La CAF vient de frapper fort. L’ESS, qui jouera samedi la demi-finale de la LDC face au TP Mazembe, sera privée de son public pour un match d’une importance capitale.

En effet, en raison de quelques fumigènes dans les gradins lors de la rencontre ESS-Ahly Benghazi, l’Entente se retrouve sanctionnée par la CAF. Une sanction qui n’est pas sans étonner les responsables sétifiens et les inconditionnels du foot algérien. Le plus surprenant dans tout cela est que lorsqu’il s’agit de l’Algérie, la CAF n’hésite pas à prendre toutes les mesures et à imposer de lourdes sanctions même lorsqu’il s’agit de petits incidents vite maîtrisés. Là on n’hésite pas à donner l’exemple en brandissant le bâton pour corriger le fautif. Mais est-ce que ce bâton est utilisé pour tout le monde ? Certains y goûtent plus que d’autres, c’est une évidence. Il faut dire que l’ESS, qui a joué plus d’une vingtaine de matches internationaux ces trois dernières années, n’a jamais connu de telles sanctions. Le stade 8-Mai-45 a toujours fait le plein lors des rendez-vous continentaux et jamais l’ESS ne s’est vu infliger de telles sanctions. Une question taraude les supporters et tous les fans du foot, pourquoi a-t-on sanctionné le représentant algérien dans une demi-finale et spécialement face au si puissant Mazembe, un club aisé financièrement et qui domine l’Afrique depuis plus d’une décennie. Cela touche à l’intégrité de l’Algérie, une Algérie qui avait, pourtant lors de la décennie noire, pu abriter des rencontres internationales, comme en témoigne la JSK qui est un club ayant joué une finale de coupe d’Afrique en 1995 en Algérie sans qu’aucun incident alors que le pays était ravagé par le terrorisme. Cette même JSK a remporté 3 titres d’affilée en 2001, 2002 et 2003 et jamais elle n’a été sanctionnée. Pourquoi aujourd’hui on décide donc de punir l’ESS ?  La CAF devrait se rendre à l’évidence et avouer qu’elle y est allé un peu fort puisque l’Algérie a tout à fait les moyens d’organiser des matches de ce niveau-là et assurer la sécurité. La FAF aussi n’est pas exempte de tout reproche puisqu’elle aurait pu intercéder auprès de la CAF pour alléger au moins la sanction. Au final, on peut donner tous les exemples du monde, cela n’empêchera pas l’ESS de jouer une demi-finale de LDC sans public, et ce, sans que personne ne prenne la défense de ce club qui a donné tant de titres et de gloire au pays. A qui profite tout cela ? Sans aucun doute au TP Mazembe, l’un des clubs les plus riches du continent, qui aura l’avantage de jouer devant des gradins vides.

R. H.