En effet, sous pression déjà depuis quelque temps maintenant, le coach du Chabab a décidé de mettre un terme à son aventure avec la formation algéroise. Il a annoncé officiellement son retrait du club à ses joueurs hier à la fin de l’entraînement. Zvunka a estimé qu’il ne peut plus continuer à gérer l’équipe, notamment après la décision du président Malek de quitter, lui aussi, l’équipe. Ainsi l’aventure du coach français avec les Rouge et Blanc n’a pas duré longtemps et s’achève au terme de la 7e journée du championnat national.
Il faut dire que Zvunka quitte le Chabab avec beaucoup de regrets, lui qui souhaitait réussir le projet pour lequel il est venu en Algérie. Néanmoins à la suite des résultats et la pression des supporters, il n’a pas pu atteindre son but. Il quitte l’équipe algéroise avec beaucoup d’amertume et regrette vraiment que les choses se terminent de cette manière pour lui.
Menad ou Henkouche pour lui succéder
Aussitôt, l’annonce de la démission de Zvunka, deux noms d’entraîneurs locaux ont été cités du côté des Rouge et Blanc. Selon nos informations, Djamel Menad ou Mohamed Henkouche seront les mieux placés pour succéder au technicien français. Au moment où nous écrivons ces lignes, aucun des deux coachs n’a été contacté, cependant, cela pourrait se faire incessamment.
En tout cas, le nom de l’entraîneur qui prendra les rênes du Chabab sera connu dans les tout prochains jours, mais une chose est sûre, celui-ci ne gérera pas le prochain match face au MOB.
L’avenir des autres membres du staff technique sera décidé aujourd’hui
Quant à l’avenir des autres membres du staff technique, à savoir, l’entraîneur adjoint, Yahi, le préparateur physique, Bourzag et l’entraîneur des gardiens, Dikimèche, rien n’est encore décidé pour l’instant. Les trois cités devaient se réunir hier avec les responsables du club afin de débattre de ce sujet. La décision sur leur maintien ou pas sera prise aujourd’hui. Néanmoins, ils se sont entendus pour assurer l’entraînement d’aujourd’hui, et ce, quelle que soit la décision de la direction concernant leur présence avec les Rouge et Blanc. Or, selon certaines indiscrétions, les trois hommes sont bien partis pour rester, et seul l’entraîneur en chef sera remplacé. Après tout, ce sont des enfants du club qui ont accepté de travailler au Chabab par amour aux couleurs et avec l’espoir que l’équipe retrouve son lustre.
H. A. B.
«Je quitte parce que le président et le vice-président ont démissionné»
Victor Zvunka nous a déclaré que sa décision de quitter le club est due essentiellement à la démission du président Réda Malek et de son vice-président, Boudoumi Hamza : «J’ai décidé de jeter l’éponge, car le président et son vice président ont démissionné. Je suis venu au CRB grâce à ces deux messieurs et pour réussir un projet. Ainsi, puisqu’ils ont décidé de quitter le club, je ne vois pas l’utilité de continuer ma mission. Ce n’est guère en raison des mauvais résultats que j’ai décidé de jeter l’éponge.»
«Je pars avec des regrets»
Le technicien français regrette infiniment de ne plus pouvoir réaliser le projet pour lequel il est venu au Chabab : «Je pars avec le regret de ne pas pouvoir réussir le projet pour lequel je suis venu au CRB. Et pourtant, on a commencé beaucoup de belles choses. J’ai essayé de faire de mon mieux pour instaurer le professionnalisme dans cette équipe. Le professionnalisme demande beaucoup de temps et ne se fait pas du jour au lendemain.»
«Les supporters auraient pu exprimer autrement leur mécontentement»
Le désormais ex-entraîneur des Rouge et Blanc regrette aussi le fait que les supporters aient exercé une pression sur l’équipe en exprimant notamment leur mécontentement de manière virulente : «Les supporters auraient pu exprimer leurs désarroi d’une manière plus civilisé et non pas en s’attaquant aux joueurs comme ce fut le cas dimanche passé. Les joueurs ont besoin plutôt d’être tranquilles et ils n’ont pas besoin qu’on leur mette plus de pression.»
H. A. B.
L’avis des membres du staff technique
Yahi : «Je ne peux pas laisser le club en ce moment difficile»
L’entraîner adjoint, Hocine Yahi, déclare qu’il ne peut pas quitter l’équipe alors que celle-ci traverse des moments difficiles : «J’ai appris la démission de Zvunka à la fin de la séance d’entraînement. En ce qui me concerne, je dirai que le CRB est ma maison et je ne dépends pas de l’entraîneur démissionnaire. Le club a besoin de moi, notamment en cette période difficile, c’est un devoir pour moi de l’aider. Le plus important actuellement est que notre club puisse surmonter cette situation difficile.»
