Une réunion qui a tout pour prévoir d’autres tempêtes. Au nombre de cinq (Belhadj, Benmimoun Bessedjrari, Mehiaoui et Benzerbadj), ces membres se sont heurtés à une impasse qui les a poussés à prendre deux décisions paraissant importantes pour l’avenir du club. Comme de coutume, c’est Hafid Belabbès qui a pris la parole pour expliquer ce que lui et les membres de ce conseil ont décidé dans la soirée de ce lundi à l’hôtel Président d’Oran. «Vous savez, il n’y a jamais eu de problèmes entre la société ou le CSA. Juste un petit malentendu parce que les obligations de Tayeb Mehiaoui empêchent les membres de se réunir régulièrement. C’est un point que je voulais préciser pour éviter toute polémique. Quant à la réunion d’aujourd’hui, elle a permis aux membres du conseil de demander la révision de l’augmentation du capital de la société. Car la fois passée, l’approbation a été faite à la base d’une lettre écrite par l’ancien commissaire aux comptes. Pour votre information, cette lettre n’a jamais été approuvée par les actionnaires de notre société. Car le code du commerce est clair. En fait, toute augmentation ou ouverture d’un capital doit être suivie par l’approbation du bilan. Elle doit être approuvée par les membres du conseil et entérinée par les actionnaires. Chose qui n’a jamais été faite. Donc, c’est une autre action en justice qui va être introduite pour l’annulation de l’augmentation du capital faite par le passé (ndlr au profit de Youcef Djebbari). Vous savez, les membres du conseil trouvent anormal que cette augmentation ait été faite dans une situation de dettes énormes. Car elle est de l’ordre de 8,9 milliards (ndlr de centimes). Dettes contractées l’année 2013. Elles sont partagées entre les salaires des entraîneurs, du personnel, le paiement des équipements et des frais d’hôtels. Donc, ce n’est pas normal qu’on augmente un capital avec une dette d’un montant pareil. Et c’est pourquoi une action en justice sera introduite pour l’annulation de cette augmentation», a-t-il abondé à l’adresse des gens de la presse.
«Le CSA va débloquer 30% pour la société»
La deuxième décision concerne le virement d’un montant des subventions allouées au CSA «Avec Mehiaoui, on a conclu un accord visant à débloquer une certaine somme pour la société. Ce montant représente près de 30% du budget alloué. Vous voyez que c’est peu, car cette somme ne représente même pas l’équivalent d’un mois de salaire des joueurs. Mais il faut l’accepter en attendant de voir ce nous réserve l’avenir», a déploré l’ancien capé de l’EN
«Le bilan devra être prêt fin octobre»
Parlant de la fin de cette histoire du bilan, Belabbès a tenu à faire le point. «Je tiens à vous informer qu’au niveau du ministère des Sports, les subventions d’accompagnement sont bloquées à cause du bilan de la société. Et Mehiaoui nous a informés qu’il a été invité par l’expert pour refaire le bilan ou faire un rapport en conséquence. En principe, il sera prêt à la fin du mois d’octobre et comme ça les subventions seront débloquées», a-t-il souligné avant de dévoiler le montant suite à l’insistance des journalistes : «Vous savez, je n’aime pas donner des chiffres, mais si vous insistez, le montant est de l’ordre de 6 milliards à peu près.»
«Le DJS a promis de venir, mais…» Dans la foulée, ce dernier a insisté pour parler du rôle du directeur de la jeunesse et des sports. «Il a promis de faire le nécessaire. Il a promis de venir, mais il n’est pas arrivé. Je lui ai parlé hier (ndlr dimanche). Je lui ai dit si les autorités ont déjà désigné quelqu’un d’autre à la place de Baba, qu’il soit le bienvenu. Qu’il nous laisse préparer notre bilan et les portes lui seront ouvertes. Je tiens à préciser que la seule personne représentant les autorités qui nous écoute et qui nous vient en aide est le président de l’APW, (ndlr, Kazi-Tani). Sinon rien pour les autres, sauf le wali, qui a d’autres occupations et d’autres missions plus importantes», a-t-il précisé.
«Un contrat de travail est chez le DJS»
Prié d’expliquer la raison de la présence du premier responsable de la DJS aux réunions du CA, l’ancien libéro du MCO des années 80 a lâché : «Le problème le concernant se situe dans le contrat d’un programme qui a été signé en sa présence lors du conflit dans la composante humaine du conseil d’administration. Donc, on travaille avec ce contrat dont la copie se trouve chez le DJS. Il a été signé sans l’homologation des lois du code du commerce. On travaille avec ça, c’est pourquoi nous avons attendu sa présence.»
«Baba a déboursé plus de 10 milliards, pourquoi lui fermer la porte ?»
Avant de conclure, Belabbès a repris la parole après une intervention de Belhadj (voir ci-contre). «Franchement, s’il y a une question à poser, c’est comment expliquer le fait que, depuis l’instauration du professionnalisme, la société ait reçu des subventions étatiques allouées aux présidents qui n’ont pas de bilan et qui n’ont rien fait, alors que Baba a déboursé de sa poche près de 70% des dépenses du club, soit 11 à 14 milliards. Pourquoi lui fermer la porte ? Ce n’est pas normal. Et puis pourquoi le ministère a bloqué notre subvention. C’est bien à cause du bilan qui n’a pas été encore établi. Alors, si on encourage les gens qui ne font pas leur travail correctement, qu’on nous le dise et qu’ils nous laissent nous occuper d’autres choses que de la gestion du football», a-t-il souligné.
L. M. A.
Belhadj : «Je ne peux plus continuer dans cette indifférence»
Pour sa part, le PDG Belhadj Ahmed a presque rappelé son intervention dévoilée dans nos colonnes, hier. «Je n’arrive plus à comprendre l’attitude des autorités. Auparavant, les subventions arrivaient le plus rapidement possible dans les comptes du club. Je sens qu’on prépare mon départ. Une personne qui veut prendre ma place est prête à le faire. Ce président est connu par tout le monde (…) Nous avons su gérer les quatre mois passés, j’ai promis aux joueurs le versement de deux mois de salaire. La situation s’aggrave maintenant que les échéances arrivent pour éponger les dettes laissées avant mon retour. Donc, je ne peux pas assurer ces dettes. Ça ne m’appartient pas et ne l’oubliez pas, je n’ai reçu aucun document officiel me permettant de subvenir aux besoins du club et des équipes. Nous sommes dans le cinquième mois et aucun geste n’a été fait. Je pense qu’il y a quelque chose d’anormal. Et, pourtant, j’ai tout fait pour permettre aux joueurs de travailler dans les meilleures conditions possibles. J’ai tout fait pour le bien du club et de l’équipe. A l’heure où je vous parle, je ne dois aucun centime à quiconque. Tout est à jour, y compris les primes des matches gagnés. Mais je sais maintenant que ma présence dans les affaires du Mouloudia dérange beaucoup. Qu’ils me le disent, si je ne suis pas le bienvenu, je pars, c’est simple. Je ne peux plus continuer dans cette indifférence, sinon qu’on m’explique ou on arrive à débloquer cette impasse pour donner la possibilité à notre équipe de faire un bon parcours, incha Allah, par la suite.»
La licence de Maarek établie
Sitôt arrivé à la barre technique de l’équipe fanion, le préparateur physique a sa licence. Le secrétaire T. Bellahcène est allé récupérer le document permettant au Français de prendre place aux côtés des remplaçants lors des matches officiels.