Ayant connu des hauts et des bas depuis plusieurs semaines, le Yebda de 2010 reprend bien sa forme et s’apprête à faire partie de l’équipe qui jouera contre l’Allemagne demain.

Lorsque vous êtes entré lors du dernier match, vous avez fait une bonne prestation, on a eu l’impression que vous aviez retrouvé votre forme, n’est-ce pas ?

Et bien oui, c’est vrai, j’avais fait une bonne préparation, ça s’est très bien passé, mais j’ai eu une micro-déchirure au mollet, ensuite une entorse à la cheville et enfin un petit problème à l’adducteur. Ça a été difficile pour moi, mais j’ai toujours bossé. Pour le premier match, c’était impossible que je participe, pour celui face à le Corée du Sud c’était délicat et pour ce dernier match contre la Russie j’étais opérationnel et j’ai pu jouer vingt minutes. Je suis content. Aujourd’hui, je suis à cent pour cent de mes moyens.

 

Pensez-vous que cela devienne possible de vous voir participer à un match entier ?  

Je pense que je peux jouer un match entier, bien sûr.

 

Ce match contre l’Allemagne est le plus gros depuis que vous êtes au sein de la sélection…

Oui, c’est le plus gros match. C’est sûr que ça serait quelque chose d’extraordinaire de le jouer. C’est un match sans pression. C’est du football et que tout peut se passer.

 

Vous faites partie des anciens de cette équipe. Que va donc être votre discours et celui de tous ceux qui ont joué le Mondial de 2010 ?

Il y a aucun discours particulier. Je pense que ce match-là, il ne faut pas le prendre comme un match amical parce que c’est un 1/8 de final de Coupe du monde, mais essayer de se lâcher et ne pas faire comme lors du premier match, où on était un peu crispés. Je pense que cette fois-ci il faut lâcher les chevaux et essayer de jouer notre football.

Avez-vous visionné l’équipe d’Allemagne ? Que pensez de cette équipe ?

Oui, on l’a visionnée un peu hier (ndlr, avant-hier). C’est une grande équipe. Je pense qu’aujourd’hui c’est une des meilleures équipes au monde qui a battu le Portugal quatre à zéro. Elle est la meilleure équipe parmi celles qu’on a rencontrées. C’est vrai qu’il y a eu auparavant l’Angleterre et la Belgique, mais celle-là c’est la plus belle équipe.

 

Quelle sera la clé du match ?

Je ne le sais pas (rire). Si seulement je le savais…il y a beaucoup de choses qui entrent en compte, donc il faut faire un match parfait, parfait, parfait.

 

Pensez-vous que la réussite de cette génération tient aussi à ce que l’équipe de 2010 a réalisé ?

 Oui, en effet, c’est la continuité. Je pense qu’on savait déjà ce qui s’est passé en 2010 et avec l’expérience de certains joueurs et la fougue des nouveaux, cela a fait qu’aujourd’hui on est là.

 

On pense à la France dans certains moments ou pas du tout…

Oui (rire), on y pense mais on sait que si on arrive en quarts de finale c’est que ça sera un autre exploit. Mais le football est imprévisible.

 

1982, ça vous trotte dans la tête ou non ?

Non, pas du tout. Je suis content pour eux qu’ils aient battu les Allemands mais sans qu’on se fasse de problèmes dans nos têtes. Je serai fier aussi si on les bat nous aussi.