Bourzag : «On est prêts à continuer si les responsables nous renouvellent leur confiance»
Contacté par nos soins, le préparateur physique belouizdadi, Bourzag, déclare que rien n’a été décidé pour le moment concernant l’avenir des membres du staff technique au sein du club : «On doit d’abord se réunir avec les dirigeants pour que tout soit clair au sujet de notre avenir. Mais s’ils décident de nous renouveler leur confiance, on est prêts à continuer. On ne peut pas tourner le dos au club, notamment dans ce moment difficile qu’il traverse. Maintenant, s’ils jugent utile de se séparer de nous et de changer tout le staff technique, on ne peut pas s’y opposer. Mais j’insiste sur le fait que tous les amoureux de ce grand club doivent s’unirent en ce moment difficile afin qu’il relève la tête, et ce n’est trop tard pour le faire.»
Dikimèche : « Mon nom est lié au CRB»
Quant à l’entraîneur des gardiens, Dikimèche, il déclare : «Je suis dans ma maison et mon nom est lié au CRB. Le plus important est que l’équipe réussisse à relever la tête et dépasser cette crise. Ce n’est pas en ces moments de crise que je vais laisser tomber l’équipe. Je suis un enfant du club et je ferai toujours de mon mieux pour l’aider.»
H. A. B.
Le capitaine s’exprime sur la démission de l’entraîneur
Rebih : «Ce n’est pas du tout le moment»
Le capitaine du CRB, Boubekeur Rebih se dit très surpris par la décision de son entraîneur de quitter le club. Le gaucher belouizdadi déclare : «A l’instar de mes camarades, je suis vraiment surpris par la décision de l’entraîneur. Personnellement, je pense que ce n’est du tout le moment car notre équipe a besoin plus que jamais de la stabilité.»
H. A. B.
Malek : «Je n’ai jamais dit du mal de Kerbadj et Djaâdi»
Le président du Chabab, Réda Malek, était avant-hier l’invité de l’mission rendez-vous des professionnels, diffusée chaque lundi soir sur la chaîne de télévision Dzaïr TV. Le premier responsable des Rouge et Blanc a évoqué plusieurs sujets concernant son équipe. Il est revenu encore une fois pour parler du malaise du club, mais en évitant de citer le nom de l’actuel président de la Ligue, Mahfoud Kerbadj ou de dirigeants comme Hassan Djaâdi. «J’ai déclaré certes que d’anciens dirigeants au CRB, mécontents quant à ma gestion, font tout pour nous perturber. Mais en aucun cas, j’ai cité le nom de Kerbadj ou de Djaâdi. Bien au contraire, ces deux messieurs nous aident. Je demande souvent conseil au premier et je le consulte régulièrement dans beaucoup de points. Quant au second, il est avec nous dans l’administration et il n’attend que l’ouverture du capital pour acheter des actions.»
«Selmi dérangent beaucoup de personnes»
Il semble qu’une campagne contre le directeur sportif, Djilali Selmi est lancée de toutes parts. Mais Malek n’est pas prêt de se séparer de son homme de confiance : «J’ai nommé Selmi au poste de directeur sportif et j’assume mon acte. Mais plusieurs dirigeants sont contre cette idée. Maintenant, celui qui n’est pas content, dommage pour lui. Il est au chevet de l’équipe et nous aide vraiment dans notre mission comme il aide aussi le staff technique.»
«Je n’ai pas déposé officiellement ma démission»
Revenant sur sa démission, le premier responsable belouizdadi dira : «Je n’ai pas encore déposé officiellement ma démission, mais je songe réellement à partir en raison notamment de problèmes financiers. Il y a des problèmes à l’intérieur du club qui me poussent également à partir.»
«90% des dépense sont à ma charge»
Malek déclare également qu’il gère seul le club : «90% des dépenses du club sont à ma charge. Il y a seulement deux ou trois sponsors qui nous aident. Notre masse salariale mensuelle est de 20 millions de dinars mensuels et c’est moi seul qui m’occupe de la payer.»
«J’espère que Kalem nous facilitera la tâche pour l’ouverture du capital»
Enfin, évoquant l’ouverture du capital du club, le boss belouizdadi avoue : «L’ouverture du capital, c’est une nécessité pour l’équipe. L’actionnaire majoritaire, le CSA, temporise pour passer à l’acte et je ne sais pas pour quelle raison. J’espère que Mokhtar Kalem, qui est un grand monsieur, nous facilitera la tâche.»
H. A. B.
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