Mais pour cela, il faudra d’abord se préparer convenablement, c’est ce que sont en train de faire les Kabyles en cet été, en Haute Savoie. A Evian-les-Bains plus précisément depuis quinze jours maintenant.
Après une semaine de travail foncier et des entraînements de remise à niveau, au cours duquel, il fallait que tout le monde soit plus ou moins sur le même niveau physique, le groupe kabyle attaquera la préparation intense. En cette deuxième semaine, les camarades de Samir Aïboud sont dans le dur. Avec des séances d’entraînement biquotidiennes, les joueurs ont vraiment souffert. Mais tous, faisant montre d’une grande volonté de travailler durement, ont résisté malgré la difficulté de la tâche. Survint alors le premier match de préparation contre une équipe locale. Le FC Lugrin, une équipe de division inférieure, certes, largement battue par la JSK, mais il y a dans ce match des indices qui ne trompent pas. Dans cette JSK cuvée 2014-2015, il y a un plus, un signe avant coureur d’un événement qui ne pourra être qu’heureux pour une équipe qui a fini sur le podium mais pour une place d’accessit, et finaliste malheureux de la coupe d’Algérie. Depuis quinze jours, les joueurs travaillent sans relâche, tous s’accrochent bien, en dépit de la dureté des entraînements, notamment celles qui se déroulent en fin de journée, en cette période de jeûne et de chaleur.
Y a de la qualité
Dans une équipe de football, la qualité de ses éléments est l’atout majeur de sa réussite. Ce que les Kabyles ont montré contre le FC Lugrin, est d’un niveau fort appréciable. Les nouvelles recrues ont apporté une assise à l’équipe, comme ils ont apporté un plus qui lui donne beaucoup de poids. Cette JSK là, il faudra compter avec elle cette saison. Les Doukha, Delhoum, Ferrahi, Youcef-Khodja et autres Si Amar et Harrouche ont apporté ce qui manquait le plus à l’équipe, un équilibre dans sa composante. Ceci, en attendant les entrées en lice des Meguehout, Kerrar et Ahmed Moulay. Les deux ex-Sétifiens pèsent très lourd dans la formation d’Hugo Broos. A eux seuls, ils contrôlent l’entrejeu de l’équipe, l’un comme l’autre abattent un travail titanesque dans le milieu du terrain.
Un groupe est né
Si l’on tient compte de la qualité et de la valeur de tout un chacun, on peut sans cligner de l’œil dire que cette JSK a un effectif riche, un effectif qui a les armes nécessaires et les bagages pour se mêler à la course au titre dès la première journée. En deux semaines de travail, les liens se sont affermi, des amitiés se sont créées, un groupe est né. Bien sûr, il ne faut pas jubiler dès maintenant, le championnat n’a même pas débuté, mais ce que montre le groupe en cette quinzaine de stage ne laisse plus place au doute, une nouvelle JSK est arrivée. Sous l’impulsion des anciens, les cadres comme Rial, Benlamri, Mekkaoui et autres jeunes loups, Aïboud, Raïah, Fergane et Ihadjadène, cette équipe a de beaux jours devant elle, comme elle aura son mot à dire. Si la stabilité du staff technique est assurée et les joueurs mis dans les meilleures conditions, on peut dire qu’il faudra vraiment compter avec la JSK la saison prochaine. Une saison que d’aucuns du côté du mythique Mont Djurdjura rêvent auréolée de titres.
