Azzedine Doukha, comment avez-vous trouvé votre nouvelle équipe, la JSK ?
Je viens de changer de club, en effet, et ce, après quatre saisons et demie passées à El-Harrach. Maintenant, je découvre vraiment ce que c’est le professionnalisme, je ne regrette pas mon choix. Je suis convaincu d’avoir fait le bon. Je le suis d’autant plus que beaucoup de personnes de mon entourage et bien d’autres que je ne connais pas m’ont félicité pour ce choix. J’espère être à la hauteur des espérances des uns et des autres. En tout cas, je ferai de mon mieux pour réussir le challenge JSK qui est un excellent challenge dans la carrière de tout footballeur.
Et vous trouvez comment cette JSK dans son organisation ?
Comme je viens de vous le dire, là, à la JSK, je découvre vraiment ce que c’est le professionnalisme. La direction du club a mis les moyens afin que nous, joueurs, nous ne manquons de rien. Personnellement, il y avait des choses qui me manquaient à El-Harrach et que j’ai trouvées ici à la JSK. Donc, je me réjouis d’être dans ce groupe. La JSK est un club professionnel dans le sens noble du terme, voilà en un mot comment je le trouve. Je dois dire par ailleurs qu’à la JSK je ne me sens pas du tout dépaysé parce que je connaissais déjà, pratiquement, tout le monde. Il y a dans l’équipe de nombreux joueurs avec lesquels j’ai déjà joué en sélection, que ce soit en jeunes ou en équipe nationale A. Ceci, pour vous dire que je me sens bien intégré, bien entouré, et avec des visages qui me sont familiers.
Justement, en parlant d’El-Harrach, vous avez passé quatre saisons et demie à l’USM El-Harrach. Qu’est-ce que vous gardez de ces années là ?
Je garde le souvenir des hommes, des vrais. Dieu merci, j’ai eu la chance de porter le maillot de cette équipe harrachie et côtoyé ses nombreux supporters. Je garde des souvenirs merveilleux avec un public tout aussi merveilleux qui m’a toujours soutenu et qui m’a de tout temps montré son attachement. Je n’oublie, et je m’enorgueillis aujourd’hui de dire qu’à El-Harrach j’ai eu le plus beau cadeau de ma vie, l’USMH m’a ouvert les portes de l’équipe nationale, j’en profite aujourd’hui pour dire toute ma gratitude à l’USMH pour m’avoir permis d’accéder à mon rêve de toujours, celui de porter le maillot nationale. Ça je ne pourrais pas l’oublier, Dieu m’est témoin, nous avons, mes camarades et moi, tout fait pour gagner un titre avec l’USMH, mais, malheureusement, la direction du club n’a jamais rien fait pour. Nous nous sommes retrouvés nous les joueurs à aimer ce club, beaucoup plus que ses propres dirigeants. Et c’est là où ça a toujours coincé pour nous. Quand vous vous retrouvez à chaque fois en train de lutter pour un titre et que les dirigeants ne font aucun effort pour que cela arrive, un jour vous vous rendrez compte que vous êtes en train de vous battre contre des moulins à vent et que tous vos efforts sont voués à l’échec.
C’est des accusations ouvertes contre la direction de l’USH, vous vous rendez compte ?
Je n’accuse personne, je dis ce que j’au vécu à l’USMH. Souvent, nous sommes dans les trois premiers en train de nous battre loyalement sur le terrain pour une place sur le podium et puis hop ! Quelques journées de championnat plus tard, on dégringole, par la faute d’une bonne organisation, d’une équipe dirigeante incapable de mener à bon port le club. Où sont les accusations sinon un simple constat ? Mais pour ce qui me concerne, moi et mes coéquipiers avons la conscience tranquille nous avons lutté à chaque fois jusqu’au bout. Le public harrachi me porte en estime jusqu’à aujourd’hui. c’est ma grande richesse. C’est d’avoir été correct, comme je le suis et je le serai toujours avec la JSK et son grand public.
Qu’est-ce que vous regrettez le plus à l’USMH ?
Pratiquement rien. Parce que, comme je viens de vous le dire, ce fut un grand honneur pour moi de porter le maillot harrachi, ce club qui a enfanté de très grands joueurs et de très grands gardiens de but. Je pense en toute modestie avoir été dans la lignée de mes illustres aînés dans ce club. Sinon, voilà, je ne regrette rien, c’est la vie d’un footballeur qui est ainsi faite, aujourd’hui tu es là, demain, le destin t’envoie ailleurs.
Revenons à la JSK. Ce club, contrairement à El-Harrach, a des objectifs bien précis : Gagner et gagner toujours, gagner des titres.
C’est toute la différence. Vous en pensez quoi ?
A la bonne heure, moi je suis venu pour gagner des titres et on le fera autant que faire se peut. C’est aussi cela qui m’a encouragé à venir à la JSK. Parce que j’ai besoin de gagner des titres, j’ai besoin de jouer toujours des matches qu’il faut gagner, j’ai besoin de m’illustrer, etc. Quand vous êtes dans un grand club comme la JSK, vous êtes constamment sur le pont, parce que, à chaque fois, il faut gagner, à chaque fois il faut avancer et ma foi, cela encourage les joueurs, les meilleurs à venir dans ce club. Quand vous avez une direction qui vous fixe comme objectif : gagner des titres, vous ne pouvez être qu’heureux, parce que la finalité de ce jeu est gagner quelque chose au bout. Si à chaque fois vous jouez sans cette sensation, cette émotion, cette adrénaline qui monte parce que vous avez envie de gagner, je pense que vous êtes en train de passer à côté de quelque chose d’extraordinaire.
Si on vous demande de nous faire un petit bilan en cette troisième et dernière semaine de préparation…
La direction du club a mis les moyens, mais je dois avouer que se préparer en plein Ramadhan et à l’étranger cela fatigue quelque peu, on est loin de la famille, etc. Je vois (il rit un bon coup) que même vous les journalistes ici présents avec nous, vous êtes à bout (il rit encore). Mais bon c’est notre métier, nous l’avons choisi, nous le faisons de notre mieux. On s’entraîne dans de bonnes conditions, la direction de la SK a mis les moyens pour la réussite de ce stage et, ma foi, je peux vous dire aujourd’hui que tous les garçons ont très bien travaillé, on sent une nette progression de tout le monde. Nous sommes là pour travailler, on le fait avec cœur, nous sommes avides d’apporter la joie aux supporters de la JSK.
Est-ce que Azzedine Doukha pense toujours à l’équipe nationale ?
Sans aucun doute, oui. De toutes les façons, je n’ai pas été dans le groupe qui a fait la Coupe du monde du Brésil, mais pour autant je ne coupe pas les ponts, au contraire, j’attends que le nouveau sélectionneur me fasse appel. Pour cela, je travaille d’arrache-pied, je suis dans un grand club, respectable, avec le travail et mes performances en club, je reviendrai par la grande porte en équipe nationale. C’est en tout cas mon vœu le plus cher.
M. O.
- «Nous sommes avides d’apporter la joie aux supporters de la JSK»
- «Je suis dans un grand club, je reviendrai les Verts par la grande porte »
- «A El-Harrach j’ai eu le plus beau cadeau de ma vie, l’EN»
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