Malgré cela, le match aura lieu. Les Verts devront s’adapter et trouver les solutions pour au moins revenir avec le point du match nul. Mais celui qui doit prendre en compte ce détail important qui pourrait devenir décisif, est le sélectionneur national, Christian Gourcuff.
Apprendre en 48 h à jouer un jeu qui n’est pas le notre
Lors de sa dernière conférence de presse, Christian Gourcuff disait que la clé du match était «de jouer notre jeu habituel, essayer de construire, de faire le jeu et surtout de ne pas subir». Et si tout cela était impossible sur le gazon du stade d’Addis Abeba ? Ne serait-ce pas préférable de chercher une autre façon de gagner ce match, ou au moins, de ne pas le perdre ? Généralement, quand une pelouse est impraticable, les équipes optent pour le jeu direct et, aussi et surtout, les joueurs qui vont avec.
Revoir la stratégie et le onze-type
Des joueurs techniques sont presque inutiles sur un terrain impraticable. On se souvient tous du match Algérie-Bosnie. Ce jour-là, les seuls qui se sont vraiment illustrés sont les défenseurs et les attaquants grands. Ainsi, pour le match de demain, et si bien sûr le terrain est, comme nous l’ont décrit certains proches de la FAF, impraticable, il est indispensable que Gourcuff choisisse des joueurs costauds, bons dans les duels, résistants, qui ont de l’endurance et aussi, et c’est le plus important, qui s’adaptent à la situation et jouent selon les conditions du jour. Des gars comme Guedioura, Halliche, Slimani, Soudani, Bougherra, Medjani, Mesbah et Lacen peuvent éventuellement entrer dans ce rôle.
L’importance de l’expérience
C’est dans ce genre de match et de situation qu’intervient généralement l’expérience individuelle et collective. Des gars comme Bougherra, Halliche, Mbolhi et même Lacen et Mesbah ont roulé leur bosse en Afrique, ils doivent mener le groupe vers le bon choix et diriger le jeu des Verts tel que la situation l’exige. En ce qui concerne l’expérience collective, on peut dire que cette équipe a aujourd’hui acquit un capital expérience non négligeable. Une équipe qui a gagné au Bénin et au Rwanda peut, normalement, éviter de perdre en Ethiopie.
Zefzef très inquiet
Djahid Zefzef est déjà sur place pour préparer le séjour des Verts. Après avoir réglé les formalités administratives, il s’est occupé en compagnie de Farid le cuisinier, de tout ce qui est nourriture, boisson etc. La seule chose contre laquelle le vice-président de la FAF ne peut rien, c’est l’état de la pelouse. On l’a vu hier inquiet, perturbé presque par ce problème qui, selon lui, pourrait décider du sort de ce match.
A. B.