Pensez-vous que vous préparez dans les meilleures conditions votre demi-finale de Champions League contre le TP Mazembe ?
Non, pas du tout. Il faut relever que la Ligue ne nous a pas aidés. On a demandé le report du match face au NAHD bien avant celui d’El-Eulma pour permettre à notre équipe de bien préparer cet important rendez-vous africain. Maintenant, avec la sanction du huis clos est tombée, on repart à zéro, il faut préparer le groupe sur le plan psychologique, ce ne sont pas les conditions dans lesquelles on aurait souhaité aborder ce match de l’année.
Si, par malheur, ça ne passe pas contre la Mazembe, incrimineriez vous la Ligue ?
Non, pas jusque-là. Le match se joue sur le terrain et, avec ou sans public, on va essayer de gagner ce match pour bien aborder la manche retour à Lubumbashi.
Ce sera une revanche…
Bien sûr, l’an passé, on avait perdu chez eux 4-2 avant de concéder le nul à Sétif. C’est une demi-finale de Champions League, on doit la gagner, pas la jouer. On comptera sur la volonté, l’agressivité de nos joueurs et leur ardent désir d’aller le plus loin possible dans cette compétition.
Est-ce que cette équipe a les moyens d’égaler celle de feu Mokhtar Arribi qui est montée sur le toit de l’Afrique ?
Ah, oui, absolument ! Si on voit les matchs qu’on a faits contre Sfax, l’Espérance de Tunis, le Ahly Benghazi et le Coton Sports, on peut dire qu’on a toutes les chances d’aller loin dans cette compétition et y triompher. Le TP Mazembe est, certes, un gros morceau qui a ses habitudes dans ce tournoi, ce ne sera donc pas facile. Mais ce sera comme tous les autres matchs qu’on a livrés jusqu’à maintenant. On va essayer de tout faire pour gagner à Sétif, par n’’importe quel score et de n’importe quelle manière pour, ensuite, essayer de gérer le match retour.
Votre équipe peut vraiment rivaliser avec celle d’Arribi ?
Nous comparer avec Arribi et son équipe, je crois qu’on y très, très loin. Cependant, aujourd’hui, on a plus de moyens, les joueurs sont dans de bonnes conditions et il y a des motivations financières très intéressantes pour gagner ce trophée. En outre, se référer à la période d’Arribi sera une motivation supplémentaire pour mes poulains.
Noureddine Saâdi a dit, un jour, qu’aucun club algérien ne peut remporter la Ligue des champions africaine. Qu’en pensez-vous ?
Je crois qu’il peut changer d’avis maintenant que l’EES est au stade des demi-finales. D’ailleurs, je pense que tout le monde a changé d’opinion. A ce titre, je vous rappelle que le président de la Fédération recommandait de ne pas jouer cette compétition. Nous l’avons fait contre le gré de tous, je vois qu’on a réussi un bon parcours. Il reste deux matches pour la finale, nous avons une équipe qui peut rivaliser avec les grands et même remporter cette coupe d’Afrique.
En cas de succès final, Raouraoua vous devrait-il des excuses ?
Non, pas tant que ça. Peut-être a-t-il eu des pressions d’ailleurs, mais je dois dire que Raouraoua nous aide beaucoup. Le vol spécial vers Lubumbashi, c’est lui, et si on gagne ce trophée, cela fera honneur à tout le monde, à commencer par Raouraoua.
H. D.