Sans vouloir polémiquer, Hocine Yahi se dit peiné par sa situation au Chabab. Pendant qu’on annonce la venue d’Alain Michel, il est très affecté par le fait que personne au club n’est venu lui en parler.

«Il se passe des choses bizarres au CRB», avez-vous récemment déclaré, peut-on détailler le sujet aujourd’hui ?

Désolé, je ne peux pas le faire. Je suis entraîneur d’un club que j’aime et qui traverse une période difficile. Quand j’ai parlé de choses bizarres, c’était pour réveiller les consciences afin de revoir mon club comme on l’aime.

Le supporter du Chabab reste ainsi dans le flou, pouvez-vous au moins lui donner des orientations ?

Les gens doivent comprendre que je ne suis pas là pour polémiquer. J’aime le CRB et quand quelque chose ne va pas bien, je suis obligé de dire ce que j’ai dans le cœur. Seulement, les choses bizarres, on en parle à la maison. On lave le linge sale en famille, comme on dit. Quand j’ai une chose à dire, je vais voir mon président, je lui dis des choses claires, après c’est lui qui décidera. Je ne suis pas le type à déballer des trucs au sujet du club dans la rue ou devant les journalistes ou les gens qui n’aiment pas le Chabab.

On dit que vous n’êtes plus dans le staff technique, vous l’a-t-on notifié officiellement ?

A la minute où je vous parle (NDLR, entretien réalisé hier en début d’après-midi), je n’ai reçu aucun appel ou écrit allant dans ce sens. J’ai assuré l’entraînement de lundi, j’ai fait mon match amical ce mardi, je suis un peu étonné de ce comportement. En toute modestie, je suis quelqu’un de respectueux, j’ai beaucoup donné au club, cela commence à toucher mon amour propre et ma personnalité. Je lis dans les journaux qu’il y a un nouvel entraîneur, qu’on a remercié tel et tel personne, pendant ce temps je suis toujours à l’entraînement et je suis un fatigué de tous ces dires.

Que comptez-vous faire pour clarifier la situation ?

Au terme de cet entretien, j’irai peut-être voir le président pour en parler.

Seriez-vous prêt à collaborer avec Alain Michel ?

Je ne parle jamais de l’avenir, en plus je ne peux pas aborder un sujet dont seuls les journaux et la télévision parlent. Le président ne m’a rien dit à ce propos, donc je ne peux rien avancer. Je me contente de faire mon boulot correctement, je ne suis au courant de rien en dehors de ça.

C’est tout de même anormal, non ?

Je vous assure que personne ne m’a parlé de la venue d’Alain Michel ou autre jusqu’à la seconde où je vous parle. Naturellement, je suis peiné par cette situation, je suis plus que blessé. J’ai donné toute ma vie à ce club, je crois mériter un peu plus d’égard.

Est-ce de l‘ingratitude ?

Je ne peux pas le dire, je ne m’avance pas, car il n’y a rien d’officiel. Malek est respectueux, comme moi, mais il y a des choses qui se passent. Peut-être que cela fait partie des choses bizarres aussi, comme je le disais la dernière fois.

Que faut-il faire maintenant pour sauver le Chabab ?

Il faut éveiller un petit peu les consciences de tous et mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et à tous les niveaux. Nous sommes le CRB, il faut agir avec amour pour ce club, arrêtons de refaire les erreurs du passé, le Chabab est un grand club, qui aime le beau jeu avec un grand public habitué à glaner les titres, on ne peut pas le changer. Respectons ce club, celui qui ne peut pas n’aura qu’à se retirer et laisser les autres le remettre sur les bons rails, incha Allah.

H. D.