Dans une déclaration faite hier après-midi par téléphone, Belhadj Ahmed a affiché sa volonté de mettre à exécution sa menace de partir de la présidence de la SSPA du MC Oran.

Selon lui, la raison est liée à l’indifférence des responsables étatiques de la ville d’Oran concernant une aide sur le plan financier. «Je tiens à vous informer de ma volonté de céder mon poste de président du MCO. Je pense sérieusement à partir  et laisser ma place parce que je n’arrive plus à comprendre ce qui se fait sur mon dos. Comme je ne cesse de le dire, la situation financière ne semble inquiéter personne, ni même les responsables de la ville. Malgré mes appels et mes interventions, je n’ai reçu aucune aide. Même les gens du club amateur me tournent le dos. Je ne comprends plus rien à cette indifférence à mon égard», a-t-il déploré

 

«C’est comme si on voulait voir le MCO se limiter à jouer le maintien»

Dans la foulée, le dénommé Baba a insisté pour poursuivre : «Franchement, c’est comme si tout le monde voulait voir le Mouloudia jouer pour sauver sa place et éviter la relégation. Ça les arranges peut-être, alors qu’avec moi l’équipe peut jouer les premiers rôles et même plus. Je me demande si les responsables ne s’impliquent que quand l’équipe joue pour le maintien. Sinon pourquoi ma demande d’aide reste-t-elle sans suite et sans réponse. A moins qu’on veuille fermer la porte à Baba seulement. Je pense que ma présence dérange beaucoup de gens à Oran. C’est pourquoi, je pense que la situation ne peut plus durer ainsi. Ni pour moi ni pour le Mouloudia. Donc, j’ai pris la décision de réagir et vite.»

 

«Les portes me sont fermées»

Et d’ajouter : «Je vais gérer les jours précédant le match de l’USM Alger. Je fais tout pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions possibles pour ce match. Mais si rien n’est entrepris ou fait d’ici là, ce match risque d’être le dernier pour moi. Si rien n’est fait, je quitterais mon poste et le laisserais à ceux qui le veulent. Je sens que ma  présence dérange ainsi que mon ambition personnelle. J’ai toujours voulu faire du bien et œuvrer pour la cause et l’intérêt du MCO. J’ai puisé dans mes biens personnels pour aider le club et monter une équipe capable de faire mieux que les saisons passées. Seulement, je vois que des gens du MCO ou des autorités ne veulent pas de moi ni de ma contribution personnelle pour ce club. Pourquoi m’a-t-on fermé les portes pour aider le club et procurer la joie aux supporters.»

 

«5 mois sans aide, c’est impensable»

Selon lui, la situation actuelle est voulue.  «Vous savez, ça fait près de 5 mois que n’ai rien vu venir. C’est impensable, certes, mais c’est clair, on ne veut pas de moi au Mouloudia. Donc, après mûre réflexion, je me vois dans l’obligation de lancer un message à qui veut l’entendre pour anticiper mon départ après le match de Bologhine. Après le coup de sifflet final de l’arbitre je laisserai le club à qui veut le prendre. Je pense que c’est la meilleure solution pour ceux qui le veulent», a-t-il souligné.

 

«Les joueurs sont solidaires avec moi, ils vont observer une grève»

Poursuivant sa déclaration, le patron actuel du club professionnel a ajouté une couche qui risque de faire beaucoup de bruit : «Je tiens à vous informer que même les joueurs sont d’accord avec mon départ. Ils sont solidaires avec moi. Vous pouvez les interroger. Les joueurs vont observer une grève si jamais la situation ne change pas d’ici samedi prochain.»

 

«Cavalli partira aussi»

Le départ de Baba sera suivi automatiquement de celui de Cavalli. «L’entraîneur pense la même chose que moi. Il partira aussi. Vous voyez que ça ne concerne pas uniquement moi. Cette hogra les a fait bouger tous. Chacun a décidé de s’aligner sur ma volonté de claquer la porte.

Vous voyez que les choses ne sont pas logiques depuis ma prise de fonction de président général de la société du MCO. Alors, comment voulez-vous que je reste insensible ?» a-t-il conclu.

L. M. A.