilleurs entraîneurs locaux à ce technicien italien, connu pour sa grande maîtrise du domaine tactique, mais cela c’était avant, lorsqu’il était en club et qu’il se construisait une réputation de coach presque imbattable.

Depuis 2007, l’ancien champion d’Europe 94 avec le Milan AC et champion d’Espagne avec le Real deux fois en dix ans, a, en effet, décidé de quitter le monde des entraînements quotidiens tout au long de l’année. L’Italien trouve qu’il a grandi et qu’il valait mieux embrasser une carrière de sélectionneur. C’est ce qu’il fera en 2007 quand les Anglais l’ont sollicité pour un grand projet, qu’il acceptera ensuite de prendre en mains.

Les années sont passées et les résultats ont tardé à venir, et à chaque fois, les Hooligans ont pris leur mal en patience avec l’espoir de voir enfin leur team briller parmi les nations européennes et même au monde. Mais ce grand jour n’est jamais arrivé, les Anglais, pourtant forts des noms que renfermait leur équipe, avec la succession de stars, n’ont même pas pu s’imposer dans un groupe donné facile en 2010 contre l’Algérie.

 

7 ans sans gloire !  

Après 5 ans en Angleterre, celui qu’on croyait être le meilleur coach au monde a été remercié, il venait d’échouer dans sa première apparition en tant que sélectionneur. 5 ans de disette qui ont terni quelque peu son riche palmarès clubiste. Sa revanche, il choisira de la prendre du côté de la Russie, où on lui aurait promis des ponts d’or lorsqu’il a pris en mains l’équipe il y a deux ans, car, pour eux, c’est le projet de jeu qui les intéresse en prévision de leur Mondial 2018 qui se profile déjà à l’horizon.

Le chantier ne fait que commencer et le jeu des Russes est encore dans son état brut. On l’a vu contre la Belgique, la volonté y était, mais il manque encore ce petit quelque chose qui permet à une équipe de gagner.

 

Ange ou démon ?

Capello, après la partie contre les Belges où il s’est fait piéger par le jeune Wilmots, a déclaré ceci aux journalistes locaux : «L'important dans ce premier Mondial depuis 12 ans est qu'il nous aide à comprendre le niveau qu'il faut pour jouer ces compétitions dans l'optique du Mondial 2018 à domicile.» Mais ce qu’on ne sait pas, ce sont les vraies intentions de ce très rusé entraîneur qui a soif de revanche, car cette même Algérie qu’il s’apprête à affronter ce soir l’avait tenu en échec avec une équipe anglaise annoncée favorite sur papier. La question qui se pose donc : ce Capello est-ce un ange ou un démon ? Faut-il vraiment se méfier de lui, ou c’est seulement un nom à mettre dans un musée. En tout cas, même s’il est sorti bredouille de l’Angleterre, il a eu quand même 66% de matches gagnés, alors qu’avec les Russes, après 16 rencontres dirigées, il en est à 9 victoires, 5 nuls et 2 défaites, alors que ses stats au Mondial ne sont pas fameuses  pour le moment. Même lors des dernières éliminatoires, il n’a pas pu imposer sa loi lors des rencontres à l’extérieur, où il s’est imposé au Luxembourg seulement, contre plusieurs défaites dont l’une en Irlande du Nord.

Cette successions de maladresses de l’Italien pourrait être pour lui une raison de se surpasser pour damer le pion aux nôtres, mais faudra-t-il d’abord inculquer l’esprit de cette revanche aux siens, et à ses joueurs. C’est dire que Vahid pourrait bien achever ce vieux de 68 ans, dont le nom et les exploits en club font toujours circuler son image de marque dans la planète foot.

S. M. A.

 

 

 

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