Les joueurs da sélection nationale ne nourrissent aucun complexe face aux Allemands, leurs adversaires en huitièmes de finale de la Coupe du monde, et sont déterminés à créer un autre exploit qui viendra s’ajouter à celui accompli face aux Russes qui leur a permis d’accéder au second tour

La sérénité qui se dégage du groupe et qui est très perceptible chez les joueurs lors de la séance d&rsqua séance d’entraînement de samedi matin, à quelques heures de leur départ pour Porto Alegre, en est la parfaite illustration.

Les Verts affichent en effet un calme absolu à 48 heures d’un match que tous les Algériens, particulièrement les nostalgiques, attendent avec impatience depuis 1982, date à laquelle, les Algériens, victorieux de l’Allemagne de l’Ouest (RFA), ont été éliminés dès le premier tour après la combine lors du dernier match contre l’Autriche.

Ce fameux «match de la honte», qui est resté en travers de la gorge à tous les Algériens,  les hommes de Vahid Halilodzic veulent l’effacer des mémoires pour écrire une nouvelle page du football algérien.

Le passage au second tour est déjà une performance exceptionnelle et un exploit historique qui sera ancré dans les esprits de tous les Algériens. Mais cette bande de «jeunots» veut plus. Ils ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin, convaincus de leurs potentialités et de leur détermination.

L’Algérien aime les défis

L’appétit vorace dont ils font preuve et qui s’est superbement matérialisé contre les Sud-Coréens et les Russes laisse espérer qu’ils sont capables d’un nouvel exploit quitte à «crever» sur la pelouse du stade de Porto Alegre où ils ont réussi à arracher la première victoire dans une Coupe du monde après une disette de 32 ans. 

Tous les joueurs estiment que le coup est jouable même si l’adversaire est précédé d’une réputation notoire.

C’est l’Allemagne, certes, avec des joueurs que les Verts ont l’habitude de regarder uniquement à la télévision, mais c’est un adversaire qui a aussi ses faiblesses comme toutes les sélections présentes à ce Mondial.

«C’est une équipe qu’on respecte. C’est l’une des sélections qui affichent la meilleure régularité en Coupe du monde, puisqu’elle est souvent dans le dernier carré. Mais nous n’avons rien à perdre. Nous sommes conscients de nos possibilités et, incha Allah, on créera un nouvel exploit», estiment unanimement les coéquipiers de Yacine Brahimi.

Il est évident qu’après avoir atteint son objectif, la sélection nationale peut considérer que sa mission est terminée et même une défaite contre les champions du monde de 1990 entrerait dans la logique des choses.

Non, l’Algérien, de par sa nature, aime les défis et c’est devant des équipes plus réputées et plus solides qu’il se met en évidence comme cela a été le cas à maintes occasion.

Non, les hommes de Vahid Halilodzic, qui sont redescendus de leur nuage après l’exploit du premier tour, se concentrent à l’extrême pour faire face à l’ogre allemand. Exit sa réputation, exit ses vedettes, l’Allemagne est certes une grande nation du football mondial, mais ça reste aussi onze joueurs auxquels feront face onze joueurs algériens dont le cœur battra sans doute plus fort lorsqu’ils pénétreront sur le terrain. 

 

Oui, nous pouvons

«Je ne vois pas pourquoi on aura un quelconque complexe. Il est évident que sur le papier ils nous sont supérieurs et leurs joueurs ont une grande notoriété. Mais ce sera onze hommes contre onze. On n’a rien à perdre. On va jouer avec nos tripes et notre cœur. A ce niveau, on aura peut-être plus d’arguments, incha allah», résume Feghouli l’état d’esprit dans lequel se trouve tous ses camarades.

Même si la mission s’annonce délicate eu égard aux forces en présence, les Verts sont très conscients de leurs potentialités et se disent déterminés à faire un coup d’éclat plus retentissant dans ce Mondial.

«On en rêve. Si on arrive à éliminer les Allemands, ce serait quelque chose de magnifique. Tous les joueurs sont convaincus que l’exploit est réalisable si on joue avec la même détermination que lors des matches contre la Corée et la Russie. Sur un match, oui, nous pouvons, pour donner plus de bonheur à tout le peuple algérien», affirme Saphir Taïder, très optimiste.

D. R.