- Coach, vous arrivez au MCO et voilà que l’équipe commence à gagner, elle est composée de quoi votre potion magique ?
- Oh ! Soyons sérieux, il n’y a pas de potion magique à cela, c’est juste la continuité dans le travail. Ce sont mes convictions et mes certitudes aussi, vu mon expérience. Je préconise l’attaque, l’équipe va de l’avant, c’est tant mieux pour nous.
- Là vous jouez aujourd’hui l’USMA, un client d’un autre gabarit, autrement dit c’est là un sérieux test pour vous.
- Vous savez, dans ce match nous n’avons absolument rien à perdre et tout à gagner. C’est avec cet état d’esprit que nous aborderons ce match contre le champion en titre, ne l’oublions pas. Nous avons une très forte détermination et c’est là notre force. On tentera de pérenniser notre invincibilité même si en face on aura l’USMA ; c’est elle la favorite, nous on s’engagera à fond dans la bataille sans faire aucun calcul.
- On imagine que vous avez vu le match Algérie-Malawi …
- Oui, bien sûr que je l’ai vu. Pour moi y a rien de particulier, à aucun moment je ne me suis posé la question «est-ce que le Malawi pourrait poser problème à l’Algérie ?». Aujourd’hui l’Algérie est une des meilleures, si ce n’est la meilleure équipe d’Afrique. Hier, contre le Malawi elle a confirmé ce statut.
- Vous avez été sélectionneur de cette même équipe entre 2006 et 2007. Selon vous, qu’est ce qui a changé dans cette équipe ?
- Ca a complètement changé c’est clair. Notamment dans les conditions de travail. Aujourd’hui, on ne perd plus son temps à négocier les primes de match. Tout est réglé d’avance, tout est bien organisé. Il faut dire par ailleurs que la fédération a fait du bon travail, c’est ce qui permet à l’équipe nationale d’avancer. Aujourd’hui, les Algériens du monde entier souhaitent venir jouer pour les Verts. L’Algérie d’aujourd’hui est un vivier de talents qu’il faut couver. Moi je suis fier de voir aujourd’hui la continuité dans le travail que nous avons débuté il y a de cela six, sept ans. Nous avons fait de notre mieux pour poser les rails, là je vois que l’équipe marche bien et domine le continent africain et s’affirme même devant les grandes nations du football, j’en suis fier.
- Vous avez quitté l’équipe nationale algérienne sur un échec en 2007, qu’est ce que vous regrettez le plus aujourd’hui ?
-Franchement rien. Au contraire, comme je viens de vous le dire, je suis fier de mon passage à la tête de cette équipe. Je vois qu’il y a eu un travail de continuité derrière, même si après, il y a eu le fiasco de la CAN 2010, mais il y a eu une qualification en Coupe du monde. En 2010, lors du Mondial sud-africain, les trois quarts des joueurs étaient déjà sous mes ordres. Voilà, donc je n’ai aucun regret, je félicite d’ailleurs tous ceux qui sont venus après pour l’excellent travail qu’ils ont effectué pour que l’équipe atteigne ce niveau-là.
M. O.