Comme à son habitude depuis qu’il a intégré les Verts, Bentaleb s’est battu comme un monstre au milieu de terrain pour permettre à l’Algérie de réaliser le plus grand exploit de son Histoire. Un moment magique et exceptionnel pour ce «briscard» de 19 ans.

Vous venez de réaliser un exploit exceptionnel. Une qualification aux 1/8 de finale, c’est historique…

C’est un moment exceptionnel. Je n’arrive pas encore à réaliser l’ampleur de cet exploit et le grand bonheur que nous avons procuré au peuple algérien. Je suis très ému et heureux.

Maintenant on va rentrer et savourer cette performance extraordinaire. On va se reposer et repenser dans nos têtes ces instants magiques.

 

Vous avez douté quelque peu lorsque vous étiez menés au score. Vous pensiez que c’était fini et que vous alliez rentrer à la maison…

Non, en aucune façon. Le match a été intense et quand on était menés à la mi-temps, on n’a jamais douté de nos capacités de revenir au score. On était très sereins et le coach nous a remontés en nous disant qu’on allait revenir dans le match et marquer. On était certains qu’on allait marquer. On savait qu’on gardait toutes nos chances et on a prouvé et montré qu’on avait une belle équipe qui pouvait encore rêver.

 

A 19 ans, vous disputez votre première Coupe du monde avec à la clé une qualification au second tour…

Se qualifier pour les huitièmes pour ma première Coupe du monde avec l’Algérie, c’est magique, on est en train d’écrire l’histoire du football algérien. Mon émotion est toujours très forte quand je joue au foot, surtout quand je gagne comme ce soir. 

 

Passé ces moments intenses, vous allez vous concentrer sur l’Allemagne, votre prochain adversaire en huitièmes…

C’est déjà une grande performance que nous avons réalisée. Etre en huitièmes face à l’Allemagne, ce sera aussi un moment très fort pour une jeune équipe comme la nôtre. L’Allemagne est un des grands favoris pour le sacre final, mais on n’a absolument rien à perdre. On va se donner à fond comme on l’a déjà fait au cours de nos trois premiers matchs.

 

On a déjà battu l’Allemagne en Coupe du monde. C’est un nouveau signe du destin…

Les Allemands, c’est très costaud. C’est une très belle équipe. Mais comme je l’ai dit, il faut croire en nos chances et rester prudents. Nous avons nous aussi des arguments à faire valoir. On n’a plus rien à perdre et on va jouer libérés. Il faudra croire en nos chances. En football tout est possible. Il y aura peut-être encore de la joie.

D. R.