La formation du MC Oran, en s’inclinant sur le sol du 24-Février de Sidi Bel-Abbès, a prouvé sa fragilité devant l’USMBA, son éternel rival.

Pour ceux qui ont suivi ce derby joué à huis clos, les joueurs du Mouloudia ont versé dans un jeu manquant d’imagination. Les poulains de Jean-Michel Cavalli n’ont jamais pu se mettre à l’écart du cadre de ce match marqué par de nombreux arrêts. Ce dernier n’a cessé de le décrier (voir sa déclaration ci-contre).  Autrement dit, ce revers, le quatrième de la saison en cours, les joueurs l’ont involontairement cherché. La rivalité avec El-Khadra a joué un mauvais tour à Berradja et ses coéquipiers tellement ils ont oublié de jouer comme ils l’ont fait depuis l’arrivée du Corse à la barre technique. Ainsi, comme la saison passée dans les mêmes conditions, le onze des Rouge et Blanc a essuyé une défaite sur le même score face aux gars de la Mekerra. Et, pourtant, l’équipe présente sur le terrain était composée d’éléments dont la plupart n’ont jamais goûté à l’ambiance de ce derby face aux Vert et Rouge. C’est dire que le problème se situe certainement dans le mental mouloudéen. «Les  joueurs du MCO ont perdu parce qu’ils n’ont pu sortir du cadre de ce match», affirmaient certains confrères présents au rendez-vous. De quoi pousser l’ancien coach de l’EN à axer son travail sur l’aspect psychologique et pour cause.

L. M. A.

 

Cavalli et ses 2 analyses

L’entraîneur Jean-Michel Cavalli n’a pas cessé de décrier l’absence de football à l’issue de ce derby entre le MCO et l’USMBA. Selon lui, la faute incombe à ses joueurs.  «J’ai deux analyses à faire de ce match. La première concerne mon équipe qui n’a pas fourni le match que j’attendais. La deuxième, mes joueurs ne sont jamais entrés dans ce match haché contre l’équipe de Sidi Bel-Abbès. Les locaux ont mis un coup franc au fond, notre gardien n’a pas fait des arrêts parce qu’il n’a jamais été inquiété par la suite. Cela dit, on a joué à leur niveau à eux. Nous, nous avons couru derrière l’égalisation pendant près de 80 minutes. Je pense qu’on a harcelé l’équipe adverse. On a eu des occasions dans ce match bizarre. Car j’ai pu calculer 20 minutes de jeu réel. Donc, on n’a pas su mettre ces occasions au fond des bois adverses.  Un match lamentable au même titre que la réaction de mes joueurs.  Car on n’a pas pu faire ce qu’il fallait faire dans ce match», a-t-il déploré en conférence de presse.

 

«On a manqué de réalisme et de lucidité»

En réponse à une question sur une mauvaise production des ses joueurs, le Français a ainsi répliqué : «Ecoutez, on a joué avec huit attaquants vers la fin de ce match. Je ne pouvais pas risquer de jouer avec tout le monde devant. Pourtant, on a ramené la fraîcheur qui manquait avec l’incorporation d’Ammour et Athmani aussi. Sur le terrain, il y avait Berradja, Zaabia, Bezzaz et les autres. Donc, c’est notre façon de jouer qui n’a pas marché. Pour être clair, je dirai que nous n’avons pas su concrétiser les nombreuses occasions de but que nous nous sommes créé et rien de plus. Le problème est que, en ayant cette emprise sur le match, mes joueurs ont oublié le jeu collectif, chacun voulait marquer pour obtenir l’égalisation. En plus, nous avons manqué de réalisme devant. En clair, on n’a pas su y arriver. Les joueurs se sont énervés, ils ont manqué de lucidité dans la réalisation et dans  la concrétisation et, pourtant, on a pris tous les risques.» 

 

«On ne s’est pas adaptés au jeu, pas au huis clos»

Interrogé pour savoir si le huis clos n’était pas le facteur ayant poussé ses joueurs à rater ce match, le Français a riposté : «Disons qu’on ne s’est pas adaptés au match, mais pas au huis clos. Ceux qui rêvaient ont compris que ce n’est pas facile le football. Je pense qu‘on a été au-dessous de notre niveau. C’est vrai que, quand il y a trop de palabres, on ne peut pas rester dans le rythme d’un match de football. On ne peut pas jouer dans un cadre pareil. Mais bon, aujourd’hui, on n’a pas perdu la guerre, on a perdu un match qui ne l’était pas en réalité. On va essayer de revoir certaines choses et reprendre nos esprits pour continuer à jouer sur notre propre valeur.»

 

«L’arbitre a été bon, pas les acteurs»

Enfin, le sujet de l’arbitrage et son influence ont été abordés dans la conférence de presse tenue après la fin de ce derby. Le successeur de CEO a fait montre d’un esprit sportif rare de nos jours parce que son équipe a perdu. «Non, la faute aux deux équipes et à la mienne surtout, pas à l’arbitre. Je pense que l’arbitre a très bien arbitré, il ne pouvait faire autrement dans un match pareil. L’arbitrage a été bon, ce sont les acteurs qui ne l’ont pas été», a-t-il insisté en conclusion.

L. M. A.

 

Baba accompagne l’équipe au retour

Malgré la déception née de la défaite de son équipe face à El-Khadra, Ahmed Belhadj est resté zen dans le hall des vestiaires, rapporte une source fiable. Le patron actuel de la société mouloudéenne s’est rendu dans les vestiaires pour échanger quelques mots avec ses protégés. Il s’est même permis de les accompagner dans le bus au retour à Oran.

 

Reprise aujourd’hui à Zabana

La reprise des entraînements aura lieu aujourd‘hui au stade Ahmed Zabana. Le coup d’envoi est prévu à 16h30 dans le hall des vestiaires où l’entraîneur devra tenir un discours certainement dur avec ses joueurs coupables de rater un match à leur portée, selon lui. Il faut noter que le onze du Mouloudia affrontera chez lui à Oran l’ASO Chlef pour le compte de la dixième journée prévue samedi prochain.