Après votre dernière victoire, pensez-vous que vous avez déjà assuré la qualification ?
Non, pas encore. On doit gagner le match retour pour assurer la qualification et dire qu’on a accompli notre mission.
Après vos trois victoires consécutives, il a semblé au public que cette tâche était facile pour l’EN, avez-vous eu la même sensation ?
Non, pas du tout. Ce n’était pas facile. On a fourni beaucoup d’effort et fait un grand travail. Je peux même dire qu’on a souffert pour en arriver là. Le Malawi est une bonne équipe. Là-bas, on a bien bossé, c’est ce qui nous ramené cette victoire.
Avec 9 neuf points, vous allez jouer ce match retour sans aucune pression, n’est-ce pas ?
Tant qu’on n’est pas encore qualifiés, la pression sera présente. Il faut gagner.
Êtes-vous rétabli de votre blessure ?
Dieu merci, je me sens très bien.
Pensez-vous que ce match retour sera plus facile ?
Non, je ne pense pas qu’il sera plus facile. L’adversaire viendra certainement pour prendre un maximum de points. Donc, il est possible que leur coach opte pour un plan défensif qui pourra nous poser quelques problèmes sur le terrain. Je pense que ce match retour sera difficile par rapport à celui de l’aller. Mais ici, il y a quand même quelques facteurs qui pourraient nous faciliter la tâche. On jouera sur notre propre terrain et face à notre public. Ce stade de Blida, c’est quelque chose de spéciale pour nous.
Le Maroc vient d’annoncer son souhait de reporter l’organisation de la CAN, comment voyez-vous ce report ?
Je n’ai rien à dire sur ce sujet, cela ne regarde que le Maroc. Nous, on tant que joueurs, on n’a qu’à faire ce qu’on nous demande, en attendant que les choses se décantent. Pour moi, quand il s’agit de représenter mon pays, je ne me stresse jamais inutilement. C’est toujours un plaisir pour moi de jouer avec l’équipe nationale.
Mais si ce report se confirme, cela pourrait vous créer des problèmes avec vos clubs…
Les clubs seront obligés de répondre positivement, et ce quelles que soient les dates de la CAN. C’est une date FIFA à laquelle ils devront obligatoirement se soumettre.
Depuis quelque temps, ce sont les défenseurs qui marquent pour l’EN. N’êtes-vous pas inquiet ?
Nous, nous formons une équipe, un bloc, solidaire. Les joueurs sont complémentaires. Peu importe qui marque entre défenseurs et attaquants ; le plus important est de gagner nos matchs. Lorsqu’un défenseur parvient à marquer un but, cela ne veut pas dire qu’il y a un problème dans l’attaque, absolument pas.
Ne sentez vous pas une pression puisque vous n’avez plus marqué depuis le match face à la Russie au Mondial ?
Et alors ? Ce match date de quand ? Exactement, je n’ai plus marqué depuis trois matchs. A mon avis, ce n’est pas mauvais, ça l’aurait était si cela se passait dans un club, mais avec une équipe nationale qui ne joue qu’un seul match en un ou deux mois, il n’y a rien de grave si un attaquant ne marque pas en si peu de rencontres. Je ne suis pas inquiet si je ne marque pas dans ce match retour. Le plus important est de gagner et d’assurer la qualification même si c’est le gardien qui sera le buteur.
Gourcuff avait annoncé auparavant que le rendement du groupe n’est pas encore tel qu’il le voulait. Vous vous êtes adaptés à sa méthode de travail ?
C’est normal à mon avis, puisqu’il est nouveau, il n’est qu’à son 2e stage avec l’équipe nationale. De notre côté, on commence à comprendre sa philosophie et on commence à s’adapter à sa manière de travailler. Concernant notre jeu face au Malawi, notamment en seconde période, cela a été difficile pour nous de supporter les conditions dans lesquelles on a joué. La chaleur et le tartan ont fait que notre jeu n’était pas vraiment agréable. Ce n’est pas facile de jouer en Afrique. Il y avait quand même une certaine amélioration par rapport au stage précédent, et ce le sera encore plus lors des prochains.
Le coach avait évoqué également la complémentarité qui existe entre vous et Brahimi, quel en est le secret ?
Je pense que cela est dû au fait que moi j’aime beaucoup jouer en profondeur, Brahimi, lui, possède une bonne technique, garde le ballon et aime s’appuyer sur moi devant. On a des qualités différentes.
Ressentez-vous une grande différence entre Vahid et Gourcuff ?
Chacun d’eux a sa propre méthode de travail. Pour moi, tous les deux sont de bons entraîneurs. Vahid a fait ce qu’il a fait, et maintenant, on est avec Gourcuff avec qui on fait du bon travail aussi.
S. B.