Lors du match Algérie-Malawi, Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, n’a pas pris place dans la tribune officielle. On l’a vu assis avec les supporters. Comment interpréter ce geste ?
Je ne peux pas répondre à sa place. C’est lui qui a fait ce choix, sauf que sa place était réservée en tribune officielle, comme d’habitude. Je ne sais pas pourquoi il est allé s’asseoir avec les supporters, tout le monde s’en est étonné. Les deux tiers des sièges de la tribune officielle étaient réservés pour la FAF, le tiers restant l’était pour le ministère des Sports et la wilaya.
On dit que Raouraoua a agi de la sorte pour protester contre la wilaya qui a pris toutes les cartes d’invitation…
Non, ce n’est pas vrai. Je vous ai dit comment était la répartition des sièges, j’ajoute que les places étaient disponibles en nombre suffisant. De quoi satisfaire tout le monde.
Est-ce que la Fédération a été associée à ce partage ?
Le problème c’est qu’ils ne veulent pas entendre parler de partage. La FAF veut faire à sa guise, ils veulent prendre tout.
Réglementairement, c’est la FAF qui organise le match, son attitude serait donc logique ?
Auparavant, c’était la direction de l’OPOW qui s’occupait de toute la billetterie, y compris donc les invitations. Puis, peu à peu, ils voulaient se substituer à nous et prendre en charge l’opération. Quand on a repris les choses en main, ils ne l’ont pas accepté. La billetterie reste du ressort de l’OPOW. Lui se cache derrière la CAF et la FIFA pour se donner raison. Pour régler le souci, on a rédigé une convention, transmise au ministère et à la FAF pour, éventuellement, en discuter et l’enrichir. La FAF a rédigé une autre convention, en sa basant sur les articles de la CAF alors qu’on est dans l’Etat algérien. Il y avait des différences de taille.
Comme quoi, par exemple ?
La FAF voulait un service de sécurité privé pour assurer la sécurité de la tribune officielle. Or, on sait tous que c’est la sécurité du stade fait partie des attributs de la police. Il y avait d’autres points pour lesquels il leur était loisible de se rapprocher de l’OPOW pour en discuter. On n’a jamais fermé les portes.
Est-ce l’impasse, maintenant ?
On lui a adressé notre convention qu’il a refusé de signer. En parallèle, il nous a envoyé la sienne, qu’il a signée, disant que c’est celle-là qui doit primer. Raouraoua doit savoir que je suis géré par un conseil d’administration présidé par le wali de Blida.
L’EN continuera-t-elle de recevoir à Tchaker, à l’avenir ?
Pour le moment, j’ai des correspondances qui me font savoir, officiellement, que le match ESS-AS Vita Club se tiendra à Tchaker, de même que celui de l’Algérie face à l’Ethiopie. Je m’en tiens à ça.
On vous reproche d’avoir vendu les billets du match Algérie-Malawi la veille de la rencontre seulement, que répondez-vous ?
On a toujours vendu les billets la veille du match et en une seule journée ! D’habitude, tous les tickets s’écoulent en 2 heures. On ne peut pas agir autrement, sinon c’est toute la ville de Blida qui serait fermée durant plusieurs jours. On ne peut pas se le permettre.
Pourquoi y a-t-il eu mévente des billets lors des deux matches de l’EN ?
Nous ouvrons les portes de 8h du matin jusqu’à 7h du soir, la veille du match. D’habitude, c’est amplement suffisant. Je ne sais pas au juste pourquoi le stade a été désaffecté. L’heure tardive du match, un jour de semaine, et l’importance du match qui n’était pas capital pourraient l’expliquer. C’est un avis, je ne sais pas pourquoi précisément. D’ailleurs, à la fin du match, on n’a pas entendu les klaxons traditionnels et on n’a pas fait la fête.
H. D.