M. O.
Ferrahi taille patron
Au fil des journées qui défilent en cette période de stage estival, un homme est en train de s’imposer comme le patron de l’équipe Kabyle. Ce joueur prend le jeu à son compte et donne le la dans une équipe qu’il mène du haut de son mètre soixante quinze. Lui, c’est Rachid Ferrahi, l’allure frêle, le port altier, le transfuge de l’Entente à tout d’un patron dans l’équipe. Pourtant, l’homme est discret, à la limite timide. «Je joue mon jeu, je joue comme je sens le jeu, et puis j’aime toucher le ballon», nous dit-il sans presque lever les yeux. Pourtant, sur le terrain, Ferrahi voit tout, il est d’une lucidité remarquable et dispose d’une lecture du jeu très au dessus de la moyenne. Mais comment fait-il pour être aussi spontané dans son jeu, aussi altruiste. «Je demande le ballon et avant même de le recevoir, neuf fois sur dix, je sais où je dois le mettre ou à qui je dois le donner, c’est comme ça que j’aime jouer, c’est comme ça que je suis plus à l’aise.» C’est que le joueur est un électron libre et donne toujours une multitude de solutions à ses coéquipiers. Quand on lui dit qu’il s’impose comme un véritable patron, le mec se montre modeste. «Non, je ne pense pas être le patron, il y a beaucoup de joueurs qui pèsent aussi dans l’équipe, et puis c’est un sport collectif nous ne valons rien les uns sans les autres». Et pourtant, sa clairvoyance dans le jeu apporte de l’air au jeu de l’équipe. «Il est très bon, il aère le jeu de l’équipe, c’est un garçon qui apporte constamment des solutions à ses camarades, c’est très bien ce qu’il fait», dit de lui Farid Zemiti l’entraîneur adjoint. Ferrahi est un joueur clé dans l’échiquier de Hugo Broos. S’il s’affirme déjà comme le meneur de jeu de l’équipe, il en sera le patron sous peu.
M. O.
Encore un intense entraînement
A la veille de son départ à Annemasse, la formation kabyle s’est adonnée à une séance d’entraînement des plus intenses. En effet, la séance de vendredi dernier a été très soutenue, les joueurs ont dû faire un circuit training composé de cinq ateliers très éprouvants les uns les autres, avant de passer à un travail physico-technico-tactique avec ballon. A la fin de ladite séance, ils étaient tout lessivés.
Aïboud, la classe en plus
Au cours du match d’opposition disputé vendredi dernier, le jeune Samir Aïboud s’est illustré de très fort belle manière en inscrivant un but de toute beauté qui a soulevé l’admiration de tous. Recevant dans le sens de la marche une balle en profondeur de Ferrahi, celui que ses coéquipiers appellent affectueusement Mirou contrôle, feinte en pleine course un adversaire, puis met dans le vent un deuxième, se met sur son pied droit et… boum, en pleine lucarne. Un but qui n’a pas manqué d’être applaudi par les présents et même ses camarades.
Doukha donne de la voix
Le gardien international de la JS Kabylie, Azzeddine Doukha s’impose chaque jour un peu plus comme un des cadres de l’équipe. De sa cage, Doukha donne de la voix et n’arrête pas de diriger ses défenseurs et parfois bien plus, les hommes du milieu et les attaquants.
Départ pour Annemasse à 17h
Prévu dans un premier temps à quatorze heures, le départ de la JSK pour Annemasse a été retardé jusqu’à 17 heures. Annemasse étant distante de quarante deux kilomètres d’Evian-les-Bains, il était donc plus plausible d’y aller le plus tard possible en cette période du Ramadhan et après un entraînement la veille qui s’était terminé à 2 heures. Pour ce qui est du retour, celui-ci est maintenu à 1 heures
On cherche des moyens de récupération
Les responsables de la délégation kabyle sont à la recherche de moyens de récupération pour leurs joueurs. Nous avons appris à ce sujet que les responsables de la JSK cherchent des centres de récupération dotés de moyens adéquats pour cela, sauna, jacuzzi etc. Le moins que l’on puisse dire, c’est que dans une station thermale comme Evian-les-Bains, ce n’est pas ce qui manque.
Les joueurs demandent à se faire coiffer
En stage depuis quinze jours, les joueurs de la JSK ont besoin aujourd’hui de quelques soins, entre autre se faire couper les cheveux. Nous avons appris à ce sujet qu’ils ont trouvé un compatriote, Farid, qui tient un salon de coiffure à Evian. «Coiffure du Léman» les a reçues dans son salon hier en début d’après-midi.
M. O.