L’USMA a récolté 1 point sur 12 possibles, comment l’expliquer ?
C’est vrai, prendre 1 point seulement en 4 matches, c’est très peu par rapport à l’effectif de l’USMA, champion en titre, et les moyens dont il dispose. Certes, l’équipe devrait réagir autrement mais, si on reste dans le cadre sportif, on doit admettre que ce sont tout de même des choses qui arrivent dans le football. On traverse un passage à vide, qui a trop duré, on le reconnaît, mais on espère s’en sortir le plus tôt possible. On sait qu’il y a quelque chose, quelque part, qui ne marche pas.
Justement, quoi au juste ?
Je parle ainsi de manière générale, si vous voulez entrer dans le détail, j’évoquerais volontiers le manque de chance. La réussite fait partie du jeu et elle nous fuit depuis quelque temps.
Il y a des supporters qui jugent que l’équipe ne se montre plus aussi volontaire qu’avant, qu’en pensez-vous ?
Je ne crois pas que ce soit une question de mauvaise volonté. Lorsque les mauvais résultats s’enchaînent, ça joue sur le moral, on perd la confiance et on est gagnés par le doute. Cela étant, l’USMA a les moyens humains ou autres pour sortir facilement de cette mauvaise période. On a quand même des joueurs d’expérience en mesure de nous tirer d’affaire.
Vous avez fait partie de la grande USMA du temps du président Saïd Allik, comment faisiez-vous pour remonter en surface dans les moments de difficulté ?
Il faut faire un grand travail sur le plan psychologique. Il faut admettre que même si on a une grande équipe, il arrive qu’on passe à côté et traverser une mauvaise période. Cela étant, à notre époque, je n’ai pas souvenir d’un scénario similaire où on aurait pris un seul point sur douze. Cependant, on a vécu des périodes difficiles, peut-être parce que des fois on croyait que l’affaire serait facile. A ce moment, on se souciait essentiellement de retaper le moral des joueurs et de corriger les erreurs à l’origine des mauvais résultats. Il faut tout simplement se remettre au travail et continuer d’y croire. Les joueurs doivent marcher la main dans la main, sans jamais lâcher. De toute façon, le groupe de l’USMA ne peut pas se permettre plus que ça, trois défaites et un nul, c’est beaucoup. Il faut une réaction positive.
En somme, votre message c’est : «1 sur 12, il est temps de réagir»…
Oui, il le faut et le plus tôt sera le mieux. Il est temps de donner le vrai visage de l’USMA et montrer sa vraie valeur. Les joueurs doivent aussi montrer leurs vrais visages. Il ne faut pas oublier que l’USMA, ce sont des noms aussi. Désormais, chaque joueur doit défendre son nom. Chacun doit réagir pour que l’équipe sorte de l’impasse. Il ne s’agit pas seulement de l’USMA et de son prestige. C’est aussi une affaire de noms et chacun doit défendre le sien pour que le club remonte en flèche.
H. D.