Il s’agit de l’entraîneur adjoint Noureddine Kourichi. Marqué par la combine et l’arrangement entre l’Allemagne et l’Autriche qui avait privé à l’époque les Verts dune qualification pour le second tour, Kourichi affirmait au mois de décembre dernier, avant le tirage de la Coupe du monde, qu’il souhaiterait tomber dans le groupe de l’Allemagne. Eh bien, cette Allemagne, il l’aura, pas en phase de poules, mais en huitième de finale.
Après le match, dans la zone mixte, Kourichi à la fois heureux et ému, nous a parlé dans un premier temps de l’exploit de l’équipe nationale face aux Russes : «Je crois qu’aujourd’hui (ndlr : entretien réalisé après le match jeudi) est un grand jour. L’Algérie peut être fier de ses joueurs, fier parce que cette équipe a eu affaire à une très très belle équipe de Russie. Certes, après cette qualification, je me remémore et je reviens 32 ans en arrière avec de grands souvenirs. Mais je préfère garder ces souvenirs pour moi, parce qu’ils sont tellement beaux, et je pense pas que je pourrai les remplacer. Les générations sont totalement différentes et chacune a eu ses moments de gloire», nous a fait savoir l’ancien défenseur de l’équipe nationale.
Du fait qu’il était présent en 1982, la rencontre de lundi sera certainement très particulière pour Kourichi. Pour ce qui est de la préparation de ce grand rendez-vous, il dira : «Le match face à l’Allemagne on le préparera avec le plus grand professionnalisme. On jouera lundi un match aussi historique que celui que nous eu à disputer contre les Russes, à nous de le rendre héroïque. Quand on regarde ce qui s’est passé aujourd’hui, je dirai que nous sommes en train d’avancer à pas de géant dans la mesure où, au bout d’un quart, on ne savait pas où on était, et il y a eu une réaction de la part de nos joueurs. Sachant que ces derniers manquent de maturité et d’expérience, ils ont su revenir, et ce facteur là est très important. On a vu des joueurs différents qui ont su se surpasser, mais nous avons surtout vu des hommes sur le terrain.»
Bien évidemment, tous les Algériens ne pourront pas s’empêcher de faire la comparaison entre le match de 1982 et celui qui aura lieu ce lundi lors de ces deux prochains jours : «Ça sera un match complètement différent par rapport à celui de 1982. A l’époque, il y avait l’effet surprise, mais cette fois-ci l’Allemagne nous connaît bien, car avec toutes les nouvelles technologies qui existent, vous ne pouvez pas cacher grand-chose. Les Allemands vont certainement regarder tous nos matchs, on fera de même nous aussi après on rendra la copie lundi et ça sera aux joueurs de jouer. Je dois dire que sur ce match tout est possible, car l’essentiel était de passer ce premier tour, on l’a fait, maintenant ce n’est que du bonus. Mais quand on est Algérien, je peux vous assurer que tout est possible et on l’a démontré ce soir.»
A. H. A.