Qu’avez-vous reçu comme échos du stage qui se déroule actuellement à Hammamet ?
Pour l’heure, tout se déroule parfaitement, l’équipe bénéficie de bonnes conditions d’hébergement. Plusieurs fois par jour, je prends des nouvelles au téléphone. Ce lundi, je rejoindrai l’équipe là-bas, une fois sur place, je remettrai à chaque joueur 100 euros, montant qui représente les frais de mission du stage.
Passons à autre chose, comment avez-vous accueilli le retrait de Hafid Bellabès ?
A l’heure où je vous parle, je n’ai pas eu Hafid au téléphone puisqu’il est injoignable, mais je pense qu’il m’évite, il ne veut pas me parler. Son retrait, je l’ai appris par le biais d’autres personnes.
Il dit que sa mission était de contribuer au démarrage de l’équipe et que celle-ci serait finie ?
Ah bon ! Je pense que tout le monde sait que l’équipe a démarré avec mon argent. Franchement, je ne connais pas les raisons qui l’ont poussé à prendre du recul, à moins qu’il n’ait pas supporté la pression.
Pourquoi ? Vous a-t-il fait part de cela ?
J’ai remarqué que ces derniers temps, il n’était pas à l’aise, c’est moi d’ailleurs qui lui ai suggéré d’éteindre son portable, mais pas au point que je ne puisse pas le joindre (rire !) De toute façon, une fois qu’on se rencontrera, on verra plus clair pour ce qui est de sa volonté de prendre du recul.
D’aucuns estiment que vous ne pouvez pas vous passer de lui ?
Certes, c’est un ami, néanmoins, je me passerai de lui. D’ailleurs, même lui, souvent, il me conseille de m’impliquer davantage dans la gestion du club. «Tu ne peux pas compter toujours sur moi», me répétait-il. Cette fois-ci, j’ai démontré à tout le monde que je peux assurer la gestion du club tout seul. Le recrutement, c’est moi qui l’ai assuré. Sincèrement, j’estime avoir cloué le bec à ceux qui prétendaient que je n’irai pas au bout de la mission qu’on m’a confiée. En dépit de la difficulté de la tâche, j’ai fait démarrer l’équipe en un temps record et le plus beau est à venir.
Est-il vrai que vous avez relancé Abdenour pour prendre le poste de manager ?
Effectivement, je veux Abdenour à mes côtés, c’est quelqu’un qui maîtrise bien le rôle de manager. Pour son salaire, c’est moi qui le payerai de l’argent de mon entreprise et non pas du club. J’attends sa réponse qu’il devra me rendre incessamment.
Et Benmimoun va-t-il rester ?
Je ne sais pas, on m’a rapporté qu’il serait déçu de n’avoir touché aucun salaire. Pourtant, lorsqu’il est venu proposer ses services, il nous a dit : «Moi, je viens aider l’équipe». A partir de là, on pensait qu’il ne réclamait pas de salaire. Maintenant, si cette revendication s’avère vraie, à son retour de Tunisie, on le payera, pas de problèmes.
Des parties ont plaidé récemment pour le recrutement d’Abidine Sebbah.
(Il nous coupe !) Abidine Sebbah a été l’un des premiers joueurs avec Benatia que j’ai contacté, on a fixé un rendez-vous pour se voir, mais il ne s’est pas présenté à ce rendez-vous. Lorsque quelqu’un l’a eu au téléphone pour lui rappeler que je l’attendais, il lui a répondu : «Non, je ne viens pas au rendez-vous, dites à Baba de voir avec mon père.» J’ai décidé sur-le-champ d’écarter son nom de la liste des éventuelles recrues. Après, des personnes ont intercédé en sa faveur, mais j’ai refusé catégoriquement de le prendre.
Pour Djediat, c’était trop tard !
Lors de l’entame de l’opération recrutement, je me suis déplacé à Alger pour finaliser avec les joueurs qu’on ciblait (Merbah, Bahloul et Natèche). En cours de route, j’ai appelé Djediat pour confirmer le rendez-vous le lendemain à l’hôtel Sheraton d’Alger. Une fois l’heure fixée arrivée, il n’est pas venu, le secrétaire Toufik l’a appelé pour savoir s’il allait honorer le rendez-vous, il lui a répondu : «Désolé, je ne peux venir, il y a mon père qui est fatigué». C’est clair, Djediat n’était pas chaud pour signer chez nous.
Avez-vous sollicité d’autres joueurs de renom ?
Quand on a engagé Bezzaz, on a reçu des offres de services de plusieurs éléments connus du championnat (les rumeurs parlent de Yahia Chérif), mais c’était trop tard, on avait écoulé notre quota de licences.
Quelles sont vos ambitions pour le MCO ?
Pour cette première saison, je pense qu’on va essayer de faire un parcours honorable, toutefois, pour la saison prochaine, si on me laisse travailler tranquillement, je promets aux supporters du MCO une équipe de rêve. L’année prochaine, je casserai la tirelire pour enrôler les meilleurs joueurs de L1, c’est ma promesse aux supporters.
Enfin, allez-vous placer un président pour gérer les catégories jeunes ?
Dans l’immédiat, non, j’assumerai les dépenses de ces catégories de ma poche. Après, si une personne se manifeste et qui, de surcroit, vient avec un projet ambitieux, je lui confierai la présidence des catégories jeunes.
M. S.
«Hafid est un ami, mais je me passerai de lui»
«Je veux Abdenour à mes côtés»
«Pas de problème, on payera Benmimoun»
«J’ai refusé Sebbah»
«L’objectif, faire un parcours honorable»
100 € de frais de mission
D’après Ahmed Belhadj qui rejoindra l’équipe aujourd’hui, les joueurs auront droit chacun à cent euros, montant qui représente les frais de mission.
Bezzaz testé dans un nouveau rôle
C’est sur demande de l’ancien international que Chérif El-Ouazzani l’a aligné juste derrière les attaquants vendredi face à l’EST (en neuf et demi), un nouveau positionnement qui n’a pas permis à Bezzaz de s’illustrer comme en témoigne sa prestation tout juste moyenne dans ce match.
Un entraînement vendredi soir
Ce vendredi à son retour à Oran, l’équipe devrait, dans la soirée, faire un entraînement au stade Ahmed Zabana, tel est le nouveau programme arrêté par l’entraîneur.
Heriet et Bahloul rentreront avec l’équipe
Les deux joueurs, qui sont originaires de l’Est du pays, ont prévu de rentrer directement à la fin du stage chez eux. Mais aux dernières nouvelles, Chérif El-Ouazzani aurait exigé que Heriet et Bahloul rentrent avec l’équipe à Oran.
Quartier libre le 24 si…
Jeudi, il n’y aura pas de match amical, les joueurs bénéficieront d’un quartier libre. En effet, l’entraîneur a demandé à l’organisateur de chercher un adversaire à cette date afin de combler le retard accusé par l’équipe sur le plan compétitif.